En Chine, 4 millions d’hectares de coton Bt sont cultivés. Cette variété a été génétiquement modifiée pour tuer des larves de papillons qui sont le principal danger pour cette culture, et ainsi diminuer l’usage des pesticides. Ce que les agriculteurs des régions étudiées ont fait, pour le plus grand bonheur des autres ravageurs !
Selon une étude chinoise, « le nombre d’insectes de la famille des miridés, qui n’étaient auparavant qu’une menace mineure dans le nord de la Chine, a été multiplié par 12 depuis 1997 », rapporte Nature. Aussi dévastateur que la bestiole visée par le coton OGM, sa prolifération met de plus en danger « des cultures de légumes, céréales et de fruit variées ». D’où un retour en force des pesticides...
Pour David Andow, entomologiste à l’University du Minnesota, cela « nous rappelle à nouveau que les plants génétiquement modifiés ne sont pas un remède miracle contre les ravageurs et qu’ils doivent faire partie d’un système intégré de lutte ». Exemple d’expérimentation de son homologue chinois Kongming Wu : faire pousser des plantes dont les miridés sont friands pour les détourner des champs de coton. Mais d’autres essaient déjà de développer un coton résistant aux deux insectes à la fois. En attendant qu’un troisième débarque ?
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