C’est comme ça dans les fêtes de famille : on y va souvent en traînant des pieds, par obligation. Ce n’était pas le cas de Michèle Rivasi, l’eurodéputé EELV du Sud-Est qui, elle, voulait vraiment aller à la petite sauterie organisée ce jeudi 17 janvier par Iter Organisation, qui pilote le projet de réacteur de fusion nucléaire de Cadarache.
Mais Michèle Rivasi est un vilain petit canard, faut croire. Sur la photo de famille, qui a rassemblé le commissaire européen à l’énergie Günther Oettinger, la ministre de la Recherche Geneviève Fioraso, le président du conseil régional Michel Vauzelle, le député des Alpes de Haute-Provence Gilbert Sauvan et Osamu Motojima, directeur général d’Iter Organisation, l’élue européenne aurait fait la grimace. Car Michèle Rivasi qui, en tant qu’eurodéputée représente l’institution finançant la plupart des 16 milliards d’euros de budget pour construire la centrale, est contre ce réacteur. Ce qu’elle a encore clamé le matin même, avec des militants de Greenpeace et du réseau Sortir du nucléaire.
Donc l’élue n’a pas pu prendre place à la grande table officielle : on lui en a refusé l’entrée. Parce que Iter Organisation « souhaite que l’inauguration de jeudi prochain soit simplement une célébration enthousiaste des progrès réalisés par ITER (construction, autorisation de création donnée par le gouvernement, etc.), rassemblant les amis du projet », explique par mail un chargé de communication d’Iter à l’attachée parlementaire de l’élue. « Il m’a été demandé de ne pas inviter Mme Rivasi », précise-t-il encore dans ce courriel dévoilé par le site Marsactu.
L’élue s’est dite « choquée qu’Iter n’ait pas droit à un débat démocratique. Ils ont peur de quoi ? », a-t-elle réagi chez nos confrères de Mars actu.
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