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14-12-2015
Mots clés
Social
Politique
France
Entretien

« Les politiques font mine de ne pas voir la détresse dans laquelle plonge la pauvreté »

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« Les politiques font mine de ne pas voir la détresse dans laquelle plonge la pauvreté »
(Crédit photo : Edouard Caupeil / Pasco & co )
 
Pour le philosophe Marc Crépon, il est urgent pour les partis traditionnels de « réenchanter la politique ». Ce qui ne peut passer que par une lutte acharnée contre la précarité.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Terra eco : Dans un précédent entretien, après les attentats, les résultats du premier tour des régionales et l’incertitude de la COP21, nous vous demandions si l’heure était à l’effondrement. La résistance semble certes avoir hier fonctionné, mais est-ce pour autant une renaissance ?

Marc Crépon : La résistance d’hier a permis d’éviter le pire. Elle est la preuve qu’un sursaut est possible, lorsqu’il s’agit de défendre l’essentiel : des droits fondamentaux et des libertés fondamentales, mais aussi le refus d’une politique d’exclusion et de discriminations. Pour autant, les partis politiques qui ont tiré leur épingle du jeu délétère organisé depuis des mois par le parti d’extrême droite autour de ses « valeurs » et de ses propositions n’ont encore rien prouvé. Ils n’ont en tout cas pas apporté la preuve de leur capacité à réenchanter la politique – c’est-à-dire à faire en sorte que leur parole et leur action fassent l’objet d’un crédit et d’une confiance. Il importe donc que, dans les mois qui viennent, les citoyens aient à nouveau le sentiment de pouvoir y croire et s’y fier. Il n’y aura de « renaissance » effective que lorsque nous aurons retrouvé des mots et des principes autour desquels nous rassembler parce qu’ils sont porteurs d’espoir et ne s’apparentent pas (ou plus) à des paroles creuses ou à de vagues incantations – l’égalité des chances et des conditions, la solidarité, la fraternité… – et parce qu’ils orientent effectivement, concrètement et visiblement la politique dont nous savons avoir besoin.

Seize mois nous séparent désormais de l’élection présidentielle. Les résultats de ce dimanche soir ne peuvent masquer les fractures au sein de la société. Comment recoudre le tissu social ?

S’il est une chose qu’ont révélée le premier tour des élections régionales et le vote massif d’une large partie des classes populaires (celles qui votaient jadis quasi naturellement pour la gauche) en faveur du parti d’extrême droite, c’est le sentiment d’abandon éprouvé par ces mêmes classes et, avec lui, leur certitude qu’aucun des partis traditionnels (Les Républicains pas plus que le Parti socialiste) n’était à même de tenir sa promesse de changement. Car il n’y a, pour une partie croissante de la population, qu’un seul changement qui tienne et qui ait du sens : sortir de la précarité, échapper à l’entretien mécanique de la grande pauvreté et de sa reproduction de génération en génération. S’il y a une urgence, elle est là et pas ailleurs. Ce sont donc les individus plus vulnérables, les plus fragiles qui ont cessé de penser que l’attention, le soin et le secours qu’exige leur vulnérabilité pourraient être encore assurées par ces formations traditionnelles. Voilà leur faillite ! Si l’on veut éviter que des thématiques régressives – comme celles de l’« identité », de la « race », de la stigmatisation des « étrangers », toutes les spéculations sur l’appartenance… – ne l’emportent sur toute autre considération et ne prennent une force fédérative redoutable, il faut que la réduction de cette fracture (avec toutes ses composantes : l’éducation, le logement, l’emploi) s’impose comme une grande cause nationale, dans les deux ans qui viennent. Nous avons besoin d’une volonté politique qui sache redire et prouver, dans ses paroles et dans ses actes, qu’il n’y a pour elle pas de justice sans égalité. Et que ce n’est pas seulement d’une égalité des droits qu’il s’agit, mais bien d’une égalisation des conditions.

Huit millions de pauvres, 3,5 millions de chômeurs… Quelle est cette société qui fabrique des invisibles ?

« Invisibles », c’est le mot ! Il y a dans la façon dont les politiques font mine de ne pas voir (ou de voir sans voir) la détresse dans laquelle la pauvreté et le chômage plongent des millions de nos concitoyens et leur demandent d’attendre un hypothétique redressement économique pour avoir droit enfin à une vie décente (et minimalement sécurisée) – comme le font tous les thuriféraires d’un libéralisme inconditionnel – une forme de consentement fataliste et résigné qui ajoute l’indifférence à la misère. Dans la façon dont nous avons de parler de la pauvreté et du chômage à coup de chiffres et de statistiques, il y a une grande violence, car ce que nous cessons de voir, c’est ce que ces situations brisent et détruisent, de façon à chaque fois singulière, à commencer par l’estime de soi, la confiance dans l’avenir, la certitude d’avoir droit au minimum requis pour l’existence.

