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19-04-2012
Mots clés
Santé
Biodiversité
France

Gaz de schiste : « Vu nos finances, il serait dommage de s’en priver »

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Gaz de schiste : « Vu nos finances, il serait dommage de s'en priver »
(Manifestation à Doue (Seine-et-Marne) contre le gaz et l'huile de schiste le 5 mars 2011)
 
Gérard Medaisko, géologue et ex-conseiller pétrolier aux Nations unies, estime que les risques liés à la fracturation hydraulique sont négligeables. Et qu’il faut savoir prendre des initiatives.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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Gérard Medaisko est membre de l’Amicale des foreurs et des métiers du pétrole.

Pourquoi êtes-vous favorable à l’exploitation des gaz de schiste ?

C’est une ressource naturelle au même titre que le charbon ou l’eau. Vu l’état de nos finances, il serait dommage de s’en priver.

Ne craignez-vous pas la pollution des nappes phréatiques, comme aux Etats-Unis ?

Les craintes sur les impacts de l’exploitation des gaz de schiste viennent du documentaire de Josh Fox, Gasland, qui a été pris pour argent comptant par le gouvernement français. Il est à l’origine de la loi interdisant la fracturation hydraulique. Or, la plupart des exemples du film sont des cas particuliers sans rapport avec le gaz de schiste. Ainsi, la scène où l’on voit un habitant enflammer l’eau lorsqu’il ouvre son robinet n’a rien à voir avec le gaz de schiste. L’homme a en fait construit son puits à eau à travers des couches de charbon dont s’échappe du gaz.

La fracturation n’a donc pas d’impact au niveau local ?

Il faut bien étanchéifier les parois des puits, notamment avec la descente de tubages en acier et l’injection de ciments. Sur les 3 800 forages réalisés dans le Bassin parisien depuis les années 1960, on n’a constaté que deux cas où ces cimentations étaient défectueuses. Le risque zéro n’existe pas, mais il est négligeable et il faut prendre des initiatives.

La fracturation exige aussi d’énormes quantités d’eau…

C’est faux. On consomme en France pas moins de 35 millions de m3 d’eau par an pour nettoyer les véhicules automobiles, les rames de métro et les wagons de chemin de fer. La fracturation demande entre 1 000 et 20 000 m3 d’eau par puits.

Et le risque de hausse des gaz à effet de serre dans l’atmosphère ?

L’exploitation des gaz de schiste et le réchauffement climatique sont deux choses distinctes. J’ai longtemps travaillé aux Nations unies (comme conseiller pétrolier, ndlr) pour savoir que ce que dit le Giec (le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, ndlr) n’est pas fiable. Le réchauffement climatique n’a rien à voir avec l’effet de serre mais est dû au fait que l’axe de la terre bascule au gré des siècles et que notre planète se rapproche du soleil. C’est un phénomène naturel et complexe. —

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Non, nous n’avons pas à « sauver la planète ». Elle s’en sort très bien toute seule. C’est nous qui avons besoin d’elle pour nous en sortir.

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  • GAZ DE SCHISTE :

    Les lois : Vote ; Réalisation ; Application ; Mais surtout leurs multiples et diverses INTERPRETATIONS.

    Voilà ce que je peux dire sur cette question environnementale et énergétique après y avoir travaillé quelque peu :

    1 : Il faut reprendre les textes de la convention Aarhus qui n’ont pas été respectés :
    Cette convention concerne le droit de savoir, le droit de participer, le droit d’accès à la justice, les droits environnementaux pour le 21° siècle. Tous ces textes ont été votés en juin 2006.
    Ce vote a de plus été confirmé en 1992 lors du « SOMMET DE LA TERRE » ou les gouvernements ont adopté la « DECLARATION DE RIO » et dont le principe N° 10 stipule :
    « La meilleure façon de traiter les questions d’environnement est d’assurer la participation de tous les citoyens concernés ».
    Cette convention est entrée en vigueur et établie sous les auspices de la CEE-ONU.
    La convention Aarhus crée donc un cadre juridique unifié qui garantie un ensemble solide de droits aux citoyens d’Europe et d’Asie centrale.

