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innovation politique

Par Rodrigue Coutouly
31-10-2012

La récession durable

La récession durable
Dans nos sociétés complexes où l'information circule en flot continu, on peut observer ce fait indéniable : il n'y a aucun rapport, aucun lien entre le développement durable et la crise économique.

La crise économique est un sujet récurrent dans les médias depuis 2008 : elle (pré)occupe le personnel politique, les médias, les économistes et les citoyens qui en entendent parler tous les jours. Crise des subprimes, crise de la dette, chômage croissant, ralentissement dans les pays émergents, elle est partout, sous des formes diverses.

Les intellectuels tentent de l’analyser avec les grilles du passé : crise de 29, crise de 73, déclin de l’Empire romain. Le consommateur et le chômeur font le dos rond en attendant qu’elle passe. Le journaliste et l’expert guette la reprise. Car, la crise est, par définition, cyclique. Elle est condamnée à disparaître. Chacun attend sa fin. Chacun guette le taux de croissance, le seul indicateur important.

Personne ne fait le lien entre la crise et le développement durable. Il s’agit de deux mondes, deux champs de réflexion qui n’ont rien à voir.

Le développement durable est un sujet qui préoccupe moins de gens : les géographes et les écologistes essentiellement. Elle est pourtant dans les programmes scolaires de tous les collégiens et lycéens de France. Dans les manuels de géographie et dans les livres qui lui sont consacrés, on parle de biodiversité, du cycle de l’eau, de l’avenir énergétique. On y réfléchit à la préservation des ressources, à la satisfaction des besoins des populations. On cherche les liens entre société, économie et environnement.

Le développement durable suppose de prendre de la hauteur par rapport aux convulsions du monde, de regarder la planète du haut d’un hélicoptère, comme le fait Yann Arthus-Bertrand, de scruter l’évolution des paysages. Le développement durable regarde vers l’avenir. Il tourne le dos aux crises actuelles et imagine un monde meilleur à l’échelle des décennies à venir.

Les deux concepts, les deux réflexions évoluent chacune de leur côté, sans jamais se joindre, comme si le développement durable n’avait rien à voir avec le taux de croissance, comme si la crise économique était un phénomène sans aucun rapport avec l’idée de développement.

Deux systèmes de pensée, dominés pour l’un par les économistes, pour l’autre par les géographes. Deux manières de regarder notre monde et notre planète. Deux mondes qui s’ignorent.

Et pourtant, dans les raisonnements des uns et des autres, le lien -ténu- est là : les économistes évoquent le coût croissant des ressources comme un facteur explicatif -parmi d’autres-. Le développement durable considère l’économie comme un champ d’analyse en interrelation avec d’autres champs de réflexion.

Personne ne fait cependant un lien direct, n’esquisse une relation analogique entre ces deux univers. Personne ne voit la crise actuelle comme un échec du développement durable. Personne ne cherche à comprendre le lien puissant entre l’offre déclinante de multiples ressources et la demande croissante de ces mêmes ressources. Personne n’envisage le ralentissement généralisé de l’économie mondiale, la crise durable que nous vivons comme un processus qui puisse avoir ses racines dans les tensions qui -partout- augmentent sur la planète entre des ressources insuffisantes pour des populations en demande de consommation.

La récession s’étend, le ralentissement économique se généralise. Et ce processus en cours n’est que le premier écho d’un échec d’un développement durable espéré. La crise sera durable. Les économistes, aveuglés par le décollage économique des pays émergents depuis une décennie, ne le voient pas. Les acteurs du système économique sont préoccupés par l’évolution des profits et des richesses. L’argent guide leur décision. Ils ne voient pas, ils ne voient plus que le monde est fait aussi de paysages et ressources matérielles et naturelles. Ils n’observent plus les transformations inexorables des paysages qu’ils parcourent tous les jours. Ils ne font pas de lien entre la baisse tendancielle des profits depuis 30 ans, accentués durablement depuis la crise de 2008, et la dégradation anthropique de l’environnement dans lequel ils vivent.

COMMENTAIRES ( 12 )
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  • La recherche "d’un processus constituant honnête" serait elle mission impossible pour l’homme ?
    Ce dernier serait-il incapable de respecter sa planète et la démocratie ?

