innovation politique |
Par Rodrigue Coutouly |
27-02-2012
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Les limites de l’idéal démocratique |
Elle est désirée par tous les peuples. Elle est contournée par de nombreux dirigeants qui s’assoit sur les principes du droit des peuples à décider par eux-même de leur destin. L’élection présidentielle contestée dans la plus vieille démocratie africaine en est une autre preuve : le président sénégalais octogénaire peut -presque- tranquillement se faire réélire. La situation russe est similaire : voilà un homme "fort", qui ressemble à un dictateur. Pourtant, il se prépare à être élu de nouveau et à prolonger un pouvoir au-delà de deux décennies.
Aujourd’hui, permettre aux électeurs de mettre un bulletin dans l’urne ne signifie pas forcément démocratie. Il faut s’assurer pour cela d’autres libertés fondamentales : la liberté d’expression, d’opinion, la liberté de la presse.
Les Occidentaux, "inventeurs" de la démocratie, sont-ils pour autant irréprochable ? Le sénat américain comme la chambre des députés françaises sont remplis d’hommes "blancs" ayant dépassé la cinquantaine, provenant de milieux aisés. Si la démocratie doit représenter le peuple, on constate qu’elle n’en représente qu’une petite partie.
Faisons donc deux propositions dont l’application développerait l’idéal démocratique.
En amont de l’élection, rendons obligatoire la désignation des candidats -des candidats à toutes les élections- par les citoyens, par tous les citoyens. Car, les potentats de tous les pays et de tous les partis l’ont bien compris : l’important est d’abord d’être désigné. Comme on le fait "entre pairs", on évite les originaux, on reste dans l’endogamie.
En aval de l’élection, rendons obligatoire la publication des résultats, bureau par bureau, dans les heures qui suivent l’élection. C’est en ne respectant pas ce principe que de nombreux dictateurs truquent les élections.
Seuls, le respect de ces deux principes permettrait à un pays d’ appartenir à la grande famille des démocraties.
Principal de collège, agrégé d’histoire-géographie, j’ai été, dans une autre vie, technicien forestier à l’Office national des forêts et j’ai travaillé en Afrique sahélienne. |