Le point de départ se situe à Paris pour une réunion de la commission philatélique. Deux fois par an, on y choisit les 50 spécimens qui seront retenus parmi les 1 200 propositions d’émission de timbres qui atterrissent à la Poste. Une fois validée par le ministre délégué à l’Industrie, direction la zone industrielle de Périgueux, à l’imprimerie des timbres-poste et des valeurs fiduciaires. C’est dans cette entreprise de 48 000 mètres carrés où travaillent 600 personnes que le timbre est dessiné puis gravé. Plus de 1 600 tonnes de papier et 120 tonnes d’encre sont nécessaires chaque année pour l’impression des 3,5 milliards d’exemplaires. A l’échelle mondiale, ces chiffres deviennent vertigineux. Des millions de tonnes de papier sont utilisées tous les ans pour l’impression, mais aussi pour l’administration et la gestion de 6 millions d’employés et de 700 000 établissements postaux. Une aubaine pour l’industrie du papier.
Retour à Périgueux. Une fois prêt, le petit rectangle de papier de 3 à 4 centimètres carrés grimpe dans le train ou dans l’avion et prend la direction des 17 000 bureaux de poste et des 36 000 buralistes français. Estampillé sur l’enveloppe, il est prêt pour le dernier voyage. De quelques centaines de mètres à des dizaines de milliers de kilomètres, le timbre achève son cycle de vie. Il peut désormais finir dans la corbeille ou soigneusement glissé dans un album de collection.
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