La Réunion vient de remporter un titre planétaire. Cette terre de l’océan Indien est entrée au Patrimoine mondial de l’humanité, devenant le 35e site français à recevoir cette distinction de l’Unesco, et le 4e site naturel après le golfe de Porto (Corse), le Mont-Perdu (Pyrénées) et les lagons de Nouvelle-Calédonie. « Je suis convaincu que cette inscription favorisera le développement d’un tourisme durable et respectueux des sites », a déclaré le président du Conseil régional, Didier Robert (UMP) qui rêve de 600 000 touristes en 2015 contre 421 900 l’an dernier. Ce secteur représente désormais la première source de revenus de l’île devant le sucre de canne.
Or, le touriste pourrait devenir une espèce en voie de disparition avec le changement climatique. Les plages de l’île risquent en effet de se dégrader avec l’élévation du niveau marin et l’intensification des phénomènes cycloniques. Inquiétude aussi pour la population qui réside à 80 % sur le littoral. En outre, le réchauffement participe au fort développement de micro-algues potentiellement nuisibles. Ces espèces toxiques sont responsables d’une mortalité massive chez les poissons et de certaines intoxications humaines, selon les experts. En 1998, la vague de chaleur qui a frappé l’océan Indien a provoqué un blanchissement très fort des coraux, ce qui, à terme, pourrait entraîner le déclin de nombreuses espèces de poissons et mettre à terre les communautés de pêcheurs. —
(1) Selon le rapport « Changement climatique et biodiversité dans l’Outre-mer européen »
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