Disons-le franchement, le Grenelle, on y avait cru. C’était, à l’automne 2007, un discours en grande pompe sous les ors de l’Elysée, en présence d’une marée de « people » et de quelques prix Nobel, dont Al Gore, le plus célèbre ex-futur président des Etats-Unis. Une ambition forte, un déluge d’annonces. Et puis, objectivement, une société qui se met en mouvement : l’Etat, les institutions, les collectivités, les entreprises, la société civile y croient et se mettent au travail… Avant que, patatras, on apprenne que l’environnement, « ça commence à bien faire ». Les crises économique et financière sont passées par là. L’échec de grands sommets tels que la conférence de Copenhague sur le climat, en 2009, ont sans doute aussi démobilisé. En cet automne 2012, le Grenelle sarkozien a laissé place à une conférence environnementale hollandaise, dans le cadre du Conseil économique, social et environnemental. Une institution méconnue mais « normale ». Objectivement moins « people », l’événement est presque passé inaperçu, si l’on s’en réfère au baromètre que sont les journaux télévisés. L’ambition semble là, intacte. Voire un peu plus grande : enfin, le développement durable est présenté à la fois comme une nécessité et comme une chance. La transition écologique et l’émergence d’une « nouvelle économie », plus verte, plus juste, sont des facteurs de création d’activité et d’emploi. Elles peuvent contribuer au bien-être de la population.
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