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5-12-2013
Mots clés
France
Monde

Des drones-livreurs d’Amazon aux drones-infirmiers pour les pauvres

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Des drones-livreurs d'Amazon aux drones-infirmiers pour les pauvres
(crédit : matternet)
 
En annonçant son concept de drones-livreurs cette semaine, le pédégé d'Amazon a levé une armée de sceptiques. Mais une autre boîte américaine planche déjà depuis 2011 sur le sujet. Son idée : livrer les médicaments aux habitants isolés des pays en développement.
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C’était ce dimanche sur la chaîne américaine CBS News. Vidéo a l’appui, le pédégé d’Amazon a présenté sa vision du futur pour sa société, un futur en forme de bêtes à pattes métalliques capables de livrer des colis de 2,3 kg en moins de 30 minutes et ce, de manière « très écologique ». Jeff Bezos, qui n’a pas froid aux yeux, voit la technologie débarquer dans nos villes d’ici 4 à 5 ans. « « Je sais que cela ressemble à de la science-fiction. Mais ce n’en est pas », a-t-il précisé à l’antenne. Le Monde.fr n’y croit pas : « D’abord parce qu’aux Etats-Unis comme dans la plupart des pays où Amazon est présent, la législation, encore balbutiante, encadre très sévèrement l’usage des drones. (…) Par ailleurs, de très nombreuses grandes villes ont, comme Paris, purement et simplement interdit l’utilisation de ces appareils, pour des raisons de sécurité. »

Pour le Guardian, cité par Courrier International, l’annonce de Jeff Bezos est carrément un hoax : « Cette histoire n’est qu’une vaste plaisanterie. La technologie nécessaire pour rendre opérationnels ce genre de drones-livreurs n’existe tout simplement pas. Un drone peut parfaitement se rendre sur un site grâce à des coordonnées de géolocalisation, mais comment pourra-t-il trouver le destinataire de son paquet ? (…) Comment empêcher un autre individu de récupérer la marchandise en cours de route ? (…) Cela n’est rien encore comparé au véritable champ de mines juridique qu’implique une telle utilisation des drones. »

Jeff Bezos a-t-il donc perdu la boule ? Où diable est-il aller pécher une idée pareille ? Peut-être du côté de la Silicon Valley. Là, depuis 2011, un jeune entrepreneur planche sur un concept très similaire au coeur de sa start-up, Matternet. Comme dans le cas d’Amazon, Andreas Raptopoulos a imaginé des drones-livreurs capables de supporter des colis d’environ 2 kg sur une distance de 10 km. Comme Jeff Bezos, il imagine qu’un réseau de circulation parallèle dans les villes pourrait permettre de résoudre le problème des livraisons retardées par la congestion des routes.

Mais au coeur de son business, le jeune pédégé de Matternet poursuit un autre objectif. Avec ses drones, l’homme veut surtout permettre au milliard de personnes isolées par des routes peu praticables de s’approvisionner en médicaments ou d’envoyer des analyses de sang aux labos des villes. Une cible plus réaliste que celle affichée par Amazon. Car les pays en développement sont plus ouverts à ce genre d’expérimentations que les pays riches, assure-t-il dans une interview au Washington Post publiée ce mardi : « Si votre application sert à résoudre un gros problème dans le pays, les gens sont prêts à prendre un plus gros risque. Quand les gens n’ont pas d’alternative, ils essayent une nouvelle technologie et ils regardent si ça marche. Pour le moment, nous avons été bien accueillis par les gouvernements (des pays développés, ndlr) », assure-t-il. C’est sur le Lesotho et la République Dominicaine que Matternet a jeté son dévolu pour tester son système.

Reste l’épineux problème du prix, balayé par l’entrepreneur. « Nos véhicules coûtent de 3000 à 5000 dollars (2200 à 3600 euros), nos stations (de décollage et d’atterrissage, ndlr) coûtent entre 100 et 500 dollars (de 70 à 350 euros). Pour dix nœuds de réseaux et 20 appareils, nous ne parlons pas de millions de dollars mais de centaines de milliers », bien loin, estime-t-il dans une vidéo Ted (voir ci-dessous), du prix payé pour des infrastructures routières d’importance. Et pour les consommateurs ? Pour chaque livraison, le prix pourrait s’élever à seulement 24 cents (0,17 euros), promet encore Andreas Raptopoulos.

Voir la vidéo de la conférence Ted ci-dessous :

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