L’avantage quand on ne gagne pas beaucoup d’argent, c’est qu’on ne perd pas beaucoup de temps à se demander ce qu’on va en faire. Jeanne étant infirmière à l’hôpital public et moi comédien, nous ne sommes pas assaillis par les coups de téléphone de banquiers nous proposant de placer notre pécule par le biais de montages plus ou moins légaux. Un compte courant et un livret A chacun, ça nous suffit, et nous sommes en pleine transition pour n’avoir plus, à terme, qu’un compte commun et le livret qui va avec. Mon premier compte en banque, je l’ai ouvert au Crédit Agricole, la même banque que mes parents, lorsque j’ai signé mon premier contrat d’animateur à 17 ans. J’ai quitté cette banque quand, de retour en France à 25 ans, sans emploi ni revenus, j’ai été pendant quelques mois allocataire du R.M.I. Ma "conseillère" m’avait alors proposé un crédit conso, sans condition de ressource ni justificatif à produire. Je trouvais cette proposition scandaleuse et suis parti au moment où j’ai trouvé du travail. Depuis, je suis au Crédit Coopératif, et tout se passe bien. Nous reversons une partie des (faibles) intérêts de notre livret AGIR à une association (Médecins du Monde pour Jeanne, FNE pour moi), et notre conseiller est toujours prompt à nous proposer des solutions si nous avons une période difficile, ou, plus rarement, de l’argent à économiser. Je sais bien que le Crédit Coopératif n’est pas totalement étanche vis à vis de la finance, vu qu’il appartient au groupe Crédit Mutuel, mais c’est à l’heure actuelle ce que nous avons trouvé de mieux. Nous n’excluons pas de changer pour une banque plus "propre" si nous en avons l’occasion, mais pour l’instant, nous n’avons vraiment pas à nous plaindre des services et du fonctionnement de cet organisme qui semble en outre géré de façon démocratique.