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Le dilemme du bifteck

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Le dilemme du bifteck
 
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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L’entrecôte occupe régulièrement le centre de nos assiettes, tendre à souhait, garnie d’une sauce au poivre ou au roquefort. Au-delà de la convivialité et de la nécessité alimentaire, elle fait aussi vivre toute une filière : éleveurs, abattoirs, bouchers, restaurateurs… Les fonctions gustative, culturelle, alimentaire, économique et sociale de la viande en font un produit à part. Les faits montrent pourtant que si le mode alimentaire carné, dominant en France et dans les pays occidentaux, devait s’imposer sur tous les continents, alors la planète n’y survivrait pas. Rajendra Pachauri, le président du Giec (1), ne manque pas une occasion de le marteler. Nous sommes bel et bien victimes d’une « overdose de viande », sans nécessairement en avoir conscience. Pour prendre – avec humour – la mesure du phénomène, nous avons soumis les membres de Terra eco à un petit questionnaire sur leur consommation de viande. Chaque semaine, les 16 permanents de l’équipe en consomment 13,2 kg, soit une moyenne de 120 g par jour et par personne. Cette consommation hebdomadaire de viande entraîne le rejet dans l’atmosphère de 127 kg d’équivalent CO2. Pour prendre une image, cela produit le même effet que si nous roulions chacun, pendant 2 700 km, seul au volant d’une voiture émettant 150 g de CO2 par km.

L’intime et le culturel

Alors que faire ? Pour débattre régulièrement de ce sujet – y compris avec des personnalités très engagées en matière d’écologie –, nous réalisons à quel point s’attaquer à la question de la consommation de viande expose à des réactions virulentes. Manger de la viande, à l’instar de nombreux actes de consommation quotidienne, est une question mêlant l’intime et le culturel. Si l’on veut obtenir des changements significatifs de comportement, il convient de prendre en compte le « seuil d’acceptabilité » du changement. En clair, demandez à votre voisin de bannir la viande du jour au lendemain et il vous claquera la porte au nez. Proposez-lui d’observer un jour sans viande par semaine pendant un mois et il tentera peut-être l’expérience. Ajoutez une liste de plats savoureux à concocter sans viande et il le fera avec plaisir. Un développement soutenable nécessite que nous soyons plus sobres. Il ne nécessite en aucun cas que nous nous abstenions de tout. C’est entre ces deux termes que se situe la frontière entre un nouveau monde désirable, que nous appelons de nos vœux, et un avenir culpabilisant, punitif et détestable. —

(1) Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat.

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Cofondateur et directeur de la publication du magazine Terra eco et du quotidien électronique Terraeco.net

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