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13-10-2008

Pas fini d’avoir faim

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Quelques mois après les émeutes de la faim qui ont secoué les pays du Sud, la journée mondiale de l'alimentation ce jeudi 16 octobre sera cruciale. Thème cette année : changement climatique et agrocarburants.
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Une population en constante augmentation, des prix alimentaires historiques, certains font rapidement le lien. Le 16 octobre a lieu, comme chaque année depuis la création de la FAO (Food and Agriculture Organisation of the United Nations : Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture) en 1945, la journée mondiale de l’alimentation.

L’explosion des prix

Avec la hausse des prix des denrées alimentaires depuis trois ans, les populations les plus pauvres peinent à assurer leur survie. Les organisations non gouvernementales constatent aujourd’hui une aggravation des situations de malnutrition et de grande pauvreté alimentaire dans de nombreux pays. Parallèlement, le PRB (Population Reference Bureau) a publié la semaine dernière un rapport prévisionnel pour l’évolution de la population mondiale. Celui-ci envisage le chiffre de 7 milliards d’habitants sur la planète en 2012, contre 6,7 milliards aujourd’hui. Et 9,3 milliards en 2050...

Le rapprochement d’un thème à l’autre est vite fait, notamment par le PRB qui déplore "une répartition inégale de la croissance démographique, ainsi que de la production alimentaire" à travers le monde. Mais pour Sylvain Trottier de l’organisation Action contre la Faim, le problème n’est pas si simple. "Notre planète peut nourrir 9 milliards de personnes", affirme-t-il, "des études le montrent". La réelle préoccupation vient du contexte lié à cette hausse des prix alimentaires depuis quelques années.

La faim touche les classes moyennes

"Les modes de consommation des pays émergents comme l’Inde ou la Chine, les agrocarburants ou les troubles climatiques sont extrêmement inquiétants", estime Sylvain Trottier. En avril, l’ONU avait exigé des mesures concrètes de la part des pays membres. "Une première !" remarque-t-il. Car la question de la faim et de la malnutrition est trop souvent oubliée. Figurant dans les Objectifs du Millénaire pour 2015, la faim est l’enfant pauvre de l’ONU. "La raison est toute simple : les populations affamées ne sont pas une menace pour les gouvernants. La prise de conscience est venue avec les émeutes, qui n’ont pas été le fait des plus mal nourris, mais de classes moyennes en voie de paupérisation à cause des hausses de prix", explique le cadre d’ACF.

Une situation qui empire donc. Aujourd’hui, les ONG procèdent à des distributions d’urgence en Afghanistan, au Liberia, au Népal. Fin 2007, 925 millions d’êtres humains souffraient de la faim, 55 millions d’enfants de moins de cinq ans étaient mal nourris. Selon ACF, 3 milliards de dollars seraient suffisants chaque année pour prendre entièrement en main la sévère malnutrition des 19 millions d’enfants en danger, alors que que la faim coûte environ 2 à 3 points de PIB par an aux pays concernés.

Prendre les choses en main

Il y a six mois, une promesse de don de 6,5 milliards de dollars a été faite par les membres de l’ONU. Mais l’argent est toujours attendu. Pour sortir de l’impasse, car c’est bien à la catastrophe alimentaire que court le globe, il faut "réduire les objectifs des pays en termes d’agrocarburants" et donner la priorité à l’alimentation, conclue Sylvain Trottier.

La journée mondiale de l’alimentation, en marge de laquelle sont prévus un grand "freeze mob" à la Défense à Paris et un certain nombre d’actions de sensibilisation, orientera le débat vers la réalisation des promesse faites par les nations Unies et le G8 au printemps dernier. Le thème du changement climatique et des agrocarburants a été commenté vendredi dernier par Alexander Mueller, sous-directeur général de la FAO, en ces termes : "Il convient d’élaborer des stratégies d’adaptation, plus particulièrement dans les pays vulnérables où vivent la plupart des quelque 920 millions d’affamés ; il faut revoir la question de l’utilisation des terres, les programmes de sécurité alimentaire et les politiques forestières et de pêche afin de protéger les pauvres des effets du changement climatique".

Tout est dit, reste à agir.

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