Nicolas Sarkozy
7 juin 1999 Il estime que « l’affaire de la taxe Tobin est une absurdité » que l’Hexagone pourrait bien payer en « dizaines de milliers de chômeurs supplémentaires » .
6 janvier 2012 Il annonce l’instauration d’une taxe de 0,1 % sur les transactions financières en France, sans attendre l’accord d’autres partenaires européens.
Février 2007 « Les ménages français sont les moins endettés d’Europe. C’est pour cette raison que je souhaite développer le crédit hypothécaire pour les ménages. » Idée reprise en avril : « Je propose que ceux qui ont des rémunérations modestes puissent garantir leur emprunt par la valeur de leur logement. » En clair, des subprimes.
1er février 2012 Après avoir voulu « moraliser le capitalisme financier », il lance : « Le rôle d’un banquier, ce n’est pas d’entretenir une salle de marchés où des jeunes ultradiplômés derrière des ordinateurs parient sur une chose aussi intéressante que de savoir si la Bourse va franchir les 2 000 points ou les 2 100 points. »
François Hollande
6 novembre 2003 « Je fais remarquer que nous sommes un des rares pays à avoir voté le principe d’une taxe Tobin », se réjouit le Premier secrétaire du PS. L’Assemblée nationale a voté une taxe en 2000, mais fixé son taux à 0 %, en attendant les autres pays. On attend encore.
9 janvier 2012 « Je suis pour cette taxe, mais je vais essayer d’abord d’en connaître le taux, les modalités », concède le candidat.
15 décembre 2007 « Les socialistes ont toujours agi en économie de marché », assure François Hollande. Il juge qu’elle est « sans doute la forme la plus efficace pour produire de la richesse », même s’il dit avoir « un rapport critique au capitalisme ».
22 janvier 2012 « Je vais vous dire qui est mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti. Il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. »
François Bayrou
2005 Il se dit favorable à la création d’une contribution Tobin pour « financer la protection sociale » et réduire les cotisations. Candidat à la présidentielle, il a renouvelé cette proposition le 8 janvier dernier.
10 décembre 2003 Il cosigne un rapport sur la mondialisation qui indique que « la libéralisation des mouvements de capitaux a indiscutablement des effets positifs en permettant d’orienter l’investissement des pays les plus développés (…) vers les pays émergents », mais regrette qu’elle favorise les « bulles spéculatives ». Il préconise seulement de renforcer le rôle du FMI.
23 janvier 2012 Il lance à Dunkerque : « Nous étions un grand pays de production mais, sans que personne ne le dise, sans que personne ne l’avoue, petit à petit, on nous a fait abandonner ce modèle de production et dériver vers un autre modèle : le modèle financier. »
Marine Le Pen
Avant la crise Aucune intervention ne semble viser la finance. Si elle n’a pas manqué de dénoncer « la mondialisation » et le modèle « ultralibéral », c’est pour défendre le protectionnisme ou souhaiter une baisse de l’immigration.
11 août 2011 « Aujourd’hui, nous sommes pieds et poings liés à ces marchés financiers (…) devenus fous de cupidité », dénonce-t-elle.
Jean-Luc Mélenchon
1er décembre 1999 « La toute-puissance de l’argent peut jeter à bas des années d’efforts, d’économies, de travail, d’application et de peine de peuples entiers dès que, ici ou là, un profit semble à portée d’un mouvement d’ordinateurs ou d’une spéculation », assure-t-il lors d’un débat au Sénat.
7 février 2012 « Il ne faut pas avoir peur. Il faut frapper les marchés financiers, les frapper et les frapper encore », dit-il à Libération.
Eva Joly
1998 « Les marchés, la finance, les paradis fiscaux sont les nouveaux maîtres du monde », écrit Eva Joly dans la préface de l’ouvrage de Jean de Maillard Un monde sans loi (Stock).
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