Les enseignes affichent leur bonus-malus

 Carrefour

Les plus : Le géant de la distribution hexagonal Carrefour (1 154 supers et hypers) compte dans ses rayons un très grand nombre de produits issus du commerce équitable et a très significativement réduit la consommation d’énergie de ses magasins depuis 2008.

Les moins : Le groupe est à la traîne pour le nombre de références bios. Selon Elisabeth Laville, fondatrice de Mes courses pour la planète, « ils ont essayé de lancer Carrefour Planet, mais c’était un changement trop brusque, du jour au lendemain ».

 Auchan

Les plus : Les magasins valorisent 87 % des déchets, et un tiers des fruits et légumes sont produits localement. « Auchan commence à associer les clients à la conception des produits », glisse également le consultant en marketing écolo Sauveur Fernandez.

Les moins : Même si les chiffres sont en baisse, les 388 supers et hypers de la marque consomment plus d’électricité que la moyenne de ses concurrents. Dans les rayons, on peut également regretter qu’on ne trouve qu’un nombre assez faible de produits équitables.

 Casino

Les plus : Parmi les 570 supers et hypers des trois enseignes (Casino, Franprix, Monoprix), une centaine de magasins parisiens Franprix sont approvisionnés par voie fluviale. Monoprix compte beaucoup de références bios. Casino supprime de ses rayons l’huile de palme.

Les moins : « Monoprix était leader de la conso responsable jusqu’à il y a trois ou quatre ans, mais a perdu du terrain », regrette Alexandre Pasche, directeur de l’agence de conseil Eco&Co. On note un faible nombre de produits équitables et une forte consommation d’électricité en magasin.

 E.Leclerc

Les plus : « E.Leclerc est proche des producteurs locaux, car ses magasins sont franchisés, leur politique est gérée par un directeur local », apprécie Lionel Bobot, chercheur à l’Inra. Pour Alexandre Pasche, « E.Leclerc est leader, avec pas mal de produits bios et certifiés ».

Les moins : Revers de la franchise, « le groupe dépend de l’engagement de ses franchisés. Un tiers est très avancé, un tiers essaye et un tiers ne fait rien », regrette Elisabeth Laville. De plus, E.Leclerc maintient, dans ses 556 supers et hypers une politique de prix agressive avec les producteurs.

 Système U

Les plus : On note des initiatives intéressantes dans les 841 supers et hypers de l’enseigne, comme la réduction de la taille des emballages ou le refus de faire des promotions sur les espèces dont les stocks sont à surveiller. A signaler aussi, 85 % des produits de marque U sont fabriqués en France.

Les moins : Comme dans l’enseigne concurrente, E.Leclerc, Système U dépend de la bonne volonté de ses franchisés. Une arme à double tranchant. Le groupe a, par ailleurs, une communication ambitieuse mais elle est malheureusement peu vérifiable par des chiffres à l’échelle nationale.