    Comment faire pour que les souhaits (1) de chacun soient agrégés démocratiquement au fil des saisons en une politique cohérente qui respecte les ressources de la planète ? A quel système (4) « incorruptible par construction », peut-on confier les missions suivantes ?
    - Gestion des ressources de la planète .
    - Recueil des choix démocratiques du cadre social
    - Recueil des souhaits individuels
    - Respect des options démocratiquement retenues
    - Contrôle direct de l’équité dans les usages et les échanges sans recours à l’argent

    Comment constituer une « entité incorruptible » garante de l’humanité ?
    ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
    - Peut-t-elle être constituée de citoyens volontaires qui seraient désignés par un tirage au sort comme le suggère Etienne Chouard ?
    - Devra-t-on attendre le prochain film de Steven Spielberg pour confier cette mission à une assemblée de sages du 3em type génétiquement élaborés à cet effet ^ ^ ?
    - Ou n’aura-t-on d’autres choix que de confier ce rôle à un ordinateur chargé d’assister l’humanité ? Un comble tout de même !

    ●▬ஜ۩۞۩ஜ▬▬ E D A O ▬▬ஜ۩۞۩ஜ▬●

    "E.D.A.O." = Ecologie et Démocratie Assistée par Ordinateur

    ▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬▬
    L’informatique peut-elle être autre chose qu’un « Big Brother » et, au contraire, aider les citoyens à faire respecter la démocratie et l’assister dans la gestion des ressources de la planète ?

    Afin d’amener à réfléchir sur ce que pourrait être "E.D.A.O", voici une petite illustration très simplifiée :

    Exemple d’options retenues démocratiquement pour une période donnée :
    - La fourchette de "pouvoir d’usage" (2) retenue sera de 1 à 5
    - Les ressources alimentaires seront d’environ 2000 calories par jour.
    - Les heures travaillées seront comprises entre 3 et 8 heures par jour
    - La sécurité offerte aux citoyens indisponibles (maladie, accident...) sera de 90%

    - Martine souhaite obtenir un "pouvoir d’usage" maximal et est prête à travailler 8 heures
    - Jacques souhaite travailler un minimum d’heures
    - etc, etc , etc .............

    Traitement des données


    Le processus informatique est capable de tenir compte en temps réel des impondérables (Intempéries, Catastrophes naturelles, Surproduction, Conflits …) . Il est capable de lancer des simulations et de sortir des alarmes ou des recommandations (Relocalisations, Répartition de la population ..) .

    Les "comptes citoyens" sont directement alimentés en une "liste de droits d’usages" (3) (Alimentation, Logement, Transport, Loisirs ...) qui garantissent l’équité dans les usages et les échanges.
    Plus besoin d’argent, plus de fraude possible, plus de paradis fiscaux, plus besoin de banques.

    ●▬ஜ۩۞۩ஜ▬▬N O T E S ▬▬ஜ۩۞۩ஜ▬●

    (1) Souhaits


    Par souhaits il convient de tenir compte des besoins et désirs d’usages individuels ainsi que du travail que chaque individu souhaite fournir. Chaque individu définit ainsi lui même son propre style de vie.

    (2) "pouvoir d’ usage" VS "pouvoir d’achat"


    Dans un système qui tient compte de la gestion des ressources de la planète le terme "pouvoir d’usage" est sans doute plus adapté que le terme "pouvoir d’achat". On n’achète pas la planète, on l’emprunte aux générations futures.

    (3) « Liste des droits d’Usage » ou "Monnaie électronique
    multidimensionnelle" VS « Argent »


    Actuellement l’argent sert d’unité de mesure commune pour tous les domaines (Alimentation, Logement, Transport, Loisirs ...) _
    - Or « SE NOURRIR SAINEMENT » est un droit ! Il n’y a aucune raison que ceux qui gagnent beaucoup puissent se détruire la santé en se gavant alors que d’autres crèvent de faim. Il n’ y a aucune raison qu’un système puisse permette d’affamer une personne pour mettre du bio-carburant dans son 4x4 !

    - « SE MAINTENIR EN BONNE SANTE" et "SE SOIGNER » sont aussi des droits !

