Les derniers jours de la courgette

Les petits humanoïdes ne savent plus reconnaître une courgette. Pas de contrepèterie dans cette triste assertion. L’Association santé environnement France a étudié la chose : un gosse sur trois ne sait pas identifier la cucurbitacée, ni d’ailleurs le poireau ou la figue. Les 900 hominidés entre 8 et 12 ans testés étaient peut-être simplement en avance sur la grande marche de l’évolution. Car la courgette n’en a peut-être plus pour longtemps… L’association Générations futures a prélevé des échantillons légumiers pour traquer les néonicotinoïdes (des insecticides). Pas les trois pesticides récemment interdits par la Commission européenne pour protéger les abeilles, mais tous leurs joyeux cousins : clothianidine, imidaclopride, thiaméthoxame, thiaclopride et acétamipride. La courgette arrive en haut du palmarès : 45 % des échantillons contiennent des résidus. L’affaire se corse quand on sait que sans abeilles, pas de courgette. La fécondation de sa fleur femelle, ouverte pendant trois heures un seul jour de l’année, en dépend. Les quantités de résidus relevés sur l’une des courgettes analysées ont le pouvoir de tuer 845 abeilles et d’en perturber 3 788. Les mômes ont du nez… —

Lançons-nous dans la préparation des farcis niçois, c’est un must ! A goûter avant de tout oublier.