De tous côtés, les partis politiques et les citoyens clament leur attachement viscéral à la République. Concrètement, cela veut dire quoi aujourd’hui ?

Même quand on ne sait pas grand chose de la République, ce qu’on en connaît au moins, c’est sa devise : « Liberté, égalité, fraternité ». La terrible année 2015 que nous venons de connaître restera dans l’histoire comme une année au cours de laquelle ces principes auront été, du mois de janvier au mois de décembre, mis à l’épreuve. Ils l’ont été après les attentats de janvier, à l’issue desquels nous n’avons pas eu de mots assez forts pour rappeler notre attachement viscéral à la liberté de pensée, d’opinion, d’expression : celle d’écrire, de parler et de dessiner. Ils l’ont été tout au long de l’été et de l’automne, lorsqu’il nous a fallu repenser ce que signifie la fraternité et le devoir que nous fait ce principe de porter secours à ceux et à celles qui fuient leur pays parce qu’ils y sont exposés jour après jour à un risque de mort violente. Après les attentats du 13 novembre, notre besoin de sécurité est tel que nous devons là encore réaffirmer que nous n’entendons pas lui sacrifier notre liberté, mais pas davantage l’égalité des droits qui nous protège de toute discrimination et de toute stigmatisation. Quand aux élections régionales, elles nous ont forcés à repenser la ligne rouge qui sépare des formations politiques pour lesquelles ces principes sont (et devraient rester) en toutes circonstances inconditionnels et ceux qui ne cessent de vouloir transgresser les interdits que portent en eux ces principes. Mais elles nous forcent également à repenser la place que doit occuper dans la République notre idéal partagé d’une égalisation progressive des conditions.

Si la République est à ce point attaquée, n’est-ce pas parce que les communs ont disparu ?

Le fait que la République soit attaquée prouve que notre attachement à ces principes doit faire l’objet d’une incessante éducation et d’un travail de la culture qui les rappellent en les rendant vivants. Ils ne doivent pas devenir lettre morte, faire l’objet d’une incantation creuse et d’une ritournelle convenue. La République a besoin d’une culture populaire qui se réinvente, de génération en génération. Elle doit faire l’objet d’une volonté politique qui l’encourage, l’accompagne et la soutienne, à l’école et ailleurs.

Comment réenchanter la société ? En prenant exemple sur le succès de la conférence climatique ?

La conférence climatique est un succès parce qu’au delà de l’accord obtenu elle a fait apparaître au grand jour, comme une nouvelle donne, l’éveil partagé d’une nouvelle responsabilité. Les chefs d’Etat se sont montrés communément responsables de l’avenir de la planète dans des termes qui, même s’ils ne règlent rien définitivement, redonnent espoir. La société ne pourra pas se réenchanter si n’apparaît pas une volonté égale d’en finir avec cette forme de fatalisme qui a conduit, ces dernières années, à accepter comme un impondérable la fracture sociale. C’est aux êtres les plus vulnérables que la gauche doit réapprendre à s’adresser si elle veut retrouver une part de son identité perdue. C’est eux qu’elle doit convaincre de son souci premier et inconditionnel de leur porter secours, en dépit de toutes les forces politiques et idéologiques contraires – celles qui, de façon honteuse, considèrent cette vulnérabilité comme un épiphénomène ou une nécessité historique imposée par la loi du marché – ajoutant alors l’arrogance de leur confort à la misère qu’ils ne veulent pas voir.

Dernier livre paru : La gauche, c’est quand ? (Editions des Equateurs, 2015).

A lire aussi sur Terraeco.net :
- « Voter dimanche est la plus urgente des résistances citoyennes »
- COP21 : l’accord de Paris adopté !

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  • Politiques...
    Seigneurs de Palabrie... Dont l’ultime dessein restera toujours l’accession au trône.
    Passés Maîtres dans l’art du transformisme linguale, ils savent, d’une part, caresser du bout des lèvres le Saint Électeur et, de l’autre, cracher leur venin vers le concurrent prétendant.
    Langue de bois... langue de pute !
    Pensent-ils sincèrement être encore audible ? Tendons l’oreille...
    http://www.terraeco.net/blog/rouspetance

    15.12 à 19h38 - Répondre - Alerter
  • Mais enfin il n’y a qu’un seul mot à dire :
    CAPITALISME.

    Le système capitaliste qui capte, préempte, spolie toutes les richesses est insupportable.
    Les partis de gouvernement ONT soutenu ce système, l’ont amplifié, sans y remédier sinon aux marges c’est à dire quand cela ne le lésait pas.

