Sous l’effet conjugué de la croissance démographique et d’un système économique incitant à consommer toujours plus de produits de plus en plus emballés, ce sont des montagnes de déchets qui se sont mises progressivement à encombrer et à polluer notre belle planète.
En France, chaque ménage produit en moyenne 500 kg de déchets par an, dont 150 kg rien que pour les emballages. Trois fois plus qu’il y a 25 ans. Et nos déchets ne cessent d’augmenter en volume et en poids (1 à 2% par an.)
Manuel de survie écologique
Une partie de nos déchets est recyclable mais, malgré une politique volontariste, seulement 12% d’entre eux sont véritablement recyclés alors que l’on pourrait facilement atteindre 30%. La partie des déchets non recyclables (88%) est stockée en centre d’enfouissement ou brûlée dans des incinérateurs, les résidus de combustion finissant à leur tour en centre d’enfouissement.
Aucune de ces deux solutions n’est vraiment satisfaisante.
Lors de leur incinération, les déchets dégagent des fumées riches en oxydes d’azote et contenant dioxines, furanes et autres substances toxiques, tandis que 30% de la quantité de déchets initiale (les mâchefers) trouve difficilement des débouchés acceptables et que 3 à 5% (résidus d’épuration des fumées, filtres) terminent leur vie en centre d’enfouissement technique de classe 1, très coûteux. De plus, outre l’importance des investissements mobilisés au détriment d’autres solutions, certains incinérateurs doivent tourner nuit et jour à plein régime pour fonctionner correctement et être rentables. Cela pousse à incinérer des tonnes de produits qui pourraient être recyclés.
Les déchets non brûlés et les mâchefers issus de l’incinération (susceptibles de contenir des dioxines) sont stockés par enfouissement, mode de traitement largement utilisé en Europe du Nord. En théorie, le bio-gaz issu de la décomposition des déchets organiques est soit brûlé sur place pour faire de l’électricité, soit purifié pour en extraire le méthane qui peut alors être injecté dans le réseau de gaz naturel. De même, les infiltrations d’eaux de pluie à travers la couche de déchets, qui produisent un liquide chargé de polluants organiques, minéraux et métalliques (le lixiviat), sont censées être récupérées et traitées. En pratique, l’étanchéité n’est pas toujours bonne, et l’on a déjà vu des nappes phréatiques et des eaux de surface polluées par les lixiviats. Le respect des réglementations et la transparence de l’exploitation des sites (fonctionnement démocratique des CLIS) suffisent-ils à maîtriser la pollution et à assurer l’information des riverains ? On peut l’espérer sur le court et le moyen terme. Mais qu’en sera-t-il à long terme ?
Conséquences inévitables sur la santé et le porte-monnaie
Que nos déchets soient brûlés dans des incinérateurs ou stockés, leur volume et leur toxicité ont des conséquences sur notre santé (substances toxiques dans l’air, les sols et l’eau que nous absorbons directement ou indirectement, via les végétaux et les animaux que nous mangeons, retombées des fumées d’incinérateurs, etc.) Sans compter l’incidence sur notre porte-monnaie : coût de la surconsommation, de la collecte des déchets, de leur retraitement, etc.
Il est donc essentiel de réduire le volume et la toxicité de nos déchets en général. Cela est vital, pour la planète, pour l’humanité et pour la santé de chacune et chacun d’entre nous.
Il faut reconnaître que toute combustion entraine automatiquement beaucoup de pollution de l’air. Après tout le feu n’est-il pas le premier signe de pollution sur terre et en plus grand nombre elle agresse et retombe dans l’environnement.
Bravo encore une fois !
S.O.S. airpur
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