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25-02-2015
Mots clés
Alimentation
France
Monde

J’ai testé : le régime crudivore

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J'ai testé : le régime crudivore
(Crédit photo : Julien Couty pour « Terra eco »)
 
Au diable la découverte du feu, place à l’alimentation vivante, jamais cuite à plus de 42°C. Attention, patience et organisation sont de mise.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Elles ont le chic, les stars, pour nous pondre de nouveaux régimes à coups de raisins ou de protéines. Aux Etats-Unis, les adeptes de l’alimentation vivante – ou raw food – ont leurs restos, leurs académies de cuisine et des ambassadrices de choc, comme Demi Moore ou Gwyneth Paltrow. En France, les convaincus se font plus discrets. Mais à en croire la Toile, le cru c’est l’avenir ! Qui dit cru dit fruits et légumes, si possible bios et de saison. Quelques crudivores s’autorisent carpaccios et tartares de viandes ou poissons, mais la plupart sont végétaliens. Pour éviter de tourner de l’œil, mes alliées seront les noix et graines germées. En épicerie, les pousses d’alfalfa et de roquette se vendent 3 euros la boîte. Prohibitif ! Mieux vaut transformer ma cuisine en germoir. J’offre une nuit de trempette à mes lentilles et graines de fenugrec, dans un bocal, tête en bas. Il n’y a plus qu’à rincer deux fois par jour et à attendre. Je me revois à 7 ans arroser mon bonhomme à tête de pelouse dans l’idée que le gazon pousse plus vite pour lui couper les tifs. Conclusion n°1 : le crudivore est patient !

Manger froid quand il neige et que l’appart des voisins sent la raclette ? Une torture ! Heureusement, j’ai le droit de chauffer les aliments jusqu’à 42 °C. Au-delà, ils perdraient leurs enzymes, selon Edward Howell. Le médecin américain ne fait pas l’unanimité chez les nutritionnistes, mais tous s’accordent à dire que la cuisson détruit une partie des nutriments. Va pour 42°C. A défaut de thermomètre, j’utilise mon doigt. Si ça brûle, c’est trop chaud. Je tiédis mes soupes et mon thé. Pour le café, je peux me brosser, puisque les grains sont torréfiés. Quant à mon four, je me souviens encore de mon « allô, t’es un four et tu ne chauffes pas à moins de 100°C ? ». Certains préconisent de cuire porte ouverte. Côté écologie, on repassera. Et puis je ne tiens pas à mettre le feu à mon deux-pièces. Deuxième conclusion : le crudivore est équipé. Il me faut un déshydrateur pour assécher les aliments sans voler leurs qualités nutritionnelles. La bête coûte cher. J’opte pour la location auprès d’un particulier. Je commence avec des kiwis, pommes, poires et bananes. C’est parti pour quinze heures à 42°C. « Désolée, chéri, mais la machine va ronfler dans le salon pendant le match et aussi cette nuit. »

Des « crupes » à base de lin et de pommes

Lendemain matin : mes fruits ratatinés ont le goût de bonbons. Un régal. Je suis prête pour la grande « crusine ». J’ai dégoté une recette de pâte à « cruzza », une pizza crue. Céleri, coriandre, tomate, graines de lin, épices… Un coup de mixeur et hop, douze heures au déshydrateur. J’en profite pour préparer des falafels de graines variées et des crêpes crues (des « crupes » !) à base de poudre de lin et de pommes écrasées. Plus de dix heures de séchage. Troisième enseignement : le crudivore est organisé. Les restaurants crus se comptent sur les doigts de la main et les boutiques bios proposent peu de préparations. Me voilà condamnée à me coucher avec l’angoisse d’oublier les amandes que je dois mettre à tremper pour les prochains repas… Quand ce n’est pas le réveil au milieu de la nuit parce que la crupe doit être retournée entre 3 h et 5 h du mat’. Je m’imagine déjà refouler des amis débarqués à l’improviste faute d’avoir quelque chose de comestible. Du coup, je me lance dans la préparation d’un gâteau au chocolat, sans séchage. Graines de tournesol et dattes pour la pâte, noix de cajou et poudre de cacao pour la garniture. Trop liquide, j’ai dû le manger à la cuillère, comme mes falafels. Ma cruzza ? Au top ! Niveau santé : rien à signaler. Je me persuade que les effets viendront… J’ai avalé ma dernière crupe au petit déj’ et été invitée à une soirée Chandeleur. J’ai d’abord décliné mais cela fait plus de cinq cent mille ans que l’homme détruit des enzymes avec son feu. Et puis on ne rigole pas avec la crêpe ! —



Des recettes crues

A Montréal (Canada), Mathieu Galland et David Côté ont créé une chaîne de restaurants et de boutiques crudivores. Ils ont compilé une partie de leurs recettes dans un livre : Crudessence (Editions de L’Homme, 2012).

Louez votre déshydrateur

Pour tester le déshydrateur alimentaire – à l’achat, il coûte jusqu’à 300 euros –, louez celui d’un particulier. Avec un peu de chance, vous en trouverez un sur Zilok.com, pour une dizaine d’euros le week-end.

Réintégrer le cuit ?

La plupart des crudivores choisissent de réintégrer une part de cuit après des mois, des années, d’alimentation vivante. Une part de 70% à 80% de cru serait toutefois bénéfique dans les repas du quotidien.

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