Montreuil (en banlieue parisienne) et Bamako sont les deux pôles qui attirent le plus de migrants maliens venus des campagnes. Deux villes comparables au Paris de l’époque de Bécassine et de ces cohortes de Bretons venus échanger leurs sabots contre de vraies chaussures de cuir, échapper au dur labeur de la terre et une certaine idée de la misère. C’est la théorie de Thierry Helsens, hydrogéologue installé au Mali et blogueur sur Libération.fr.
En Bretagne comme au Mali, le français a été imposé à coups de bottes ou de bonnets d’ânes. Les routes à 4 voies ont permis, petit à petit, le désenclavement des populations. Une natalité très forte rapproche enfin le Mali actuel de la Bretagne du siècle dernier. L’intelligentsia bretonne abreuve chaque année les bancs des grandes écoles et des universités de brillants jeunes hommes et femmes, au parler qui respire de moins en moins le Breizhoneg : « c’est ça ou le chômage, l’exil », conclut l’auteur. Alors, à quand des Bolloré et des Pinault noirs chez nous ?
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