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21-01-2009

Le Mékong, Noé du XXIe siècle

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Le Mékong, Noé du XXIe siècle
 
Après avoir révélé la découverte de plus de 1000 nouvelles espèces animales et végétales dans le Delta du Mékong en dix ans, le Fonds mondial pour la Nature (WWF) annonce avoir répertorié 24 autres nouvelles espèces sur la portion cambodgienne du fleuve, dont une plante inconnue, nichée dans le dernier bastion des Khmers rouges.
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La sombre liste des espèces animales et végétales menacées n’en finit pas de s’allonger, préviennent les lanceurs d’alerte, même si certaines tirent leur épingle du jeu, tels les éléphants africains. En 2008, elles étaient 16 982 à frôler l’hécatombe, parmi lesquelles l’ours, le gorille ou le thon rouge, contre 10 000 en 1996, selon l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Mais malgré la roue sans pitié de l’évolution, la nature nous réserve encore quelques jolies surprises, n’en déplaise aux Cassandre. C’est le cas notamment dans la région tropicale du puissant fleuve Mékong, connu pour sa biodiversité, qui arrose tour à tour sur 4500km Chine, Birmanie, Laos, Cambodge, Thaïlande et Vietnam. Entre 1997 et 2007, selon un rapport du WWF sorti mi-décembre, plus de 1000 espèces ont été découvertes dans la région, ce qui équivaut à un rythme de deux nouvelles par semaine pendant dix ans ! Parmi les perles jugées auparavant improbables dans cette zone d’Asie du sud, figure la plus grande araignée chasseuse du monde, juchée sur 30 cm de pattes, ou ce rat des montagnes du Laos, disparu il y a 11 millions d’années et retrouvé par hasard au beau milieu d’un marché local.

Par-delà les vedettes susmentionnées, les scientifiques ont dressé leur propre inventaire à la Prévert : 519 plantes, 279 poissons, 22 serpents, 88 grenouilles, 88 araignées, et... un crapaud en unique exemplaire. Cette richesse s’explique à la fois par l’immensité de l’ensemble naturel considéré, mais aussi par une longue "mise sous cloche" géographique sous la terreur khmère rouge, puis sous la guerre civile.

Grand Mékong

Comme si ces découvertes ne suffisaient pas, une étude du 15 janvier, réalisée en partenariat entre l’état cambodgien et WWF, estime à 24 le nombre d’espèces découvertes sur la partie cambodgienne du fleuve Mékong.

Ainsi la tortue géante Cantor, l’une des espèces de tortue d’eau douce les plus rares au monde, a-t-elle été retrouvée dans cette zone. De même que l’Amorphophallus (arum titan), surnommée plante "cadavre" parce qu’elle dégage une odeur de chair pourrie. Une zone attire particulièrement l’attention dans cette étude : il s’agit de la "section centrale", longtemps vierge de toute activité humaine. Située au nord-est du Cambodge, elle borde le fleuve sur 55km, et concentre à elle seule une richesse naturelle inégalable, dont 36 espèces menacées.

Pourtant, cette région est peu à peu rattrapée par un développement économique frénétique et commence elle aussi à être envahie par l’homme. A la clé : constructions de routes en dehors de toute considération environnementale, chasse et pêche à outrance, braconnage, déforestation. Sans compter l’arrivée de barrages, risque majeur pour l’écosystème.

Sources de cet article

Sources WWF

ENN

Treehugger

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