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12-12-2011
Mots clés
Alimentation
France

Trois astuces pour limiter notre gâchis alimentaire

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Trois astuces pour limiter notre gâchis alimentaire
(Crédit photo : jbloom - flickr)
 
Faut-il jeter un yaourt dont la date de péremption est dépassée ? Comment ranger son frigo pour que rien ne périme ? Les bons conseils pour ne plus gaspiller.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Le paquet de pâtes oublié depuis trois ans au fond du placard + la banane qui a lentement noirci et dont plus personne ne veut + le fond de soupe aux poireaux qui a fait dire « beurk » aux enfants… Faites le calcul. Chaque Français jette 7 kg d’aliments même pas sortis de leur emballage par an, nous dit l’Ademe. Ajoutez 13 kg de restes de repas, fruits et légumes abîmés, pain rassis, etc. Et le poids du gaspillage s’élève au final à près de 20 kg par habitant et par an.

Pour la Commission agriculture de l’Union européenne, cette question est même devenue « une urgence ». Dans un communiqué publié fin novembre, elle affirmait : « Près de la moitié des aliments encore sains sont gaspillés chaque année par les ménages et les supermarchés de l’UE, alors que 79 millions de citoyens européens vivent en-dessous du seuil de pauvreté et que 16 millions dépendent de l’aide alimentaire d’œuvres de charité. » Et de réclamer des « mesures urgentes pour réduire de 50% les gaspillages alimentaires d’ici 2025 ». Les députés ont même demandé que 2013 soit déclarée « année européenne contre les gaspillages alimentaires ».

Mais pas besoin d’attendre si longtemps pour changer nos habitudes de surconsommateurs. Et si au moment de servir la dinde et la bûche de Noël, quand la table déborde et que nos estomacs risquent l’overdose, on tentait au contraire de faire la chasse au gaspi ?

- Comment ne pas se fier aux dates de péremption (ou presque)

Un peu de jargon d’abord. Connaissez-vous la DLC ? La date limite de conservation s’applique aux produits, qui passés un certain temps, peuvent présenter un danger pour la santé humaine (exemple : la viande). Sur l’emballage, elle prend la forme de « A consommer jusqu’au… ».

Faut-il la respecter impérativement ? C’est préférable, même si vous pouvez faire appel à votre bon sens — et à votre nez ! Sachez aussi que les industriels ont tendance à voir cette DLC à la baisse en la réduisant de un ou deux jours. Mais surtout, ne jetez pas un yaourt périmé, offrez-lui au moins une semaine de sursis. Il sera plus acide, mais sa consommation ne présente aucun risque.

Ne pas confondre la DLC avec la DLUO. La date limite d’utilisation optimale s’applique elle à des produits stérilisés ou secs, comme les boîtes de conserve, les biscuits, le riz, les pâtes… Elle se présente sous la formule « A consommer de préférence avant… ». Et tout est dans le « de préférence ». Car passée la date indiquée, vous pouvez encore consommer ces aliments. Ils sont tout à fait mangeables. Vous risquez juste de constater que leurs qualités gustatives ou leur texture sont légèrement altérées.

- De l’importance de bien ranger son frigo et de mettre les pommes de terre avec les pommes

A chaque fois, ça vous énerve. Votre moitié est allée faire les courses et a tout mis en vrac dans le frigo. Qu’importe si les crèmes au chocolat périmées demain sont tout au fond, cachées par les compotes fraîchement achetées. Une fois de plus, les crèmes vont être oubliées dans leur coin et quand on se rappellera leur existence, il sera trop tard… Mais au lieu de divorcer, vous rangez patiemment le tout : les produits qui ont une date de péremption la plus proche étant les plus accessibles.

Pendant que vous y êtes, pour éviter que les patates ne germent, vous les rangez avec deux pommes, dans un endroit sombre. C’est un des conseils donnés par le ministère de l’Agriculture sur son site dédié au gaspillage. Quoi d’autres ? Saupoudrez de sel un citron coupé en deux, emballez les champignons de Paris dans du papier journal, placez quelques secondes au four à micro-ondes le pain dur pour le ramollir…

-  On passe à la pratique ? Apprenez à cuisiner vos restes !

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A vous maintenant, lecteurs, de nous laisser vos recettes et astuces pour cuisiner les restes de Noël (et pas que), en bas de cet article ou par ici.

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  • le retour à la vente au détail : et si on parlait des quantités mises à disposition dans les magasins ? le fait d’acheter plus qu’on ne consomme incite au gaspillage. Je suis seule (comme tant d’autres) et je ne vois pas l’intérêt d’acheter par kilo même si c’est moins cher de prime abord... quant à la congélation... autant acheter déjà congelé c’est moins cher, mais là aussi c’est vendu par kilo... souvent je serais tentée par un céleri rave, un chou... mais c’est trop gros pour moi toute seule et je n’ai pas le courage d’aller en revendre un bout aux inconnus dans la rue... je souhaite qu’on revienne à une vente au détail, quelquefois les légumes secs sont en vrac, pas emballés, on peut prendre la quantité nécessaire, il suffirait d’étendre le processus aux autres produits

    5.11 à 18h21 - Répondre - Alerter
  • En Belgique, une commune a obligé une société à donner ses invendus aux plus démunis...
    Une solution au gaspillage des sociétés....

