Poubelle la vie |
Par Sébastien |
16-09-2010
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La naissance du projet |
Depuis que je suis propriétaire, je suis au conseil syndical. C’est l’occasion de participer à la vie de la résidence et d’apporter aussi des idées neuves. Au début, il y avait un certain conservatisme avec l’ancien président. Les discussions portaient sur la fermeture de la résidence mais il me paraissait important de maintenir cette ouverture vers l’extérieur. De plus, la résidence est un lieu de passage piétons près d’une cité universitaire et un IUT. Les débats cristallisaient sur la sécurité des personnes et des voitures. Bref, je voulais m’opposer à cette mode actuelle des résidences coupées de l’extérieur, sécurisée et finalement sans âme.
Au fil des années, j’ai découvert des gens sensibles aux questions d’environnement, qui passent parfois à l’action dans leur coin. Ainsi je ne suis pas seul à composter, au moins deux autres foyers le fond. De prime abord, on a l’impression que chacun veut rester chez soi, les relations se limitent à un "bonjour" poli mais en discutant, on rencontre un intérêt pour de la nouveauté et des actions collectives. Malheureusement le train-train quotidien prend vite le dessus et il ne se passe pas grand chose. On rêve souvent d’une autre vie mais on est fataliste, englué dans les tracas de la vie quand il s’agit de passer à l’action.
Donc vers le moins d’Avril, j’ai commencé sérieusement à rechercher des infos sur la faisabilité d’un compostage collectif et à explorer sur internet les expériences et ce qui se faisait ailleurs. J’ai découvert celles de La Roche sur Yon, de Rennes ou Paris. Je fus à moitié surpris de découvrir que Toulouse était en marge de ce type d’expérience, mais il faut bien un début et l’occasion est rêvée !
J’ai donc décidé d’écrire à plusieurs contacts trouver sur internet ainsi qu’aux élus toulousains. Ces derniers restent attentifs à ce qui se fait mais sans être partie prenante des projets. En revanche, j’ai eu l’adresse de l’association Reflets qui a déjà monté ce type d’opération en jardin public. Je reçois une réponse rapide et pleine de motivation à l’exposé de mon projet. Ca tombe bien, Reflets cherchent à tester le compostage en copropriété privée ! Virginie, salariée de l’association, se rend sur le site de la résidence et nous décidons alors très vite que nous présenteront l’idée au conseil syndical. Ce fût chose faite en juin 2010 et les retours y furent très positifs. Quant au syndic, absent des réunions et présentations mais informé en permanence, je n’ai jamais eu de retour, positif ou négatif.
Nous fixons alors une date de présentation ouverte à tous, sous forme d’un apéro partagé comme il se fait traditionnellement avant les vacances. Malheureusement, il y avait peu de voisins, même si ceux présents ce sont montrés enthousiastes. L’emplacement du composteur est décidé. Le concierge est évidemment présent. Même si cela ne lui occasionnera que peu de travail supplémentaire, il doit accepter le projet et être convaincu car c’est un acteur majeur de la vie de la résidence.
Pendant ce temps, Reflets a décroché une subvention de l’ADEME et le soutien de la DREAL Midi-Pyrénées. Il sera temps de passer aux choses sérieuses dès septembre....
En attendant la suite, voici une petite vidéo sur un projet parisien :
Mon métier c’est les eaux usées alors pour ne pas perdre la main le week-end, je me plonge dans les poubelles et les déchets de cuisine pour leur donner une seconde vie. Pour compléter le cycle de la matière organique, rien de mieux qu’un tour de vélo pour lequel je milite à Toulouse. |
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