    - « SE LOGER CORRECTEMENT » est aussi un droit ! Ce domaine peut par contre offrir une large gamme de « zomes » laissant chaque citoyen libre de consacrer plus ou moins d’importance à ce poste au moment où il définit lui même son propre style de vie.

    - « S’INSTRUIRE, SE CULTIVER, S’ ÉVEILLER, SE DIVERTIR » sont aussi des ressources disponibles à se partager et dont l’accès ne saurait être limité par autre chose que par les choix que chaque citoyen fait lorsqu’il définit lui même son propre style de vie.

    La « liste des droits d’usage » permet de gérer beaucoup plus intelligemment l’accès équitable aux ressources que ne pourra jamais le faire l’argent. La « liste des droits d’usage » permet de maintenir cloisonnés des domaines de ressources dont la gestion répond à des critères bien différents. On peut voir le concept de « liste des droits d’usage » comme une sorte de "monnaie électronique multidimensionnelle" .

    (4) « EDAO » VS Système monétaire
    Le système monétaire auquel l’homme s’est pathologiquement enchaîné a exacerbé une insensée course au profit personnel qui l’aura finalement exposé aux plus grandes catastrophes sanitaires écologiques et sociales !

    Totalement obsolète à l’échelle mondiale , « l’argent » doit être repensé de toute urgence comme un « outil » et non pas une « fin » ! Pourquoi certaines personnes devraient-elles mourir de faim parce qu’elles n’ont pas d’agent alors que l’humanité pourrait très bien se passer des banques ?
    .
    Le plus grave dans l’obsolescence de l’actuel système monétaire n’est pas que 1% de la population possède 40 % des richesses, le plus grave c’est que toute l’activité humaine est désormais tributaire d’une logique anti-économique archaïque ; toute l’activité humaine est détournée de ce qu’elle pourrait offrir à l’ humanité !
    - On de cultive plus pour manger sainement mais pour engranger des capitaux
    - On ne construit plus pour loger tout le monde mais pour faire de la spéculation immobilière
    - On ne fait plus de la recherche médicale pour être en bonne santé pour faire des profits.
    - On n’ éduque plus pour éveiller mais pour exploiter.
    - On ne fait plus la guerre pour se défendre mais pour imposer le « dogme capitaliste »
    - On préfère avoir une armée de banquiers que des hommes utiles à l’humanité
    .
    Déterminées automatiquement par agrégation en temps réel des données recueillies démocratiquement,les « listes des droits d’usage" rendent obsolète l’usage de l’argent. « E.D.A.O » remplace donc le système monétaire : Il empêche par construction tout "passager clandestin" au sens de Keynes. Plus de fraudes possibles, plus de dessous de table , plus de paradis fiscaux, plus d’emprunts, plus d’intérêts, plus besoin de banques. Tout y est connu et n’importe qui peut voir toute tentative de fraude !

    Conclusion :


    "E.D.A.O" une sorte de prothèse dans l’attente que l’humanité fasse preuve de sagesse ?

    Disons une simple réflexion qui démontre simplement que la gestion écologique des ressources, la gestion démocratique des besoins, la gestion des flux et le partage des taches, SONT DES PROCESSUS QUI NÉCESSITENT AUCUNEMENT D’AVOIR DES BANQUES !

    Cela implique que les humains cessent de voter pour une "mondialisation capitaliste" qui conduit inexorablement à la destruction globale (sanitaire, écologique et sociale).

    Cela implique que les humains cessent de croire qu’un "souverainisme obsolète" puisse protéger un groupe au sein d’un monde capitaliste qui n’en ferait qu’une bouchée.

    Cela implique que les personnes de la "terre toute entière" se donnent la main, reprennent le contrôle de leur vie et remettent à plat les objectifs de notre humanité ! Les nantis de ce monde sont-ils enfin prêts à mettre leur toute puissance au service de l’élaboration d’une civilisation :
    ..... Soutenable sur le plan écologique ,
    ..... Équitable socialement ,
    ..... Prévoyante sur le plan sanitaire,
    ..... Où les états ne s’entre-tuent plus au nom d’une science anti-économique archaïque

    C’est au pied du mur qu’on voit les maçons ... ^^

    18.05 à 03h34 - Répondre - Alerter
  • Recession durable ?
    c est tout a fait envisageable si on cherche la réponse ailleurs que dans le problème.
    Il ne peut y avoir de prospérité sur la base du pillage des ressources, du gaspillage énergétique, enfin et surtout sur des drames humains effroyables qui composent la matière de nos biens de consommation jetables...
    Dans ce systeme économique asservi aux lois de la cupidité il est souhaitable que cette forme de croissance ne revienne pas.
    IL n y aurai pas d autre alternative ???? C est vrai il n y en a pas UNE, il y en a MILLE.
    Nous avons tous les outils ,tous les leviers.A nous aussi de nous affranchir.