    17.10 à 21h21 - Répondre - Alerter
  • Les écolos pratiquant(e)s ne croient pas au Père Noël...ils le remplacent, car le pôôôvrrre, depuis qu’il est vendu en grandes surfaces, il ne sait même plus qui il est ! Et leurs enfants sont heureux de participer et de partager des instants sacrés de retrouvailles, au lieu de bouder parce qu’ils n’ont pas eu tout ce qu’ils voulaient...En tous cas, merci pour vos recettes à toutes et tous, sauf 1, car vos commentaires font partie des graines d’espoir en l’humain !
    Pour celles et ceux qui ne disposent pas de jardin, associez vous pour trouver du terrain à mutualiser en potager et compost. Il existe + de retraité(e)s prêt(e)s à vous prêter des surfaces cultivables, en échange d’entretien et de quelques récoltes...

    16.12 à 08h52 - Répondre - Alerter
  • Quand la famille était au complet (jusqu’à 7 personnes), on avait le truc des 2 frigos. Le premier dans le cellier, où on rangeait les courses et qui n’était ouvert qu’une ou deux fois par jour, donc ne consommait rien. Le deuxième dans la cuisine, qui ne contenait que ce qui avait déjà été entamé. Peu de choses, mais qui au moins ne se retrouvaient jamais en fond d’étagère, pourri ou périmé. Celui là était ouvert trente fois par jour, mais contenant peu, était peu gourmand. Sur 20 ans de pratique, avec l’art d’accommoder les restes, c’est tout bénef. pas de bouffe à la poubelle et très peu de watts gaspillés.
    Depuis, notre mode de consommation a évolué vers une part importante d’autoproduction : les déchets vont aux poules et au compost. Le potager et les fruitiers sont généreux, les yaourts, le pain, les tartes salées et patisseries, sont faits collectivement entre voisins. On n’achète jamais de plats cuisinés. C’est le début du début de la sagesse. Et au moins nos petits enfants savent d’où viennent les oeufs et que les frites ne poussent pas sur des arbres.

    15.12 à 16h52 - Répondre - Alerter
  • Les produits laitiers + ou - liquides , périmés, peuvent être jetés également dans les toilettes pour fixer les bactéries qui y prolifèrent et les évacuer sans charger les eaux d’évacuation de polluants, au lieu d’utiliser les 100000 produits pétro-chimiques.
    Cependant, il vaut toujours mieux avoir 1 yaourtière, ou profiter du chauffage d’hiver pour en fabriquer localement. Mutualisation et préservation des contenants, permettront de minimiser efficacement les emballages en plastique, qui ne sont que peu recyclés (mieux encore que la politique du tri sélectif, est celle du retour à la consigne). De plus, s’imposer 1 telle logistique de la consommation quotidienne, induit obligatoirement à mieux ajuster les quantités nécessaires, pour éviter le superflu...

    13.12 à 16h47 - Répondre - Alerter
  • Il est certain que le gâchis a surtout lieu à l’arrière des supermarchés qui inondent d’eau de javel ou d’essence leurs produits soi-disant périmés, pour que personne ne puisse les consommer sous prétexte de risque d’hygiène alimentaire !!!
    J’ai une amie Suisse, qui arrive à récupérer en Suisse ces produits car quelques enseignes ne pratiquent pas cette destruction . Elle nourrit sa famille, et les amis de ses enfants avec des produits top, souvent bio, de grande qualité, que j’ai moi même consommé et qui ne posent aucun problème. (je consomme chez moi tout ce qui est largement soi-disant périmé et à 50 ans, je n’ai jamais été malade ni mes enfants non plus !!! On se moque des dates observées dans mes placards mais jamais aucun problème et effectivement notre odorat et notre goût peuvent encore servir de barrière efficace !!! Les yaourts bien hermétiquement fermés ne présentent pas de risque même dépassés de 15 jours et s’ils deviennent acides, on le sent immédiatement. Un peu de bon sens !!!
    Arrêtons cet acharnement des dates qui déclenche un gaspi monumental !
    Je ne parle pas des restaurants qui jettent des tonnes de nourriture qui ne profite à personne. Laissons les gens récupérer !

