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11-09-2015
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Vidéo

Avec « Human », Yann Arthus-Bertrand embrasse très large

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Avec « Human », Yann Arthus-Bertrand embrasse très large
(Crédit photo : Humankind Production )
 
Amour, guerre, immigration, souvenirs d'enfance, violence, homosexualité, travail de la terre, inégalités, rapports hommes/femmes… Il est question de tout cela dans le nouveau film – en salles ce samedi – du réalisateur de « Home ».
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« J’ai aimé cette sensation. Cette violence. C’est pour ça que j’ai une arme chargée à la maison. J’aimerais que quelqu’un s’introduise chez moi par effraction. J’aimerais que quelqu’un me donne une excuse pour utiliser cette violence à nouveau. » Un soldat américain, de retour de la guerre en Irak.

« Je vis dans la jungle de Calais. Les policiers nous demandent de rentrer dans notre pays. Mais je n’ai pas de pays. L’Afghanistan n’est pas un pays, c’est un champ de bataille ! Comment pouvez-vous me renvoyer là-bas ? J’ai perdu ma famille dans ce pays, comment pourrais-je y retourner ? » Un réfugié Afghan, à Calais.

« A l’âge de 12 ans, j’ai quitté la maison de mes grands-parents parce que j’étais maltraitée et je suis allée vivre dans la rue. J’ai passé une nuit seule, j’ai eu froid. Ca m’a donné envie de rentrer parce que j’avais peur qu’il m’arrive quelque chose. Mais je me suis dit qu’il valait mieux que je suive mon chemin pour devenir indépendante. » Une jeune adolescente sud-américaine

Pas des interviews classiques

C’est sous cette forme, celle d’une succession de confidences, que se présente Human, le nouveau film de Yann Arthus-Bertrand, auteur de Home et Planète Océan. Des visages d’inconnus, filmés en gros plan, se succèdent à l’écran. Ils livrent aux spectateurs des morceaux de leur existence, une partie de leur intimité, leur vision de la vie et leurs souvenirs les plus marquants. Ces témoignages ont été recueillis pendant trois ans, dans 65 pays, par une équipe d’une petite vingtaine de journalistes et cameramen, dirigée par Yann Arthus-Bertrand.

« On allait par duos sur le terrain : un journaliste et un caméraman, raconte Anastasia Mikova, l’une des reporters. Il y avait deux types de tournages. Des tournages spécifiques, sur des thématiques chères à Yann, telles l’immigration, l’homophobie, la prison ou l’agriculture. Et puis il y avait des tournages plus libres. L’idée était d’être le plus représentatif possible par rapport à un pays ou a une société. Des locaux, la plupart du temps des journalistes, travaillaient pour nous sur place pour trouver les bonnes personnes et leur expliquer le projet. C’était très important pour nous que les gens sachent que ce ne seraient pas des interviews classiques, qu’on allait aborder des sujets très personnels et très intimes. »

Si la structure est différente de celle de Home, le photographe-réalisateur n’a pas abandonné son hélicoptère pour ce nouveau film. Entre les séries de témoignages s’intercalent des prises de vues aériennes : la tempête le long des côtes bretonnes, une procession d’hommes et de bêtes qui filent doucement le long de crêtes enneigées, une immense pyramide humaine à Catalogne… Ces plans longs, voire lents, apparaissent comme des respirations au milieu des témoignages parfois pesants.



Les images aériennes comme les entretiens ne sont liées à aucune légende, privant le spectateur du contexte et laissant libre place à la musique d’Armand Amar. « On a souhaité s’affranchir du lieu, de la nationalité des personnes et des frontières, pour que ces témoignages soient les plus universels possibles, explique Anastasia Mikova. Que les émotions qui se dégagent des images prennent le dessus sur le reste. »

Les coûts de production du film s’élèvent à 13 millions d’euros, entièrement financés par la fondation Bettencourt-Schueller. Si « seulement » 120 témoignages apparaissent dans cette version cinéma de trois heures et dix minutes, l’intégralité des 2 020 entretiens seront diffusés sous d’autres formes (diaporamas, autres films…) à la télévision et sur Internet. « Human est un projet polymorphe, commente Florent Gilard, le producteur artistique, dont la version cinéma est le pivot. » Le film sera diffusé ce samedi 12 septembre au siège des Nations unies à New York, à la Mostra, à Venise, et à la fête de l’Humanité. Il sortira ensuite en salles en France, puis sur le Web. Last but not least, le 29 septembre, France 2 le diffusera dans une version écourtée de deux heures et dix minutes, avant une nuit entière dédiée au projet.

Découvrez la bande-annonce du film ci-dessous :



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- Cinéma : Arthus-Bertrand met le paquet

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