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4-03-2014
Mots clés
Politique
France

Municipales à Paris : Quelle place pour l’environnement ?

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Municipales à Paris : Quelle place pour l'environnement ?
(Crédit photo : DR)
 
Les élections municipales approchant, l'heure est à l'analyse des programmes. Zoom sur les textes proposés par deux des candidates : Nathalie Kosciusko-Morizet, UMP, et Anne Hidalgo, PS.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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A quelques semaines des élections municipales, la bataille pour la mairie de Paris bat son plein. Anne Hidalgo, dans la continuité de Bertrand Delanoë, accorde une large place à l’environnement dans son programme. Nathalie Kosciusko-Morizet, en tant qu’ancienne ministre de l’Environnement, est attendue elle aussi sur ces questions. Zoom sur quelques grandes thématiques environnementales qui rapprochent ou distinguent les deux favorites des élections parisiennes.

Transports

  • Mobilité douce

Les transports sont très présents dans les programmes des deux favorites pour la mairie de Paris. Pour Anne Hidalgo, comme Nathalie Kosciusko-Morizet, le développement de la mobilité douce est au cœur de leur projet environnemental. Elles se rejoignent sur les grandes lignes comme l’essor de l’usage du vélo et l’augmentation du nombre de pistes cyclables. Le vélo électrique est aussi une piste commune aux deux candidates : Anne Hidalgo veut faire de Paris « le leader de la mobilité électrique » en proposant une partie de Velib’ électrique et une extension d’Autolib’ à toute la métropole. NKM, de son côté, souhaite faire de la capitale la « ville électrique » en doublant le bonus écologique pour les très petites entreprises et les artisans. Les deux adversaires prévoient l’installation de bornes de recharge supplémentaires pour les particuliers, et des bornes de recharge rapides pour les professionnels. Les zones piétonnes sont également au menu des deux projets. NKM s’est fixé un objectif de 200 hectares de surfaces piétonnes dans la capitale. Les deux candidates se retrouvent également sur la question des horaires du métro, qu’elles souhaitent plus étendus.

  • Automobile

Pour désengorger la capitale et réduire la pollution, le covoiturage est plébiscité par les candidates PS et UMP. Nathalie Kosciusko-Morizet veut développer les voies réservées aux bus et au covoiturage sur les autoroutes d’accès à Paris. Anne Hidalgo, elle, propose de réserver une voie aux voitures transportant au moins 3 personnes sur les autoroutes d’accès aux aéroports.

Haro sur le diesel pour la candidate PS. Anne Hidalgo se fixe l’objectif de 50% des livraisons en ville en mode non diesel en 2017, puis zéro en 2020. La candidate PS veut également prohiber progressivement les bus de tourisme diesel. De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet veut interdire l’accès à la capitale aux poids lourds très polluants dès 2017. Et veut également bannir le diesel de la flotte municipale et systématiser l’électrique pour les véhicules de la ville et les bus de la RATP.

Transition énergétique

Anne Hidalgo milite pour la mise en place de plusieurs éco-quartiers « zéro déchet et zéro carbone ». La première adjointe de Bertrand Delanoë propose aussi un « nouveau plan de rénovation thermique des logements parisiens » pour réduire la consommation et les émissions de carbone. La candidate PS veut promouvoir la production d’électricité d’origine locale et renouvelable, augmenter l’énergie biomasse, la méthanisation des déchets, la géothermie… et travailler sur la maîtrise énergétique de l’éclairage. Elle souhaite augmenter l’installation de panneaux solaires et thermiques sur les toits des bâtiments publics et privés, promouvoir la cogénération (la production d’électricité et de chaleur avec la même énergie), et organiser des défis « familles à énergie positive » pour développer les éco-gestes.

Nathalie Kosciusko-Morizet, pour sa part, milite pour un « Paris à énergie positive » qui produise davantage d’énergie qu’il n’en consomme. Pour cela, elle propose notamment une expérimentation des immeubles intelligents (température modulable pièce par pièce, eau chaude produite grâce à des panneaux solaires…) et un système d’éclairage plus performant sur le plan énergétique. Nathalie Kosciusko-Morizet envisage aussi d’augmenter la couverture du périphérique pour y placer des panneaux solaires destinés à fournir une énergie de proximité. La candidate UMP s’est fixé pour but de produire la moitié des besoins du bâtiment et du transport via des sources renouvelables « à échéance de dix à vingt ans ».