    13.12 à 16h41 - Répondre - Alerter
  • Ayant horreur du gaspillage et faisant encore confiance à mon nez et à mon goût, sens qui ont permis à nos ancêtres de survivre depuis des millénaires sans date limite sur les aliments, je vous livre mes expériences personnelles de cobaye sur les dépassements de dlc et autres dluo :
    Dans le placard d’une maison de campagne, qui nous fournit en records :
    du riz, dluo dépassée depuis 10ans : impeccable, à peine moins de goût ;
    du café, dluo dépassée de 6 ans et entamé depuis pas mal de temps : aucun problème, en test aveugle certains ont même préféré le goût au frais ! (goût qui change pas mal il faut reconnaitre)
    pour tout ce qui est sec, pâtes, haricots, quasiment aucun risque. Les gâteaux au beurre peuvent sentir le rance, ça coupe l’envie assez efficacement.
    Sous le siège de ma voiture, oublié 3 semaines au mois de juin, un riz au lait dlc dépassée de 2 semaines, impeccable au goût et sans séquelles. expérience rééditée 2 jours plus tard avec un autre pot (un peu plus ancien du coup), résultat idem. Là, les risques sont plus gros, je reconnais que j’étais moins fier.
    L’avantage avec les laitages scellés, c’est que c’est tout bon ou tout mauvais, s’il y a un défaut de scellement c’est moisi même avant la dlc. sans défaut, au frigo, trois semaines tranquille (confirmé par tanguy dans le film)
    Par contre je suis nettement moins téméraire avec ce qui est viande ou charcuterie, surtout non sèche (pâté, jambon blanc...) on peut attraper des intoxications méchantes et ça depuis longtemps, bien avant le dernier escherichia coli. Raison de plus pour éviter tout ce qui est animal.
    Dernière astuce, pour certains fruits comme pêche, raisin, abricot, bananes, non seulement une partie abimée modifie rarement le goût du reste du fruit, mais en plus ce sont souvent les fruits les plus mûrs, donc les plus parfumés qui s’abiment : les meilleures salades de fruits se font donc avec ceux qui sont bradés en fin de marché.
    Pour les fraises, kiwis, ananas, il vaut mieux goûter ; si une partie saine à un goût infect c’est souvent pareil pour tout le lot ; sinon c’est aussi le top du fruit.
    Et sur oranges, melons, une partie abimée c’est très mauvais signe pour le reste.
    Bon appétit.

    13.12 à 16h10 - Répondre - Alerter
  • Chez nous, deux attitudes.

    Celle de mon épouse qui se dit à l’heure du déjeuner "qu’est-ce qu’on va manger" et n’hésitera pas à battre la campagne et le voisinage pour obtenir les ingédients qui lui manque.

    La mienne est plus pragmatique et s’appuie sur les questions : "qu’est-ce qu’on a à disposition" et "qu’est-ce qui doit être consommé le plus rapidement". Et là, ça demande une certaine créativité pour imaginer une recette et marier des ingrédients que parfois tout oppose. Une recette qu’on ne fera peut-être qu’une fois, parfois heureusement, parfois avec regret.

    Il suffit souvent de pas grand chose pour transformer des restes en festin : confit d’oignons, pignons de pin, Grand-Marnier, miel, curry, ciboulette, oeuf, crème fraîche, vinaigre balsamique, vin blanc, vin de Xérès, noix... voilà quelques-uns de mes atouts favoris pour réaliser des préparations délicates et plus ou moins connues.

    Par ailleurs, des radis trop forts, des ingrédients divers en quantités insuffisantes, des salades trop durs ou à la fraîcheur un peu limite... peuvent composer diverses soupes ou purées.

    Finalement, les restes ouvrent bien des perspectives culinaires et m’apporte une impression de liberté créative.

    13.12 à 10h25 - Répondre - Alerter
  • il faudrait arrêter de prendre le consommateur pour un con. avant de nous dire quoi faire de notre frigo pour nous faire culpabiliser avec les chiffres des personnes qui meurent de faim, il faudrait penser à pousser les supermarchés à distribuer au lieu de jeter/javéliser/les aliments et faire arrêter celui qui aurait l’"AUDACE" mais surtout les crocs, au point de se servir dans une poubelle...

    12.12 à 11h24 - Répondre - Alerter
    • Tout à fait d’accord, javelliser les poubelles est, de la part des supermarchés, de la pure indécence. Et ils savent broyer, aussi. Les circuits de valorisation, type banque alimentaire ou restos du cœur, ne sont pas assez exploités ou développés. Beaucoup de choses bonnes partent à la poubelle à cause de la dictature des dates limites, d’une part parce que les supermarchés ne veulent pas prendre de risque juridique (enfin avec notre santé, pardon...) mais aussi parce que nous n’achetons pas les produits près des dates limites. Et les petits ruisseaux faisant les grandes rivières, nos frigos contribuent aussi largement au fait qu’environ 40% de ce qui est produit finit à la poubelle. Je crains bien qu’on soit tous mouillés, qu’on le veuille ou non.

      13.12 à 16h46 - Répondre - Alerter
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