    8.11 à 09h39 - Répondre - Alerter
  • De la part de Gérard.

    Dévéloppement durable !! Cet oxymore qui sonne bien à l’oreille démontre chaque jour son inutilité. Je ne m’étendrai pas sur le sujet plus qu’il ne faut .

    Développement ! C’est l’autre intitulé de la croissance , pierre angulaire des politiques prônées en permanence par tous les "décideurs" de la planète. Ils oublient volontairement que notre espace est limité ( durable !! ).
    Ils oublient de même que le gaspillage énergétique même s’il peut encore continuer quelques décennies se traduit chaque jour par une augmentation de nos rejets de gaz à effets de serre dont les conséquences sont de plus en plus évidentes et coûteuses ( SANDY ) .

    Le salut (relatif) sera ( un peu ) le fait des assurances . le coût de plus en plus insupportable des catastrophes sera un élément modérateur. Mais rien de changera fondamentalement sans des décisions "politiques " douloureuses que les manipulateurs au service de la finance internationale ne prendront jamais. Nous touchons aux limites de la démocratie telle qu’elle fonctionne ...

    Il n’y a pas de crise mais une guerre économique décidée par les détenteurs de la finance internationalisée , aux peuples du monde entier, pour maximaliser leur capital afin de détenir des positions inexpugnables dans les pays "pauvres" dirigés par des dictatures et, les pays émergents, potentiellement susceptibles de dégager des marges beaucoup plus importantes que les pays dits développés déjà dotés d’infrastructures et ... de populations vieillissantes.

    En Europe ( l’UE devenue dictature financière depuis l’adoption du traité de Lisbonne ) et en France en particulier les financiers internationaux ont organisé la mise sous tutelle des gouvernements ( 30 glorieuses à crédit ) , pour pouvoir ensuite, c’est à dire maintenant, dicter les politiques qui leur conviennent le mieux.
    Nos politicens ne sont que des pantins manipulés par les financiers qui leur permettent de paraître dans les "étranges lucarnes". La seule politique , pour eux, c’est LA COM !!

    Le cas de la France est sur ce plan là caricatural. d’autant plus caricatural que l’école " publique" a parfaitement réussi la mission qui lui a été confiée, il y a quelques décennies : fabriquer des " NON des citoyens ", mais des "robots apeurés" en train de tendre la main en permanence, pour recevoir un peu de ... soupe publique.

    Tout ( y compris les citoyens, la sécu ... ) a été mis sous tutelle , y compris les associations ... dépendantes des subventions ( nos impôts )... maintenant accordées "ad libitum" aux entreprises privées, pendant que les banques jouent ... au casino !!

    Nous pourrions, en France ( démocratie CITOYENNE ) nous servir des principes inscrits en préambule de la constitution (DDH - 1789), pour contrer cette évolution quasiment inéluctable . L’expérience, ( Je sais de quoi je parle ) démontre que cette idée n’intéresse personne ou si peu !!

    De mon point de vue, il y a peu d’espoir ( Même si le pire n’est jamais assuré).

    Pour ceux qui sont conscients, il est temps de préparer la "survie" en revenant à l’essentiel ;

    Ce ne sera pas simple, pour tous ceux qui ont pris l’habitude de "profiter", de jouir " à crédit des illusions du monde dit "moderne" dont le "succès repose sur le gaspillage, la pollution et l’irresponsabilité généralisée de tous les décideurs publics, à commencer par les "EXPERTS" dont les rapports servent de base à toutes les décisions des pantins qui s’agitent sur la scène politicienne.

    Bon courage !!

    Gérard.

    6.11 à 11h02 - Répondre - Alerter
  • Pseudo d’âne : La récession durable

    Non ce n’est pas oxymore...
    Car comme tout va disparaître on doit plutôt parler de ... Garcimore...