    2 : Il faut revoir le code minier :
    D’ailleurs, la proposition de loi, qui sera examinée le 6 octobre 2011 (voir explications ci-dessous) prévoit de modifier le code minier afin « d’assurer plus de transparence ».
    Il est vrai qu’il faut modifier l’article 68.9 du code minier. (Modification de la loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 art 240) en obligeant une information du public : enquêtes publiques, sauf les cas prévus par l’article 68-10).
    On est en train de se faire piéger :
    TRES IMPORTANT DANS LE CODE MINIER :
    Une autorisation d’expérimentation est valable 5 ans avec possibilité de proroger deux fois (soit 15 ans).
    Le code minier permet également de vendre les produits de l’expérimentation...
    Donc nous sommes dans le cadre d’une exPLOration qui devient une exPLOItation déguisée...

    3 : Il faut consulter l’argumentaire B.A.P.E. (Bureau Audiences Publiques sur l’Environnement)
    Des experts du ministère de l’écologie du Québec ont examiné avec soin le dossier du gaz de schiste, et ont créé de nombreux textes que nous nous devons d’étudier avec précision, afin de ne pas faire les mêmes erreurs qu’au Québec. Revoir très en détail les questions DQ4 ; RDQ4 1 ; RDQ 4 2 et DQ8 ; RDQ8 1 qui sont très importantes

    4 : Il faut revoir les permis accordés
    Je me suis également aperçu que ces divers permis accordés l’an passé et signés par Mr BORLOO (et son chef de cabinet qui est maintenant Préfet Rhône Alpes) ont été accordés sans appel d’offres, et sont donc irréguliers.
    Cette faille permettrait sans doute de les annuler simplement et sans dédommagement...
    Les Sénateurs et les députés ont-ils vu tout cela ?????

    A NOTER :
    Le sénat avait l’intention le 30.06.2011 de saisir le conseil Constitutionnel :
    Si le conseil avait donné son aval… la loi en cours aurait été bien sûr annulée et, on reviendrait à la précédente loi, soit :
    Ä Autorisation de l’exploration et exploitation du Gaz de Schiste par quelque méthode d’extraction que ce soit.
    Si cette saisine avait été acceptée par le Conseil Constitutionnel, nous en reviendrions au point de départ, car la loi existante serait de ce fait annulée.
    Cette marche arrière aurait pu s’avérer très dangereuse dans cette affaire. Une nouvelle loi plus restrictive et plus catégorique devrait se voter en remplacement de la précédente.
    Le fait d’avoir abandonné le 30.06.2011 cette saisine s’avère, je crois, un bon choix.

    TRES IMPORTANT : Veuillez noter :

    Il y aura toujours un moyen de contourner la loi :
    La fracturation hydraulique pour trouver du Gaz de Schiste devient interdite !!!!!!!!!!!
    Les chercheurs sont maintenant au centre du débat :
    Sachez qu’ils ont déposé deux brevets en mars 2011 sur les méthodes alternatives à la fracturation hydraulique, la FRACTURATION par ARC ELECTRIQUE.

    Une autre, brevetée et commercialisée de manière très limitée pour le moment par une entreprise canadienne, consiste à REMPLACER L’EAU par du PROPANE
    TOTAL informe également qu’il pourrait ainsi procéder à un simple CARROTAGE VERTICAL opération de recherche qui reste autorisée par la loi.
    Il y a encore une autre formule de fracturation, celle dite de FRACTURATION PNEUMATIQUE qui consiste à injecter non pas de l’eau mais de l’air comprimé dans la roche mère afin de la désintégrer.
    Toutes ces techniques feraient courir les mêmes dangers à l’environnement et à la santé humaine avec comme conséquence irrémédiable : La disparition des sources, des nappes phréatiques endommagées, des glissements de terrain et même comme en Angleterre récemment (juin 2011) des mini tremblements des terre.

    Car en fait c’est la fracturation tout court qui pose problème car elle met en contact toutes les couches géologiques qui des plus profondes jusqu’au supérieures contenant les nappes phréatiques deviennent ainsi altérées et polluées.

