Un festival pour voyager autrement

Que faire quand on est passionnés de voyages et que l’on souhaite partager ses aventures avec le plus grand nombre ? Un festival pardi ! L’idée de créer Planète Couleurs est ainsi née dans les années 80 de l’envie des bourlingueurs de la Loire d’échanger leurs découvertes. Vingt-cinq ans plus tard, le festival du film Curieux Voyageurs réunit 11 000 visiteurs. Cette année, une quarantaine de films sont présentés à l’Espace Fauriel de Saint-Etienne du 27 au 29 mars. Pas de thème particulier pour cette nouvelle édition explique Laure Dieulouard, chargée de mission de Planète Couleurs : "nous ne voulions pas nous restreindre dans le choix des sujets." A l’affiche, des images de Namibie, de Patagonie, ou encore de Serbie, "réalisés par des personnes qui ont fait du voyage leur métier et qui se sont mis à l’audiovisuel ou d’habitués de l’audiovisuel qui voyagent".

Puisque Planète Couleurs ne connaît pas de limites, l’Espace Fauriel donne aussi dans l’exposition de photos et de dessins. A ne pas manquer : "Les fleurs de Tchernobyl", le travail des artistes de l’association Les dessinateurs qui ont promené leurs crayons dans un village aux abords de la zone contaminée, 22 ans, après la catastrophe nucléaire. Le festival propose également les photos de Solenn Barbet, qui a vécu six mois par an, pendant trois ans, au sein d’une communauté Himba, une ethnie bantoue de Namibie. Cette géographe et écrivain préside l’association Kovahimba qui aide ce peuple à protéger et valoriser leur culture et que Planète Couleurs soutient financièrement. Objectif : faire passer des valeurs de tourisme solidaire et montrer d’autres façons de voyager. "S’ouvrir à d’autres cultures est formidable mais il faut avoir conscience de la façon dont on mène son voyage et ne pas déstabiliser l’environnement que l’on découvre." souligne Laure Dieulouard.