La banlieue en son jardin

L’ASSOCIATION. Elle est diplômée de l’Ecole des beaux-arts à Paris et graphiste de profession. Mais lassée de rester plantée dix heures par jour devant son ordinateur, Sylvie Faye se relance dans les études pour devenir éducatrice de jeunes enfants.

Après avoir collaboré à différentes structures, cette Parisienne de 46 ans lance sa propre association il y a quatre ans. Nom de baptême : Multi’colors. L’ambition est de mettre l’art au service de l’environnement dans les quartiers en difficulté. « Je voulais allier l’aspect social et artistique pour permettre l’accès à la culture aux publics en difficulté », raconte-t-elle.

Jardins biologiques en banlieue

Avec Sygne Claverie, qu’elle a rencontrée lors de son passage à Sol En Si, l’association de lutte contre le sida, Sylvie Faye mène depuis quelques semaines un nouveau projet. « Refuges urbains », tel est son nom, veut aider les personnes résidant dans des quartiers dits difficiles à créer des jardins biologiques, à récupérer l’eau, bref, à valoriser la nature au coeur de la ville.

Cible prioritaire, les enfants qui découvrent les différents végétaux et les plantations préférées des oiseaux. En septembre, c’est une centaine d’enfants qui auront participé à l’embellissement de six jardins dans plusieurs villes autour de Paris. « Il est valorisant pour une personne d’être créatrice de son lieu de vie. De cette façon, elle le respecte davantage », tient à souligner la fondatrice.