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29-06-2011
Mots clés
Finance
Monde
Etats-Unis

Le pire contre-attaque

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Le pire contre-attaque
(Crédit photo : Darcy Padilla / Redux-Réa)
 
Pour éviter le krach ultime, Pierre Larrouturou, Nova Editions, 255 p., 15 euros.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Attention, titre dangereux ! A sa lecture, l’esprit hâtif pourrait croire que Pierre Larrouturou, conseiller régional Vert, nous a concocté un manuel de prescriptions financières pour empêcher la prochaine dégringolade causée par quelques traders imbéciles. Il ne s’agit pas de ça. L’élu francilien, s’appuyant sur les prédictions de quelques économistes sérieux, agite une menace bien plus grave : le « krach ultime », celui des bons du Trésor américain, qui pourrait survenir en 2016. Autrement dit, les investisseurs ne retireraient plus leur confiance aux institutions bancaires comme il y a trois ans mais à l’Etat yankee lui-même. Et celui-ci de s’écrouler comme un château de cartes, provoquant une catastrophe inédite en Occident : « Des centaines de milliers de fonctionnaires à la rue, des millions de pauvres ou de retraités vivant avec des prestations très fortement réduites, (…) une récession bien plus grave et bien plus longue que celle que nous venons de subir. »

Fuite en avant

Excessif ? Sauf que, pointe Pierre Larrouturou, les investisseurs se détournent déjà de plus en plus des bons américains, qui sont achetés massivement… par l’Etat lui-même. Pour ce faire, il crée du dollar à tour de bras au prix d’un endettement démentiel. On appelle ça une fuite en avant. Côté Chine, l’auteur souligne aussi l’existence d’une bombe à retardement : une bulle immobilière potentiellement deux fois pire que l’américaine, couplée à un chômage massif. Et citant Dominique Strauss-Kahn (dans sa période FMI), l’auteur évoque sérieusement l’éventualité d’une « guerre », un vrai conflit avec soldats opposant les Etats-Unis à la Chine !

Addiction à la dette

On pourra ricaner. Mais Pierre Larrouturou a un fait d’armes à son actif : il compte parmi les rares qui avaient prédit la crise de 2008 (dans Urgence sociale chroniqué dans Terra eco en 2006, vérifiez !). Et puis, qui peut se permettre de lever les yeux au ciel à une époque où le plus improbable semble devenu possible (en vrac : l’élection de Barack Obama, la crise financière, le « printemps arabe », Fukushima, la mort d’Oussama Ben Laden…) ? Il faut ajouter que sa crainte s’appuie sur une réalité tangible : l’addiction des Etats à la dette. Pas à la dette publique mais à l’endettement des ménages, dont la consommation reste soutenue alors que, depuis trente ans, les salaires stagnent, le chômage et la précarité explosent. Une baudruche est donc en train de gonfler, les consommateurs dépensant un argent qu’ils ne gagnent plus.

Mais au fait, où est-il passé, l’argent ? Dans les poches des très riches (par la réduction des impôts) et sur les marchés financiers. Alors, il faut le reprendre ? Oui, oui, il faut. C’est la seconde partie du livre, à la lecture de laquelle tous les citoyens sont conviés. D’urgence. —

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  • MataHornak : Le pire contre-attaque

    J’ai trouvé le livre de Pierre Larrouturou très intéressant notamment en ce qui concerne des propositions de sollutions pour s’en sortir.
    Son analyse m’a permis de mieux comprendre les vraies causes de la crise d’aujourd’hui, des enjeux et des perspectives (notamment à la veille des présidentielles....). A lire absolument !

    6.01 à 11h44 - Répondre - Alerter
  • parler aussi de la dette "européenne" tous les pays réunis : combien ? Et regardez le potentiel de l’Europe ? Nul. Tout va non pas dans la poche des riches mais dans le social, les aides, les niches (qui ne profitent pas qu’aux riches), les DOM-TOM et autres....la nouvelle injustice pour les classes moyennes et ceux qui croyaient gérer en "bon père de famille" leur vie et aider leurs enfants. Je crois que dans notre for intérieur nous savons tous, du moins ceux qui lisent un peu et qui voyagent un peu, que nous vivons au dessus de nos moyens et que nous ne pourrons continuer : la date probablement avant...

    22.08 à 11h29 - Répondre - Alerter
  • Anonyme : De la raison...

    Je crois que l’article est excessif mais il est vrai qu’il y a péril en la demeure de l’oncle Sam..., il est urgent que les acteurs économiques et sociaux américains prennent des mesures pour maîtriser leur endettement..., le psychodrame récent pour relever le plafonds de la dette est préoccupant... ! Cela dit, il ne faut pas verser dans le catastrophisme et espérer que la raison l’emportera..., le principe de réalité pourrait l’imposer !...

    17.08 à 09h02 - Répondre - Alerter
  • au vu des récents évenements le pire contre attaquerait il plus tot que prévu ?

    13.08 à 05h39 - Répondre - Alerter
  • Merci pour cet article qui booste et donne envie de le lire ! J’y cours promis, je lis et je reviens réagir pour donner la solution ! :-)

    5.08 à 15h04 - Répondre - Alerter
  • Le pire est-il devant nous ? Peut-être.

    L’important serait de s’attaquer à la racine du problème, et comme un écho à ce nouveau livre de Pierre Larrouturou, j’aimerais contribuer au débat par un extrait tiré d’un livre (passionnant) Cradle to Cradle (du berceau au berceau) de William McDonough et Michael Braungart..

    "La terre appartient ... au vivant. Aucun homme n’a le droit d’obliger les terres qu’il occupe, ou les personnes qui les ont habitées à leur tour, à payer pour lui des dettes qu’il a contractées. Parce s’il le pouvait, il serait capable, au cours de sa vie, de dévorer l’usufruit de ces terres pour plusieurs générations. Et dans ce cas, elles n’appartiendraient pas à des vivants mais à des morts". Lettre écrite en 1789 par Thomas Jefferson à James Madison.

    Krach ultime ou pas ? n’est pas la bonne question.
    Il s’agit de savoir ce que nous pouvons faire MAINTENANT pour créer puis perpétuer un monde d’abondance. Le concept d’éco-bénéficience me semble être un outil efficace pour atteindre cet objectif...

    11.07 à 09h06 - Répondre - Alerter
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