« Tout commence avec les musiciens, mais avec tout l’argent qui gravite autour de la musique, ils sont souvent les derniers à en voir la couleur. » Chez Cash Music, on n’y va pas par quatre chemins pour dénoncer le business. A cause de lui, non seulement les artistes rament, mais parfois, ils n’émergent même pas. Maggie Vail et Jesse von Doom, les leaders de l’équipe Cash Music, veulent court-circuiter ce cercle vicieux : en lien avec des artistes et des labels, ils ont développé une plateforme en ligne qui fournit aux musiciens des outils afin qu’ils vendent, partagent et se chargent eux-mêmes de la promotion de leur musique. Une fois installée, cette plateforme peut tourner avec votre site Internet et intégrer tout son contenu. Besoin de vous faire connaître ? L’outil « Social feeds » rapatrie et affiche chez vous les contenus et commentaires – élogieux ! – postés depuis Twitter, Tumblr, YouTube ou Flickr. « Email Collection » vous aide à mieux diffuser votre musique et « Tour Dates » à organiser vos prochains concerts en les associant à des cartes et des sites de vente, d’Amazon à PayPal. « Ce n’est pas juste que les artistes donnent 15 % à quelqu’un qui ajoute seulement un bouton “ Acheter ” sur un site », dénonce Cash Music. Zola Jesus, Calexico ou Iron & Wine, des artistes qui en ont déjà profité, n’ont rien eu à débourser : on est ici dans le monde du « non lucratif » et de « l’open source ».
Invitation au vernissage
Pour que des projets géniaux de théâtre, de films et de livres ne restent plus dans les cartons, KissKissBankBank a trouvé la solution : le « crowdfounding », rendu célèbre par la campagne de Barack Obama, en 2008, financée par le public à hauteur de 150 millions de dollars (115 millions d’euros). Ici, plutôt que d’attendre les fonds d’un sponsor ou d’une maison d’édition, allons, comme Cash Music, à la rencontre directe du public… mais demandons-lui aussi de financer le projet ! L’association CarpeDiem a ainsi réuni 655 euros pour organiser un défilé de mode éthique et écolo. Avec « L’origine de l’histoire – paroles d’adoptés », la photographe Hélène Jayet voulait raconter l’adoption. Un projet « pas facile à faire publier », mais qui est en train de voir le jour : elle a récolté 7 056 euros, soit 117 % de ce qu’elle espérait ! Les donateurs sont récompensés selon leur engagement : 10 euros, et c’est votre nom aux remerciements et une invitation au vernissage ; 1 000 euros, et c’est un tirage d’art signé et numéroté. Social, web, design… Près de 250 projets « réussis » ont déjà remporté le pari. « Réussis » ? Cela signifie que les dons ont atteint l’objectif de départ et qu’ils ont été versés au porteur de projet, et non pas retournés au donateur. « Soit le projet séduit complètement, soit pas du tout », impose KissKissBankBank. —
Impact du projet
250 projets financés via KissKissBankBank
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