    Une fois ce constat terrifiant (pour un démocrate) fait, il ne reste plus qu’une chose à dire :
    on se débarrasse du capitalisme,
    maintenant,
    démocratiquement, c’est à dire avec l’assentiment des citoyens.

    Pour cela, il faut redonner du pouvoir aux gens.
    Or CECI EST IMPOSSIBLE. cela fait des dizaines d’années que bien des gens l’ont dit écrit répété ...sans effet.

    Les médias capitalistes défendent le capitalisme ! Trivialité factuelle.
    la propagande rend ce changement dans le calme impossible.

    Reste une seule chose détruire le capitalisme ;c’est à dire imposer la volonté populaire : sortir de la précarité, de la violence économique (injonction de battre tous les autres), des destructions de la planète (pour se faire subventionner ensuite les réparations), de détruire la santé, pour se faire payer les soins etc etc

    On appelle cela la RÉVOLUTION.

    Un mot trop oublié comme le dit si bien le regretté (et bien d’autres éminents personnages) François Chatelet.

    Depuis 60 ans on SAIT que ce système économique (et de coercition) détruit le monde et depuis 60 ans il ne se passe RIEN sinon l’augmentation des milliardaires... et des destructions irréversibles.

    DEHORS ces salauds qui détruisent TOUT.
    DEHORS ces POLITICIENS COMPLICES.

    retour à une vie compatible avec la nature.
    retour à une vie agréable pour tous et chacun.

    C’est très difficile à mettre en oeuvre mais tellement plus important que de se faire pourrir la vie par des BUSH des SARKO et autres HOLLANDE-VALLS, tous valets du capitalisme (J’ai de nombreuses preuves).

    15.12 à 14h33 - Répondre - Alerter
    • Le capitalisme actuel n’est pas le capitalisme défini par son penseur fondateur, Adam Smith en 1776 dans La Richesse des Nations.

      Les ULTRA CAPITALISTES et autres ULTRA LIBERALISTES se réclament de l’héritage culturel de cet écossais en jurant par la sacro-sainteté de la "main invisible" du marché en omettant toujours de parler de son ouvrage précédent, publié en 1759, la "Théorie des sentiments moraux".

      Cette théorie joue le rôle de garde fou pour le capitalisme et place l’humain au centre des préoccupations du capitalisme et non l’utile.

      Est-ce pour cela que cet ouvrage, normalement central dans l’oeuvre de Smith, est passé sous silence par ses héritiers les plus chevronnés ?

      17.12 à 22h31 - Répondre - Alerter
      • "...place l’humain au centre des préoccupations du capitalisme et non l’utile." Je n’ai jamais encore lu Adam Smith, mais rien que par ce passage, je trouve la permission à une perversion de la notion de l’économie vers l’unicité de la spéculation.
        Le 1er capital originel des biens communs au monde du vivant, est composé par les ressources naturelles de la Terre.
        Or l’homme est le seul spéculateur qui a accéléré les destructions multiples et variées de son capital. Et cela, en multipliant et en rendant encore + sophistiqués, ses seuls caprices. Loin d’être 1 bon économiste, capable de gérer sainement son capital de base, il n’a fait que le dilapider en le remplaçant par des illusions de pouvoir, grâce à son ingéniosité, hélàs si stupidement investie !
        L’inutile est devenu un culte ou pourrait représenter 1 dieu subalterne à celui de l’Avoir, ou de la gloutonnerie !
        Or les caprices ont réussi à supplanter jusqu’au respect des besoins les + fondamentaux, jusqu’à en perdre sa propre humanité !

        A mes yeux, le centre des préoccupations universelles a toujours été et sera perpétuellement l’équilibre et l’harmonie pour qu’un système perdure la Création. Pas cet homme qui ne fait aucun effort pour s’élever au-dessus de son état de prédateur ingénieux !
        Pas cet homme qui clame sa vérité à coups de mensonges et de matraques ! Cet homme n’est même pas digne de Liberté !
        Est-ce à cause de ça, que durant toute l’histoire de l’humanité, il ne cesse de torturer et de massacrer chaque prochain qui refuse de le suivre vers le précipice ?!

        18.12 à 05h52 - Répondre - Alerter
        • Je citais Adam Smith car c’est LA référence du capitalisme actuel. Le capitalisme actuel est malheureusement LA référence de la pensée actuelle. Concept du capitalisme perverti car l’Humain est au service de l’argent et non le contraire.
          Bien sûr, la leçon d’humilité serait complète si l’Humain ne se situait pas au-dessus de la Nature mais qu’il reprenait sa place au sein même de la Nature qu’il détruit au nom de la cupidité engendrée par un capitalisme perverti.
          Redonner des valeurs morales au capitalisme me semble être une première étape nécessaire aujourd’hui. Rappelons nous seulement que l’Humanité actuelle n’est jeune que de 70 000 ans environ et que donc elle n’a pas acquis forcément la conscience de sa place.

