Nouvelle cicatrice au Maroc

"Mediterrania-Saïdia-Maroc", le futur grand projet touristique de l’entreprise espagnole Fadesa, provoque des dégâts considérables sur l’environnement. Selon Mohamed Benata de l’ONG écologiste marocaine Espace de Solidarité et de Coopération de l’Oriental : « Les hôtels ont été bâtis sur l’ancienne rocade et la forêt du littoral alors que Fadesa prétend que cette zone était désertique. Ils ont arraché des milliers de genèvriers rouges et du pistachier de l’Atlas, ils ont détruit les dunes de sables et le couvert végétal qui stabilisait la zone. Des milliers de tortues grecques et de chalcidès ont été écrasés par les bulldozers et les engins. » Cette opération se déroule sur la rive est de l’embouchure de la Moulouya, qui abrite plus de 635 espèces et les deux tiers de la population des oiseaux du Maroc.

Concurrence avec la Tunisie

La zone de 700 hectares, abritera trois domaines de golf de 18 trous, 3000 logements, villas et appartements, 6 hôtels de luxe, un port sportif et une grande marina, sur un front de mer de 7 kms. Fadesa n’a rien payé pour ces hectares, qui ont été généreusement donnés par le gouvernement en échange de l’investissement qu’y réalisent les Espagnols. En tout, le Maroc veut développer 6 villes touristiques sur ces côtés de la Méditerranée. C’est pour le roi, la solution aux problèmes économiques… Ces projets vont d’abord concurrencer la Tunisie qui dispose d’une offre importante dans le domaine. Entre les deux pays, on imagine déjà la concurrence qui va faire le régal des tour-opérateurs…