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30-03-2010
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Océans
Biodiversité
Monde

Le pavillon noir bientôt en Méditerranée

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Le pavillon noir bientôt en Méditerranée
 
Cet été, les pirates vogueront au large de nos côtes. Les navires de Sea Shepherd s'apprêtent en effet à appareiller pour la Méditerranée. Leur mission ? Défendre le sort du thon rouge… par tous les moyens. Sabordages, accostages, fumigènes lancés vers les navires de pêche, l'ONG est connue pour ses méthodes musclées. En visite à Paris, Paul Watson, le capitaine s'explique.
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Les images ont fait le tour du monde. On y voit un baleinier japonais foncer sur un trimaran ultramoderne, au look de Batmobile, et en emporter la proue. A bord du navire éperonné, six militants de la Sea Shepherd Conservation Society (SSCS) en lutte contre la flotte nippone. Violence ? Scandale ? Aux yeux des Japonais, les militants de la SSCS l’avaient bien cherché. Pour protéger les baleines, requins, dauphins et leurs cousins aquatiques, l’organisation n’y va pas avec le dos de la pagaie. Ses militants n’hésitent pas à lancer des bouteilles de liquide fétide sur les ponts ou à envoyer les navires de pêche par le fond.

Installé dans le confort d’un joli appartement parisien prêté par des amis, le temps d’une escale, le fier captain de la SSCS Paul Watson le reconnaît sans ambages : « Sea Shepherd, ce n’est pas la tasse de thé de tout le monde ». Mais il rejette les accusations de violence ou d’écoterrorisme et brandit le casier de son association. « En trente-trois ans, nous n’avons jamais blessé personne, nous n’avons jamais été condamnés, je ne crois pas qu’on puisse afficher meilleur bilan », précise-t-il calmement. Pas de condamnations, juste du muscle, indispensable pour faire plier l’adversaire.

A la croisée des chemins maritimes, les navires de Sea Shepherd croisent parfois ceux de Greenpeace. Pas de salut échangé derrière les bastingages. La guerre entre les deux ONG est depuis longtemps consommée.

C’est que Greenpeace, Paul Watson connaît. Le Canadien a fait ses classes d’activiste dans les rangs de « Don’t make the Wave Committee » , ancêtre de l’ONG au drapeau arc-en-ciel. Avant d’en claquer la porte. Trop mollassonne à son goût (Interrogée au téléphone sur cet épisode et les méthodes de son ancien militant, Greenpeace a préféré décliner). L’homme se tisse alors son propre pavillon. Préférant la liberté des francs-tireurs au lourd arsenal des armées. « Nous sommes moins connus que d’autres parce que nous ne dépensons pas d’argent pour lever des fonds ou faire de la communication. On grandit grâce au bouche à oreille. Nous restons petits mais nous restons actifs. »

Des actions coups de poing et un objectif clair en ligne d’horizon. Pour sauver mers et océans, soutient-il, il n’y a pas mille et une solutions : il faut arrêter de manger du poisson ! « La pêche durable ça n’existe pas. Il n’y a pas assez de poissons dans les océans pour nourrir la population grandissante du globe. » On savait qu’il fallait bouder les sushis, arrêter le thon rouge au petit déjeuner et le cabillaud en filet. Mais le maquereau, la sardine ? « Il n’y a aucune raison pour qu’on puisse manger du poisson quand on habite dans l’Utah ou en Suisse. Ceux qui veulent en manger n’ont qu’à aller le pêcher eux-mêmes. » Bigre.

Pa du genre à mâcher ses mots, le capitaine Watson. Surtout quand il parle des pêcheurs - « Je les connais bien. Je n’ai aucun respect pour eux » - de ses compatriotes ou des chefs d’État. Ses sorties lui valent régulièrement de violentes critiques dans les médias.

La campagne pour la protection du thon rouge en Méditerranée doit démarrer cet été. Il y aura des bateaux, des avions, à coup sûr de l’action. La campagne risque d’être « controversée », précise tranquillement le capitaine Watson.

A lire aussi sur terraeco.net :
- Victoire des sushis sur le thon
- Le Japon joue gros en soutenant sa pêche coûte que coûte
- Thon rouge : "Sarkozy n’a pas eu le courage d’aller au bout"

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