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8-06-2006
Mots clés
Environnement
Monde

La crevette d’élevage

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La culture de la crevette a fait un bond prodigieux en dix ans. 1,5 million de tonnes sont écoulées chaque année. Mais cette activité n'est pas toujours rose.
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Avez-vous déjà entendu parler du "penaeus monodon", de "tigre noir" ou de "tigre géant" ? Non ? Pas étonnant. C’est sous l’étiquette "crevette pré-cuite", que ce produit est commercialisé. Et les Français en raffolent. Malheureusement, la culture de la crevette n’est pas sans poser problème. Considérée il y a une quinzaine d’années comme une "opportunité de croissance économique pour les pays en voie de développement" par l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et par la Banque mondiale, elle semble aujourd’hui beaucoup moins convaincante. Pour au moins deux raisons. La crevetticulture est destructrice de mangrove - cette forêt qui empiète sur la mer et qui abrite poissons et crustracés - et très exposée aux maladies.

A titre d’exemple, la production taïwanaise a chuté en une seule année de 100 000 tonnes à seulement 20 000 tonnes. Des cas de maladies sont aussi apparus en Chine et en Inde. Le bât blesse aussi du côté des conditions de travail comme en Thaïlande. Pour autant, la culture de la crevette s’est refait une toilette en améliorant l’impact environnemental de son cycle de production, en particulier ses rejets d’eau. A Madagascar, un accord est en passe d’être conclu entre le groupement des aquaculteurs et pêcheurs de crevettes de Madagascar (GAPCM) et le WWF sur un processus d’écocertification. L’idée de cette collaboration sera d’améliorer l’élevage de crevettes et de diminuer voire d’annuler l’impact sur l’environnement et sur la société.

Sources de cet article

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  • Je pense que l’auteur a fait une faute de frappe en parlant de 200,000 m2, parce que ça ne représente que 20 hectares c’est-à-dire rien à l’échelle du sujet. 20 hectares c’est la superficie du champ de mars à Paris.

    Moi je veux bien que 20 ha de mangroves soient détruites si ça peut faire vivre des centaines de familles, des milliers de personnes à Madagascar.
    Par ailleurs, tout développement humain empiète sur la nature.

    Si l’on ne veut pas toucher à la mangrove, il faut supprimer les crevettes de nos assiettes.
    Si on ne veut pas toucher à la mangrove de Madagascar, il faut céer un impôt de solidarité pour nourrir les milliers de malgaches qui vivent de l’aquaculture.
    Si l’on veut garder nos campagnes, il ne faut pas inventer le TGV (il consomme 10 hectares au kilomètre soit à 360 km/h, 1 hectare à la seconde ! Pensez-y la prochaine fois que vous faites Paris-Marseille : chaque seconde qui s’écoule, c’est un hectare de nature détruite !) et revenir à la diligence et ses relais si pittoresques.

    En toutes choses il faut relativiser : il reste à Madagascar plusieurs centaines de millions de mètres carrés de mangrove que les fermes aquacoles n’ont pas touché.

    15.05 à 11h47 - Répondre - Alerter
    • Quelle accusion pour Madagascar !

      Je vous signale en passant par contre que les bassins d’élevage de crevettes à Madagascar se font sur les tannes et non pas sur les mangroves, c’est-à-dire qu’on ne doit pas raser les mangroves pour y constuire les bassins d’élevage.

      C’est quoi les tannes ? Les tannes, c’est un espace se trouvant derrière les mangroves, un espace qui ne contient aucune végétation et qui est inapprorié à toute sorte de culture. Tout ceci est déjà mentionné dans le code de bonne conduite qu’a mentionné Michel. Je vous rappelle également que la construction des bassins sur les zones de mangroves, conduit à une augmentation de la salinité du bassin. En effet, les mangroves constituent une zone tampon et filtre le sel.

      En outre, l’abattage de mangrove est déjà limité et doit être remplacé par une replantation, assurée par l’opérateur lui-même. Tout ceci se fait sous l’oeil de l’Office National pour l’Environnement malgache.

      Landja

      7.12 à 13h33 - Répondre - Alerter
  • je ne connaissais rien à la crevetticulture et son impact environnemental avant de lire votre article et je crois que ça continue : "Pour accrocher la cinquième place mondiale du secteur, Madagascar a par exemple converti 200 000 m2 de mangroves et de terres fertiles en bassins d’aquaculture. Le jeu en vaut-il la chandelle" dites-vous. Si je ne me trompe, 200 000m2 représentent 20 hectares, c’est-à-dire une mangrove de 2 km sur 100m de profondeur. je ne peux pas croire que ça a la moindre influence sur le système terre, même si c’est localement déplaisant.

    14.05 à 10h27 - Répondre - Alerter
  • En tant que "specialiste" de l’aquaculture, je touve votre papier tres simplificateur. Non la crevetticulture n’est pas systematiquement synonyme de destruction de la mangrove, d’exploitation de l’homme, etc...Vous citez malheureusement Madagascar. Dans ce pays il y a aujourd’hui 7 fermes crevetticoles qui produisent 8000 tonnes de crevettes, et emploient directement 10 000 personnes (premiere exportation du pays). Ce developpement s’est appuye sur un "schema d’amenagement" et un "code de bonne conduite". Madagascar est l’un des rares pays producteurs ou la prise en compte de l’environnement au sens large a ete integree des le demarrage de l’activite. Ce pays est meme considere comme un modele de developpement aquacole harmonieux par des organisations comme le WWF. Parler d’exploitation de l’homme et de degradation de l’environnement, montre une meconnaissance totale de la realite aquacole malgache. Par contre je ne nie pas et comme beaucoup je condamne, les developpements anarchiques que l’on a vu dans certains pays d’asie par exemple. La destruction du littoral est une realite terrible par exemple dans le sud de l’ile de Sumatra. Regardez sur Google Earth et vous serez surpris (terrifie) par l’occupation du littoral par les fermes aquacoles.
    Pourtant l’aquaculture est sans aucun doute une bien meilleure solution que l’exploitation des oceans par la peche (voir les derniers rapports alarmistes faisant etat d’une disparition de ressources en poisson dans moins d’un demi siecle). Le probleme est d’imposer aux pays un developpement raisonne mais cela passe aussi par une information / education des consommateurs que nous sommes. Les medias en parlent peu ou mal (cf l’absence quasi totale de reportages sur l’aquaculture dans une emission de tele prestigieuse comme Thalassa) pourquoi ?
    Michel

    8.12 à 14h57 - Répondre - Alerter
    • En tant que specialiste de l’aquaculture, puis-je avoir des informations sur l’elevage de crevettes en France sur le département de la Loire Atlantique.
      Vous remercie d’avance
      Bruno

      3.12 à 11h41 - Répondre - Alerter
  • NoMoreMonodon : La crevette d’élevage

    Tout à fait d’accord avec votre article ! Après avoir travaillé sur la crevetticulture pendant plusieurs années à la fin de mes études, j’ai bien vu les méfaits de cette activité, qu’elle soit intensive (destruction des mangroves, rejets massifs d’effluents, épizooties graves, destructuration des systèmes sociaux littoraux...) ou extensive (gestion anarchique de l’eau, crise de terrains littoraux, risques sanitaires...). Nous consommateurs du Nord ne nous rendons absolument pas compte du prix écologique et social à payer dans les pays du Sud pour quelques queues rosées dans nos assiettes !

    9.06 à 08h28 - Répondre - Alerter
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