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8-12-2005
Mots clés
Finance
Monde

Les brebis gagneuses

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Enron, Worldcom, Vivendi... Les scandales qui ont chahuté le capitalisme ces dernières années sont-ils vraiment des dérapages ? Des dérapages bien contrôlés en tout cas...
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Nicolas Cori, De la grandeur au gouffre, Comprendre les scandales financiers, Lignes de Repères, 160 pages, 16 euros.

Entre 2001 et 2002, une série de scandales financiers ont éclaboussé quelques multinationales au-dessus de tous soupçons : Enron et WorldCom aux Etats-Unis, Vivendi en France, Parmalat en Italie... Maquillage des comptes, mensonges éhontés, tentatives de se défausser sur des lampistes...

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Nicolas Cori, De la grandeur au gouffre, Comprendre les scandales financiers, Lignes de Repères, 160 pages, 16 euros.

Max Weber et son Ethique protestante ont eu de quoi se retourner dans leurs tombes ! "Une cupidité contagieuse a semblé saisir une bonne partie de notre communauté des affaires", dira Alan Greenspan, alors président de la Réserve fédérale américaine. "Il n’y a pas de capitalisme sans conscience", embraiera Georges W. Bush, qui en connaît un rayon sur le sujet...

Car il y eut un os, et un gros : les managers ne furent pas les seuls à tremper dans la combine. Les cabinets d’audit comme Arthur Andersen en furent complices, les actionnaires complaisants, les autorités de régulation myopes et les journalistes suivistes... Car De la Grandeur au Gouffre, de Nicolas Cori, journaliste à Libération, a le mérite de nous le rappeler : les scandales n’ont pas scandalisé grand-monde avant d’être jetés en pâture à l’opinion publique ! Et les quelques avertissements qui ont été lancés à l’époque sont restés sans écho. Ainsi, dès 1998, un associé du cabinet Arthur Andersen a noté que les pratiques comptables d’Enron "repoussaient les limites". Qui s’en soucia ? Personne.

L’époque n’était pas plus propice à la malhonnêteté que la nôtre. Simplement, elle vivait la frénésie start-upienne, inondée des dollars de la "nouvelle économie". Or, le chercheur d’or qui tombe sur une mine est peu regardant quant aux outils pour arracher les pépites... Et l’on perçoit que si l’économie s’emballait à nouveau, les âmes "éthiques" d’aujourd’hui seraient bien tentées d’en croquer à nouveau, sans que quiconque ne puisse les en empêcher... Selon Nicolas Cori, les scandales ne sont nullement des "accidents" de parcours, mais le symptôme naturel d’un système qui met les actionnaires sur un piédestal. D’un "capitalisme sans projet" court-termiste et irresponsable, qui prétend résoudre ses dysfonctionnements en s’appuyant encore plus sur la "corporate governance", c’est-à-dire des forces actionnariales qui ont pourtant démontré leur nocivité. Au prochain scandale, donc...

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