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29-06-2009
Mots clés
Social
Culture
Macro-économie
Amériques

Livre. De l’american dream au drame

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" Est-il trop tard pour sauver l’Amérique ? ", de Patrick Artus et Marie-Paule Virard
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Il y a deux décennies tout rond, le monde fêtait, éberlué, la fin du bloc soviétique. Ce qui aurait paru relever d’un film de science-fiction devenait réalité. L’historien François Furet publia alors un essai, le Passé d’une illusion, où il expliquait, en substance, que l’Union soviétique, ses 22 millions de km2 et ses 300 millions d’habitants, avaient construit leur puissance sur… du vent. Le communisme constituant fondamentalement une imposture, l’URSS de Lénine et Staline n’était qu’un vilain tour de passe-passe. La coquille était vide.

Vingt ans plus tard, ce sont les Etats-Unis qui se trouvent à la peine. Crise des subprimes, dites-vous ? C’est un peu court, jeune homme. A en croire l’opus de Patrick Artus et Marie-Paule Virard – respectivement directeur de la recherche de la banque Natixis et ancienne rédactrice en chef d’Enjeux-les Echos, donc tous deux peu suspects d’anticapitalisme échevelé… –, c’est le modèle américain lui-même, à bout de souffle, qui est en train de rendre l’âme. On regarde alors dans la coquille et devinez quoi ? On y trouve les restes racornis d’une grosse baudruche ! Les Etats-Unis avaient une croissance tonitruante, certes, mais elle était portée par le surendettement quasi hystérique du consommateur américain. Lequel, ne créant pas assez de richesses, s’appauvrissait, s’appauvrissait, sans s’en rendre compte. Et c’est le reste du monde, berné par la grandeur du pays de Roosevelt (et aussi par les « AAA » factices décernés par les agences de notation), qui renflouait un déficit yankee abyssal. Jusqu’au jour où…

Dix Obama !

Aujourd’hui, le roi est nu. La supercherie américaine a fait long feu. Que reste-t-il devant nos yeux ? Un pays dont le modèle de croissance (dit « bipolaire », car il repose sur deux activités, les nouvelles technologies et les services) ne crée pas d’emplois ; un endettement privé massif en train de devenir un endettement public massif, mais que les fonds privés du monde entier, pas idiots, ne veulent plus financer ; une société où, contrairement à ce que l’on croit, la mobilité sociale (le cœur du « rêve américain » en somme) est la plus apathique d’Occident, et où les richesses produites depuis dix ans ont été accaparées par les 1 % les plus fortunés de la population ; une civilisation menacée enfin par une terrible bombe à retardement : un salarié américain sur deux n’aura pas de retraite. Tout de même, il y a Obama. Oui, mais il en faudrait dix pour sauver la situation ! « Nous vivons aujourd’hui la chute d’un rêve », a dit l’économiste Jeremy Rifkin. D’un rêve ou d’une illusion ?

Est-il trop tard pour sauver l’Amérique ?, de Patrick Artus et Marie-Paule Virard ; La Découverte (2009) ; 144 p. ; 12 euros.

Photo Jim West - Report Digital - Rea

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