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Le "prêt-à-penser" du FMI et de la Banque mondiale

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A LIRE - Joseph E. Stiglitz, La Grande désillusion, le Livre de Poche, 407 p., 4,50 euros.
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A un pays en développement menacé par la spirale du surendettement, le Fond monétaire international (FMI) préconise plusieurs mesures simples pour réaliser des économies. Entre autres, réduire les dépenses de santé d’une population souvent éreintée par le sida, rendre payantes les écoles gratuites, privatiser les services publics et plonger dans le chômage une masse croissante de travailleurs. Un étudiant en première année d’économie comprendrait que ces mesures ont toutes les chances d’aggraver la situation plus que de l’améliorer. Joseph E. Stiglitz, prix Nobel d’économie 2001, ancien conseiller de Bill Clinton et ex-vice-président de la Banque mondiale - poste dont il démissionna en 2000 -, le comprend lui aussi. Et c’est un cri d’indignation qu’il lance dans sa Grande désillusion, qui vient de ressortir au format poche.

"Beaucoup de choc, peu de thérapie"

Son ouvrage, qui restera sans doute comme une étape essentielle de l’élaboration d’une pensée alternative, dresse ce constat terrible : le FMI - et dans une moindre mesure la Banque mondiale - sont des organismes incompétents, arrogants et/ou vendus aux intérêts occidentaux. Les déréglementations aveugles, la chasse à l’inflation et les privatisations au forceps imposés par ces institutions se sont en effet presque toujours révélées inopérantes. Leurs "thérapies de choc" - "beaucoup de choc, peu de thérapie" - ont surtout profité à ceux... qui n’en ont pas tenu compte : la Chine, la Pologne, l’Ouganda... Ces pays ont su préserver des Etats forts, une stabilité sociale et ne s’en portent que mieux. Il faut dire, rappelle Stiglitz, qu’ils n’ont eu qu’à imiter un modèle : les Etats-Unis qui n’appliquent pas à leur économie le centième de ce qu’ils réclament aux pays en voie de développement, protègent et sur-subventionnent leurs productions.

Clair, argumenté, l’économiste décrit le gâchis humain de ces "ajustements structurels", notamment dans le remarquable chapitre consacré à la "transition" vers le capitalisme de la Russie. Mais Stiglitz convainc aussi en ce qu’il dépasse le stade de l’indignation, et livre quelques propositions constructives pour réformer les grandes machines autistes que sont les institutions de Bretton Woods. Entre autres, renoncer aux solutions "prêts-à-porter" en adaptant les thérapies à la culture et au rythme de chaque pays et en les faisant participer à leur propre redressement. Et globalement, ne plus "oublier" qu’on ne peut réduire une nation, fût-elle économiquement "moins avancée", à un taux de change ou un déficit public.

Le site de Joseph Stiglitz

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