    4.11 à 05h40 - Répondre - Alerter
  • Et c’est comme ça qu’on fait avancer les choses.. ? En tout cas ni les oxymores ni les galvaudages n’apporteront de solution.
    Pas étonnant que les choses n’avancent pas à ce rythme.

    2.11 à 16h28 - Répondre - Alerter
    • Bonsoir, vous avez raison tout ceci ne sont que des "jeux" sur les mots. L’élévation de la conscience citoyenne passe par le discours, mais pas uniquement, et j’y travaille tous les jours par l’intégration et la formation des demandeurs d’emploi les moins qualifiés dans gestion de l’environnement et du maraichage bio. J’atteste que l’action citoyenne est plus forte chaque jour, il est juste grand temps de faire masse sur le système.

      5.11 à 19h52 - Répondre - Alerter
      • Voilà qui est plaisant à lire, et motivant ! Ce sont bien ce type d’actions et de discours qui sont la base du changement.

        7.11 à 14h49 - Répondre - Alerter
  • Pas d’accord avec le constat.

    Je ne crois pas une seconde que les dirigeants ne voient pas les problèmes de la planète.
    Au contraire ils sont certainement parmi les mieux informés.

    Ce qui est certain c’est en effet l’incapacité, apparente au moins, à résoudre "la crise", les ’crises’ récurrentes.

    Cette crise n’existe pas (au sens n’a pas de raison d’être résolue) TANT que la grande finance fait des profits. Car tout nous démontre que cette grande finance dirige le monde. Toutes les règles et actions OMC, UE, BM, FMI favorisent la finance au détriment des populations (des états).

    La crise est donc un choix que nous (population) subissons sans y rien pouvoir tant que nous laissons/laisserons faire nos dirigeants. Constat très ancien à méditer.

    Les moments de crise sont résolus par la finance en simplement jetant les salariés vers le chômage, elle est donc un non-événement vue de la finance. La ’crise’ est résolue en déplaçant les richesses acquises vers des lieux plus rentables ou protégés - coffre-fort. Il n’y a pas de crise pour la finance tant que le Système perdure (en simplifiant : liberté totale des capitaux, bénéfices peu imposés grâce aux paradis dits fiscaux et lois félonnes, rentabilité du capital par le travail comme esclavage planétaire pour le capital, ...).

    Quand ce capital n’est plus investit dans l’économie du travail, au bon vouloir des rentiers (ce qui vivent du capital et non du travail), il y a problème social. Quand ces capitaux (richesses acquises par le travail) servent à la spéculation de quelques privilégiés et non pas aux bien-être de l’humanité, l’humanité a un problème. D’autant plus que la monnaie n’est plus produite par les ETATS mais par la finance ! Perte de souveraineté choisie ...

    La crise n’existe pas elle est constitutive d’un système capitalo-financier.

    Développement durable

    Le concept de développement durable (DD) est sans consistance si il n’est pas définit clairement.

    Ce DD s’oppose d’abord à une économie basée sur le pillage planétaire. Donc a priori on cesse de piller (et d’esclavagiser) de façon à ne pas dépendre de ressources non durables.

    Ce concept le restera.
    Car je ne vois pas le moindre petit espoir de cesser le pillage avant la disparition des ressources. Ceci est vérifié depuis deux siècles (en fait plus) : une ressource est exploitée tant qu’une force souveraine arrête cette exploitation : fin de la ressource (baleines des océans au 19ème siècle, fourrures des grandes plaines froides nordiques, bisons, mines, ....), autre ressource plus rentable (pétrole-gaz versus charbon, travail en Chine versus OCDE ..), guerres, dictateurs qui refusent le pillage : Braza, Allende, Chavez, Kadafi, ... et bien d’autres assassinés proprement ...

    Si, dans nos médias, « dans notre environnement informationnel », on perçoit bcp de bruit à propos de ’durable’, green, eco-truc ... alors que rien ne se passe dans les faits, il y a effectivement un questionnement légitime. Pourquoi donc malgré le constat partagé : « la maison brûle » nous regardons ailleurs ?

    Bonne question.

