Media Circus, tant que dureront les médias jetables |
Par Walter Bouvais |
29-03-2011
|
Jaimelinfo : une plate-forme pour le mécénat journalistique |
Le principe est simple : le lecteur choisit un titre, un projet à soutenir ; verse une somme ponctuelle, ou fait le choix d’être prélevé mensuellement. Se forment ainsi de petits paquets d’euros qui, mis bout à bout, peuvent contribuer à financer un reportage, une enquête, un développement technique.
Soyons clairs, Jaimelinfo n’apportera pas de réponse toute faite à la crise de la presse, pas plus que la plate-forme n’apportera de modèle économique tout cuit à des éditeurs en panne d’idée. Du reste, Jaimelinfo n’a pas été pensée pour cela.
Laurent Mauriac, DG de Rue 89 et président de l’association qui "porte" Jaimelinfo, explique parfaitement que celle-ci constitue un outil de micro-financement de projet journalistiques (à l’image, par exemple de spot.us).
Le succès éventuel de cet outil dépendra largement de la capacité des éditeurs à le "vendre" à leurs lecteurs. Sur Jaimelinfo, Mediapart propose aux internautes de participer au financement du projet Frenchleaks. Terra eco va proposer dans quelques jours à ses lecteurs de participer au financement du projet Notre énergie, mini-site de débat sur l’énergie lancé après Fukushima et dans la perspective de l’élection présidentielle 2012.
Au-delà de ce succès fonctionnel - à scruter de près - Jaimelinfo matérialise une tendance consistant à associer les internautes au devenir de leur "objet fétiche", en l’occurrence de leur journal en ligne.
Au-delà de Jaimelinfo, on peut imaginer, demain, que des éditeurs indépendants unissent leurs forces pour monter une "fondation", laquelle lèvera des fonds pour investir dans leurs entreprises de presse. C’est en tout cas un des projets innovants et ambitieux portés par le SPIIL. Dont je reparlerai ici prochainement.
Cofondateur et directeur de la publication du magazine Terra eco et du quotidien électronique Terraeco.net Suivez-moi sur twitter : @dobelioubi Mon blog Media Circus : Tant que dureront les médias jetables |