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4-12-2008

Gros coup de chaud sur scène

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Le climat en héros d’une pièce de théâtre ? La compagnie Vertical Détour ressuscite les négociations internationales de Kyoto.
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"Nous sommes tous très fatigués. Cela fait plusieurs nuits que nous ne dormons plus. J’ai la tête lourde et les idées confuses. » « Mais le monde nous attend. Ce que nous déciderons aujourd’hui aura un impact majeur sur le siècle à venir. Soyons souples. » « Je propose une suspension de séance. » Bienvenue aux négociations internationales sur le climat de Kyoto. Attention, nous ne sommes pas au Japon en 1997 lorsque, pour la première fois, des pays industralisés se sont engagés à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre. Nous sommes au théâtre.

Huit personnages-nations, réunis autour d’une table, s’énervent, chantent, résistent, chuchotent, pleurent, se trahissent, jargonnent, bloquent, rient, dansent. « Le climat est la tragédie de l’avenir et les conférences internationales sont des moments humainement très intenses. Kyoto avait donc tous les ingrédients d’un moment éminemment théâtral », explique Frédéric Ferrer, auteur et metteur en scène de Kyoto forever. Agrégé de géographie, le fondateur de la compagnie Vertical Détour n’en est pas à son premier essai climatique. En 2005, la pièce Mauvais temps proposait un multiplex en direct de cinq lieux d’observation des changements de la planète. De déréglements climatiques en déréglements chronologiques, la conférence finissait par vaciller.

Des larmes incontrôlées

Car ce qui intéresse Frédéric Ferrer, ce sont ces moments où l’homme, avec ses faiblesses et ses sentiments, vient perturber la machine bien huilée et policée des réunions internationales. « A Bali en décembre 2007, il y eut un moment incroyable quand Yvo de Boer, haut responsable de l’ONU pour le climat, a craqué à la tribune, devant tous les journalistes. Il s’est mis à pleurer. Il n’en pouvait plus après une nuit d’intenses négociations et de menaces de veto américain.  » Autre source d’inspiration du quadragénaire : le sommet de Bonn, en juin 2008, qu’il a pu exceptionnellement suivre avec la délégation française.

« Ce qui m’a le plus surpris, c’est le désir évident de tous ces émissaires d’aller de l’avant. Ils bataillent pendant des heures sur un mot, un terme ultratechnique, une virgule. Et puis, tout d’un coup, on voit l’humain reprendre le dessus. Je me souviens notamment d’interminables discussions sur le prix des chambres d’hôtel que certains pays en développement jugeaient trop élevés pour leurs délégations. »

Sur scène, les moments de joie succèdent à l’accablement, aux pressions, aux relâchements. L’ambiance internationale est totale grâce aux acteurs qui manient plusieurs langues avec dextérité. Mais Kyoto forever n’a pas d’ambition documentaire. C’est un miroir grossissant posé sur des hommes et des femmes qui veulent sauver la planète. —

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  • ne serait ce pas barnier le ministre de l’agriculture .pourquoi remet’il çà avec CRUISER,,NOUS N’AURONS AINSI MèME PAS LE TEMPS D’èTRE RéCHAUFFés NOUS MOURRONS DE FAIM FAUTE DE POLLINISATION PAR LES ABEILLES, ?.

    18.12 à 15h07 - Répondre - Alerter
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