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Les fausses notes de l’industrie musicale

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Les échanges de fichiers musicaux nuisent-ils aux ventes de disques ? Non, démontrent deux chercheurs américains. Un coup dur pour l'industrie musicale, prise en flagrant délit d'intoxication.
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C’est une première. Felix Oberholzer-Gee, enseignant à la célèbre université d’Harvard (Etats-Unis) a mené avec Koleman Strumpf une étude indépendante sur l’impact des échanges de fichiers musicaux via Internet (peer-to-peer). Sa conclusion est sans appel : pris dans son ensemble, le peer-to-peer ne nuit pas aux ventes de CD. Dans le détail, Oberholzer-Gee montre même que le peer-to-peer dope les ventes des 25% d’albums les plus populaires. En fait, la seule catégorie qui souffre du peer-to-peer est celle des albums d’artistes peu connus.

Ces conclusions tranchent avec le refrain des majors de la musique. Selon celles-ci, l’effondrement des ventes s’explique par le développement du peer-to-peer. En réponse à ce "fléau", des représailles ont été menées ces derniers mois sous forme de procès intentés aux pirates, en Europe et aux Etats-Unis. Pourtant, l’étude de Oberholzer-Gee semble confortée par les chiffres de l’institut Nielsen SoundScan : le marché américain a enregistré une progression de 9,2% des ventes d’albums au premier trimestre 2004. Deux artistes, Norah Jones et Usher, ont même écoulé, pour la première fois depuis 2000, plus d’un million d’albums en une seule semaine. Ceci, alors que l’Internet à haut-débit continue de se développer, puisque deux internautes américains sur cinq en sont désormais équipés, selon Pew Internet and American Life Project.

Ces derniers développements appellent quelques clarifications :

Il a dit...

"Jamais les Français n’ont consommé autant de musique. Simplement ils ne l’ont pas payée. Ils l’ont volée !" Pascal Nègre, PDG d’Universal Music France (La Croix, janvier 2004).

...mais il a oublié de préciser :

Il s’avère que [2003] était la quatrième meilleure année en termes de ventes de disques, depuis qu’on les mesure. (...) Les concerts ne se sont jamais aussi bien portés." Rodolphe Buet, directeur du disque à la Fnac (ZDNet, 29 mars 2004).

Il a dit...

"Une des raisons principales de la baisse du marché en France et au niveau mondial, c’est le piratage, le téléchargement illégal sur Internet, la diffusion illicite de la musique, qui entraînent une baisse de nos revenus." Gilles Bressand, président du Syndicat national des éditeurs phonographiques (Grandlink Music News, septembre 2003).

...mais il a oublié de dire :

"Les gens font des choix dans leur budget. Les jeunes ont des portables, achètent des DVD. Or leur budget n’est pas extensible à l’infini", rappelle Christophe Espern, porte-parole de l’association EUCD.info. Ainsi, le marché du DVD a crû de 32% en valeur l’an dernier, selon le syndicat de l’édition vidéo (SEV).

Elle a déclaré...

"La piraterie est sur le point de tout menacer car c’est une tricherie. (...) Le rêve, à cause de la piraterie, pourrait tourner au cauchemar !", écrivait la chanteuse Lorie sur le site Promusic.fr (lancé en janvier 2004).

...mais elle ne savait pas que :

"Je ne vois pas de véritable différence entre une bibliothèque qui met à disposition une photocopieuse dans un lieu rempli d’œuvres protégées par le droit d’auteur, et le possesseur d’un ordinateur qui met à disposition une copie personnelle dans un fichier partagé lié à un système d’échange de fichiers (peer-to-peer)." Konrad Von Finckenstein, juge canadien. Le 31 mars dernier, il a refusé d’ordonner la communication de l’identité de 29 utilisateurs du service de peer-to-peer KaZaA, poursuivis par l’industrie du disque.

Il a dit...

"On est contents, la justice protège les artistes." Eric Tong Cuong, président d’EMI Music France, le 3 septembre 2003, le tribunal de Nanterre ayant refusé de reconnaître l’illégalité des dispositifs anti-copie.

...mais depuis :

Un rapport de la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) concernant les CD protégés - rendus inaudibles sur certains lecteurs - a conduit le juge Philibeaux à auditionner Eric Tong Cuong en qualité de témoin assisté, le 1er mars 2004, dans le cadre d’une enquête pour "tromperie sur la marchandise".

Allez consulter le résumé de l’étude de Felix Oberholzer-Gee et Koleman Strumpf

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