Economie

  • Economie circulaire

L’économie circulaire est largement abordée dans le projet de la candidate PS. Anne Hidalgo veut favoriser la création de « cafés réparations », qui seront des espaces collaboratifs pour la réparation de divers objets. Elle entend aussi créer des déchetteries de proximité, des déchetteries mobiles à proximité des marchés, et étendre le compostage en pieds d’immeuble. Pour inciter au tri et à la collecte, la candidate PS propose de développer les initiatives « donnant-donnant », lancer un programme de compostage et rapprocher acteurs privés et associations pour le recyclage de l’aluminium et des appareils électro-ménagers. Au niveau agricole, Paris est envisagée comme la « métropole du consommer local », avec, entre autres, des marchés réservés pour les producteurs de la région ou la création d’un label pour la nourriture francilienne. Anne Hidalgo entend également développer l’agriculture urbaine, sur les toits, dans les espaces en friche, dans les containers…

En matière de traitement des déchets, Nathalie Kosciusko-Morizet opte pour une « politique fiscale incitative ». Parmi les mesures envisagées, la réduction de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères pour les copropriétés pratiquant le tri sélectif.

  • Clauses sociales dans les marchés publics

NKM ne fait pas mention de sujets liés à la Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) dans son programme. Dans les marchés publics de la ville, la candidate PS envisage elle d’intégrer une clause pour l’égalité professionnelle et une clause anti-discrimination. Elle annonce également vouloir expérimenter le recours au CV anonyme pour les recrutements hors concours de la fonction publique. Enfin, elle proposera aux 252 000 entreprises parisiennes de signer la Charte de la diversité.

Santé et environnement

Dans ces domaines, les deux candidates font des propositions voisines, notamment en ce qui concerne l’alimentation biologique dans les écoles parisiennes. Nathalie Kosciusko-Morizet s’engage à inclure 35% de bio (100% pour les fruits et légumes frais) dans les cantines scolaires d’ici 2020, tandis qu’Anne Hidalgo vise un taux de 50% à la même échéance.

Le thème des perturbateurs endocriniens leur est également commun. Nathalie Kosciusko-Morizet mise sur un plan « Paris, capitale 0 perturbateur endocrinien », qui traite cinq volets : qualité de l’air intérieur, alimentation, information, biovigilance et eau. Sur la question de la qualité de l’eau, la candidate UMP souhaite détecter des pollutions liées aux perturbateurs endocriniens et aux médicaments. Anne Hidalgo, pour sa part, veut instaurer un plan parisien de lutte contre les polluants chimiques et les perturbateurs endocriniens, notamment via une politique d’achats responsables, une plus forte exigence sur la qualité sanitaire des produits utilisés dans les opérations de construction et d’entretien dans les crèches et dans les écoles, et par un usage restreint de produits phytosanitaires.


Le candidat d’EELV prend 7 engagements

Christophe Najdovski, le candidat d’Europe Ecologie - Les Verts pour Paris, prend sept engagements dans son programme « Vivre mieux à Paris ». Parmi ceux-ci, il propose de faire de Paris la capitale du vélo en investissant 125 millions d’euros en faveur de cet usage (contre 25 actuellement), développer le covoiturage, étoffer l’offre de transports en commun. Sur l’aspect santé, Christophe Najdovski souhaite diminuer les antennes-relais en ville et exclure les produits contenant des perturbateurs endocriniens pour la ville de Paris. Autres mesures proposées : généraliser le bio dans les cantines, intégrer 50% de produits durables d’ici 2020 dans toute la restauration collective, développer le compostage de proximité (y compris dans les appartements), l’agriculture urbaine, les produits locaux sur les marchés et l’Economie sociale et solidaire. Ou encore multiplier par 10 des surfaces de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques et créer des éco-quartiers utilisant les énergies renouvelables.

Cet article de Céline Oziel a initialement été publié, le 3 mars, sur Novethic, le média expert du développement durable.

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  • Merci de cet article intéressant mais bizarrement construit.
    C’est à l’origine une comparaison entre les listes PS et UMP, à laquelle on s’est cru obligé d’ajouter une mention des promesses de la liste EELV. Et les autres listes ? Elles ne parlent pas d’environnement ?^^
    Il serait intéressant d’aller voir aussi du côté du Front de gauche...
    Quoi qu’il en soit, merci pour la qualité du travail, c’est je le redis très intéressant.

    5.03 à 12h51 - Répondre - Alerter
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