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11-07-2012
Mots clés
Economie
Monde

Lutte anti-corruption : Statoil au top et Honda mauvais élève

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Lutte anti-corruption : Statoil au top et Honda mauvais élève
(Crédit photo : Heatherlyone - flickr)
 
Des pétroliers et des miniers en tête, des banques en queue. Voilà le bilan du nouveau rapport d'une ONG allemande qui classe les entreprises selon le niveau de leur lutte contre la corruption.
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En tête, le pétrolier norvégien Statoil, les géants miniers Rio Tinto et BHP Billiton. En queue, un peloton de banques chinoises : China Construction Bank, Bank of Communications et Bank of China (avec un tout petit 1,1/10). Mais aussi Honda, Amazon.com (2,8), Google (2,9) ou encore Apple (3,2) font à peine mieux et sont à la traîne.

Transparency International (TI) a rendu ce mardi son nouveau rapport sur la lutte contre la corruption dans 105 grandes entreprises cotées. Pour chacune d’elle, l’ONG a examiné le dispositif anti-corruption, a fourré son nez dans les organigrammes et mesuré à quel point l’entreprise ouvre ses livres de compte sur les colonnes « chiffres d’affaires », « taxes », « financement de campagnes politiques »… dans les pays où elle est présente. Car la transparence en la matière est la meilleure amie de la lutte anti-corruption. « Nous pensons que la transparence est un outil, un levier. Elle rend la corruption difficile, souligne Julien Coll, délégué général de Transparency International France. Si une entreprise communique sur son organigramme ou sur les taxes qu’elle paie pays par pays, elle aura plus de mal à manipuler les prix de transfert par exemple. Ou à s’implanter dans des paradis fiscaux tandis qu’elle déclare des activités dans des pays tiers, dont la population locale ne tire aucun bénéfice. »

Des entreprises très opaques

Bilan : les entreprises sont encore très adeptes de l’opacité. Les trois quarts d’entre elles n’indiquent pas où sont enregistrées leurs filiales et la moitié ne publie pas d’informations relatives aux financements politiques, rappelle le communiqué. Au classement de TI, Statoil sort malgré tout son épingle du jeu. Le pétrolier norvégien « publie des informations significatives sur ses programmes anti-corruption, ses filiales, les impôts qu’elle verse et les profits qu’elle réalise dans les 37 pays où elle opère », souligne le communiqué. Elle décroche la jolie note de 8,3/10. Les minières Rio Tinto et BHP Billiton obtiennent chacune 7,2/10. Mais pourquoi les entreprises dites « extractives » sont-elles si performantes ? Sans doute parce que l’air du temps les y forcent un peu. Aux Etats-Unis, la loi Dodd Franck – qui attend encore ses décrets d’application – exige que les entreprises publient, pays par pays, les commissions qu’elles versent aux gouvernements pour exploiter les ressources pétrolières, gazières et minières.

Les banques obligées de s’engager pour la lutte anti-blanchiment

Même débat au sein de l’Union européenne qui planche sur une directive. Certes, la législation n’existe pas encore mais la pression de la société civile est déjà là. A tel point que certaines compagnies extractives se sont enrôlées dans l’« initiative pour la transparence des industries extractives ». Leurs efforts sont déjà palpables dans le rapport de TI.

Jetons maintenant un œil vers la queue du classement. Cumulées, les notes des 24 banques et assurances du classement forment une moyenne médiocre de 4,2/10. « Soumises à la législation, beaucoup de banques ont été obligées les premières de s’engager sur le terrain de la lutte anti-blanchiment », souligne Julien Coll. Une priorité, qui en a fait oublier d’autres, et qui ne rime par forcément avec moins de corruption.

Comment une entreprise peut-elle progresser aux yeux de TI ? En exposant toutes les informations requises sur un site internet très clair et très lisible, « dans au moins un langage international ». Une transparence impérative. Tout ensemble, ces firmes pèsent 11 000 milliards de dollars (8 960 milliards d’euros) et affecte la vie des habitants de 200 pays à travers le globe, rappelle le communiqué.

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  • « L’exercice n’était jamais à prendre à la légère puisqu’en dehors de quelques à-côtés, cette banque d’affaires restait son principal client. C’était pour elle qu’il se livrait à la plupart de ses activités de corruption ou d’espionnage, même si officiellement tout cela n’était que du lobbying. Geoffrey avait pour mission de faire gagner un maximum d’argent aux sociétés dans lesquelles la banque avait investi  ; quelques-unes ignoraient tout des procédés qu’il mettait en oeuvre pour leur permettre d’augmenter leurs bénéfices, les autres connaissaient Geoffrey, mais ne savaient pas qu’en plus de travailler pour elles, il rendait des comptes et se faisait payer par la banque qui finançait leurs activités. »

    Extrait de "On les croise parfois" de Cedric Citharel, aux éditions Kirographaires.
    Site de l’éditeur

    Parce que pour lutter contre la corruption, il faut savoir où et comment elle s’exerce.

    11.07 à 21h36 - Répondre - Alerter
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