          Se laissera-t-elle le temps de se penser sur le long terme ou choisira-t-elle de disparaître dans l’orgueil du court terme ?

          26.12 à 12h58 - Répondre - Alerter
  • Jamais le clivage des partis politiques, voulus par les uns et rejetés par les autres n’a pas été mis aussi clairement en évidence.
    La raison ?. A mon avis c’est le système électoral.
    Nos responsables politiques de tout bord, mais pas les électeurs, ont voulu abandonner le système des élections à la proportionnelle, pour établir des scrutins majoritaires à 2 tours.
    Il faut remarquer, de plus, que la règle de ces scrutins majoritaires varie selon le niveau des élections, locales , régionales ou nationales, au gré des pouvoirs exécutifs en place ou dans l’opposition !.
    Je pense qu’il faudrait tout simplement , non pas revenir à un système proportionnel intégral, mais à un système dont le niveau serait fixé d’un commun accord avec l’ensemble partis politiques, et qui ne varierait selon le niveau des élections.
    Mais pour accepter celà , il faudra que la mentalité et l’intégrité de nos responsables politiques évoluent, et s’inspirent de celles des allemands ou des anglais par exemple.
    La mise en place d’un nouveau système de vote devient urgent, car d’une part le clivage de nos responsables politiques entrainera le clivage de la population civile, alors que celle-ci est amenée à "cohabiter", sur le terrain, localement ou régionalement.
    Et d’autre part, grâce ou à cause des nouvelles technologies, les vitesses d’informations, de communications matérielles , médiatiques ou réseaux sociaux, permettent à l’ensemble de la population de réagir bien plus vite que nos décideurs politiques.
    Je ne sais pas si ces derniers en ont conscience, et faudra - t -il encore attendre d’autre nouveaux drames créés et exploités par l’extrémisme ou des "révolutionnaires" ?.
    Drames que tous les partis politiques se rejettent la responsabilité, mais sans apporter de réelles solutions.
    A mon avis, voilà le fond du problème actuel en France

    15.12 à 12h41 - Répondre - Alerter
    • Oui c’est juste, il y a aussi le pb des institutions : je veux parler de l’existence du vote pour un président de la République.
      Ce dernier peut passer outre, c’est un fait, les parlementaires.
      L’importance de l’exécutif sur le législatif
      et pire encore, la soumission du judiciaire à l’exécutif.
      il faut supprimer le vote pour le président de la République, supprimer l’importance de ce président et laisser à un 1er ministre responsable devant l’Assemblée, comme chef de l’exécutif. Encore qu’une seule personne pour une telle charge est aberrante. Voir les témoignages affligeants des anciens.

      Le système électoral manque d’un corollaire : la non révocation.
      Un élu peut renier sans motif, peut donc TROMPER ses électeurs.
      c’est insupportable - dans un cadre démocratique.

      La connivence évidente et DRAMATIQUE des élus et des rentiers est inadmissible (en démocratie).
      La dépendance des élus vis à vis de l’argent TUE la démocratie.

      A tel point que d’évidence nous vivons en dictature.
      dictature d’une classe dominante.

      Alors oui le vote majoritaire à 2 tours tel qu’il est (hors régionales) ne favorise pas le meilleur choix. Il oblige à des contorsions : on vote en fonction de ce que votent les autres pour favoriser le moins mauvais choix etc ...
      TRÈS NUL en effet.

      Un meilleur choix de vote serait de proposer une pondération :
      donc comptabiliser les choix multiples de chacun et en prendre le dénominateur commun.
      On évite les extrêmes ET des (pas tous) mauvais compromis (2002 Chirac contre Lepen : Aucune majorité pour Chirac ni pour Lepen, mais très probablement un meilleur compromis avec un autre ....).

      15.12 à 14h51 - Répondre - Alerter
      • L’argent est un bel outil d’échange, voué à circuler, non à être stocké.

        Des taux d’intérêts négatifs d’une année sur l’autre (100k€ placés sur un compte pour y dormir en 2015, ne vaudrait plus que 98k€ en 2016) pourraient réduire cette stagnation : c’est le principes des monnaies fondantes comme le Chiemgauer, mis en place en 2003 en Bavière.

        Une autre solution locale pour un développement global.

        17.12 à 22h45 - Répondre - Alerter
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