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28-02-2008
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Chronique

Métropole Position (épisode 7)

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Métropole Position (épisode 7)
 
Fred a tout perdu. Tout son crédit de droits à polluer. Le jeune et brillant architecte découvre ce qu’est une vie sans quota de CO2. Pour s’en sortir, il doit réaliser un gros coup lors du 25e Concours international de la ville durable. Bienvenue en 2078.
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(Episode 7 - Ecrit en collaboration avec l’association d’architectes Et alors  ?)

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(Episode 7) Fred n’y voyait plus rien sur l’écran. Il était 16 heures et pourtant, la nuit était tombée. Comme ça, d’un coup. « Encore un de ces fichus orages ! Je vais sûrement perdre une heure de boulot », s’agaça-t-il, en scrutant les nuages violet- noir se poser sur la ville. Ces violentes tempêtes étaient désormais courantes. La foudre pouvait atteindre une telle intensité que les connexions électriques s’en trouvaient gravement perturbées. Par sécurité, les villes débranchaient donc leur réseau local en attendant l’accalmie. Les antennes wifi étaient également mises hors tension. Pas d’Internet, d’électricité…

Fred avait heureusement chargé sa batterie de secours en marchant ce matin. Son dernier joujou, une magnifique genouillère rouge, accumulait en effet l’énergie dégagée, à chaque pas. De quoi rendre autonome quelques appareils électriques basiques, comme son télé-vidéo-phone, et gagner de précieux crédits en ces temps de « disette carbone ».

Devant sa fenêtre, le jeune architecte voyait la ville se vider rapidement. Le plan ultra-rouge venait d’être déclenché. Certaines rues allaient devenir de véritables torrents dans quelques minutes. La terre asséchée par la chaleur continue ne parvenait plus à absorber de si brusques trombes d’eau. Même gérés à la seconde par un système électronique, les égouts étaient très vite saturés par la violence des catastrophes naturelles.

« Dire qu’au début de ce siècle, on s’alarmait parce que près de 20 000 personnes mouraient chaque année à la suite d’inondations, de cyclones, de tempêtes ou de vagues de chaleur. Désormais, ce sont des centaines de milliers qui sont tuées tous les ans », songeait Fred. Entre le désarroi des réfugiés climatiques et la violence du déchaînement des éléments, Fred ressentait tout l’enjeu de ce Concours international de la ville durable. Les bâtiments avaient en effet joué un rôle prépondérant dans le réchauffement climatique. Enorme émetteur de gaz à effet de serre, le secteur du logement représentait déjà 30 % à 40 % de la consommation mondiale d’énergie dès les années 2010 : chauffage, air conditionné, consommation des ampoules, construction de poutrelles en acier plutôt qu’en bois…

Fred ne devait pas compter uniquement sur les innovations scientifiques. Trop d’architectes s’étaient engagés dans cette voie des nouvelles technologies à tout prix. Obsédés par les émissions de CO2, ils avaient construit des maisons, simple compilation des meilleures installations en énergies renouvelables. Après le bâtiment « énergie zéro » qui produisait autant d’énergie qu’il en consommait, était arrivée la génération de maisons à « énergie positive » qui génèraient, sur l’année, plus d’énergie qu’elles n’en brûlaient. Mais trop tard pour avoir un impact significatif sur le réchauffement planétaire.

(Lire le prochain épisode)

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