    Les réponses viendront lorsqu’un on aura répondu à une autre question :
    Quel est le mode de prise de décision ?

    Qui décide de quoi, pourquoi et comment ?
    Si je sais répondre à cela alors je peux dire exactement :
    x a décidé a pour telle et telle raison et effets attendus.
    Et par là choisir ..

    C’est sans espoir dans notre "Système".

    Si en France, dans un des pays les plus démocratiques du monde, un gouvernement élu peut s’opposer à un vote populaire c’est bien que la population n’a plus prise avec le pouvoir légitime d’un régime dit démocratique.
    Le gouvernement en question dépend non pas la population mais d’autres forces. Une évidence qu’on oublie trop. Donc pourquoi parler de systèmes de pensées entre économistes et géographes ? Pourquoi se poser des questions si fausses ?

    « Le développement durable regarde vers l’avenir. Il tourne le dos aux crises actuelles et imagine un monde meilleur à l’échelle des décennies à venir. »

    Non le monde ne change pas sur des idées mais sur des actions humaines. Ces humains décident avec des espoirs de gain. L’idée n’est que l’expression de la représentation du réel.
    Dans le réel on cherche des effets. Pour comprendre l’action ou l’inaction, Il faut formaliser la prise de décision - cela s’appelle faire des institutions. Quand les institutions ne fonctionnent plus comme convenu c’est sans espoir.

    Donc nous, en observateur du réel perçu, que voyons-nous ?
    Une contradiction flagrante entre les discours et les effets des actions de nos dirigeants.

    Une succession de crises malgré les promesses de les éviter ..

    Nous voyons donc une propagande mensongère (discours) et une situation inexorable vers le chaos :
    pillage des ressources en voie de disparition, crises monétaires-financière-politiques récurrentes et insolubles, enrichissement exponentiel des plus riches de la planète, ..

    Il est facile de conclure.

    Ce système va disparaître par chaos faute d’adaptation et en toute connaissance de cause.

    2.11 à 12h18 - Répondre - Alerter
  • Développement supportable

    Quand va-t-on enfin corriger cette erreur de traduction historique de l’anglais vers le français ?

    Il n’y a pas et il n’y aura jamais de développement durable. C’est un oxymore. Car tout développement matériel implique une perte de naturalité. Toute infrastructure s’impose au détriment de la biosphère.

    L’expression anglaise sustainable development (développement support
    able) est donc juste, elle. Il faut bel et bien viser un développement matériel aussi supportable que possible pour la planète et pour les sociétés humaines.

    Le seul développement vraiment durable est immatériel. Ce sont les développements des consciences, de la solidarité, de la simplicité joyeuse, du pacifisme, des cultures, d’une agriculture locale, douce et équitable, etc.

    En revanche, entretenir le mythe que les développements matériel, industriel, immobilier ou autres peuvent être sans impact sur la durée, c’est entretenir une illusion qui offre un alibi bien pratique aux idéologues de la croissance infinie et du profit inégalement réparti.

    31.10 à 15h07 - Répondre - Alerter
    • Développement durable n’est pas un oxymore. Vous en donnez vous-même une définition tout à fait audible. C’est peut être un terme et un projet galvaudés dans la bouche de certains, mais sûrement pas un oxymore.

      31.10 à 15h35 - Répondre - Alerter
      • C’est bien un oxymore, vu qu’aucun développement (ou croissance) ne peut durer (à l’infini) sur une planète finie (un monde clos). Malheureusement les économistes ne l’ont pas compris et ils nous dirigent tout droit vers le désastre... Sauf réaction in extremis de la population après une méga-catastrophe (p.ex. : l’ouragan Sandy)

        5.11 à 16h32 - Répondre - Alerter
        • Le fait que vous deviez préciser le terme ("ou croissance") prouve qu’il ne s’agit d’un oxymore que dans votre bouche. Le développement et la croissance sont deux choses différentes. Allons plus loin, croissance et croissance matérielle sont deux choses elles aussi différentes. Procéder de façon binaire ne mène nulle part et ne résout pas les problèmes. La planète peut très bien connaître un développement durable. L’enjeu n’est pas d’ergoter sur la définition du développement durable mais de définir ce qu’est un projet civilisationnel de développement.

          6.11 à 13h30 - Répondre - Alerter
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