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26-01-2009

Les "nuages bruns" se dévoilent

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Les "nuages bruns" se dévoilent
 
Ils traversent mystérieusement l'Asie depuis des années. Mais des chercheurs viennent de découvrir l'origine des "nuages bruns", ces vastes agglomérats de particules polluantes.
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Ils courent, ils courent, les "nuages bruns" atmosphériques. Par-dessus les fières tours de Hongkong mais aussi les riantes rizières du Yunnan ou les sauvages montagnes de l’Inde... Ces 3 km de brouillard épais peignent depuis des années le ciel d’Asie à l’encre noire, surtout l’hiver. L’impact du phénomène est énorme : baisse de la fréquence des pluies en période sèche, pluies diluviennes en temps de mousson, hausse des températures et fonte des glaciers de l’Himalaya. Bref, le dérèglement climatique assuré, comme le montrait en novembre un rapport [1] de l’ONU.

C’est en mesurant le carbone 14 contenu dans des particules de suie prélevées au sommet d’une montagne, qu’une équipe de scientifiques emmenés par Orjan Gustafsson, de l’université de Stockholm, a fini par percer le mystère de cette purée atmosphérique.

Le coupable trouvé

Selon leur conclusion, parue dans la revue Science, 75% des particules de suie viennent de la biomasse, autrement dit des feux de broussailles, de forêts, de résidus agricoles ou de bois. Et non, comme on le supposait, des énergies fossiles. Moralité : la lutte contre les centrales au charbon et les carrossées doit se doubler d’une campagne active contre la pauvreté et le chauffage au feu de bois.

Issue de la combustion de la biomasse, la suie aurait un impact 3 fois plus important que le CO2 sur le réchauffement climatique. Pire, des grandes villes comme New Delhi ou Shanghai auraient perdu entre 10% et 25% de leur ensoleillement annuel en raison de l’opacité des nuages.

Enfin selon le PNUD [2], 340000 personnes en Chine et en Inde meurent chaque année de maladies cardio-vasculaires et respiratoires dues à des particules de combustion présentes dans ces nuages. Une note d’espoir pour finir : si les feux de biomasse étaient stoppés, il ne faudrait que quelques semaines au ciel d’Orient pour reprendre sa couleur azur.

[1] http://www.un.org/apps/newsFr/story...

[2] programme des Nations unies pour le développement

Sources de cet article

- L’article du Time
- L’article du IHT
- L’article du Devoir

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