    Et puis, pourquoi, après tout ne pas envisager d’extraire d’autre énergie dans notre sol ??????????
    Les Huiles lourdes, sables bitumineux : Cette roche sableuse qui est imprégnée d’un pétrole très lourd et visqueux, incapable de s’écouler dans un puits. Ces sables non accessibles pour les récupérer nécessitent une injection (vapeur d’eau) pour les faire s’écouler dans un puits.
    A noter : Des sollicitations de puits par des entreprises sur ce genre d’exploitation ont été sollicitées (en juin 2011) dans une commune d’ARDECHE pour des percements après les vendanges de septembre 2011.

    Et tout cela, n’est il pas intéressant pour nos pétroliers qui peuvent ainsi sans problème contourner la loi ?????

    Cependant tout n’est pas terminé législativement : Une proposition de loi, qui sera examinée le 6 octobre 2011 en séance publique vise donc à interdire purement et simplement toute exploration et exploitation d’hydrocarbures non conventionnels. Elle propose également d’abroger les permis exclusifs de recherche des huiles et gaz de schiste et prévoit de modifier le code minier (voir ce que j’ai mentionné au début) afin « d’assurer plus de transparence »

    La loi (n°2011-835) du 13.07.2011 a été publiée le 14.07.2011 elle s’appuie sur la Charte de l’environnement de 2004 et sur le principe d’action préventive et de correction prévu à l’article L110-1 du Code de l’environnement, pour interdire sur le territoire national ce type d’exploration et d’exploitation.
    L’article 2 porte création de la Commission nationale d’orientation, de suivi et d’évaluation des techniques d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures liquides et gazeux.
    Elle a notamment pour objet d’évaluer les risques environnementaux liés aux techniques de fracturation hydraulique ou aux techniques alternatives.
    Elle émet un avis public sur les conditions de mise en œuvre des expérimentations, réalisées à seules fins de recherche scientifique sous contrôle public.
    Certes, c’est bien !!!!! Mais qui va être choisi et qui choisira la composition de ces commissions ??????????

    De plus, le fait de procéder à un forage suivi de fracturation hydraulique de la roche sans l’avoir déclaré à l’autorité administrative est passible d’une peine 75.000 euros d’amende.
    Veuillez noter que cela représente un montant tellement dérisoire pour des sociétés gérant des millions d’euros !!!

    A savoir :

    Il y a eu beaucoup de constitution de collectifs « NON AU GAZ DE SCHISTE »
    Ces collectifs pour la plupart on aucun pouvoir revendicatif : POURQUOI ??????

    Le Journal officiel du 13 juillet publie un nouveau décret concernant les associations et l’article R.141-21 du code de l’environnement, concerne les associations et fondations souhaitant participer au débat sur l’environnement dans le cadre de certaines instances.
    Une association devra désormais compter au moins 2 000 adhérents. Quant aux associations d’utilité publique, elles devraient exercer leur action sur la moitié des régions au moins, et disposer d’un minimum de 5 000 donateurs, pour pouvoir se faire entendre.

    Les seuls organismes ayant le droit de le faire entendre leur voix sur les politiques environnementales sont des organismes publics au sein desquels seules ces grandes associations ont le droit d’être représentées.

    Autrement dit, non seulement aucun texte de protection des lanceurs d’alerte n’a jamais été pris par ce gouvernement, du temps de monsieur Borloo comme a fortiori du temps de madame Kosciusko-MORIZET, mais plus encore, c’est la capacité des associations les plus dérangeantes pour les lobbies défendus par le gouvernement qui est ici mise en cause.
    En effet, sans agrément, la capacité de porter plainte avec constitution de partie civile reste très réduite. Dans ces conditions, les procès mettant en cause ces lobbies deviennent beaucoup plus difficiles.
    De la même manière, le fait que les agréments soient conditionnés par le nombre de personnes rendra très difficile la tâche des associations locales, constituées contre tel ou tel projet, telle ou telle infrastructure.
    Les préfets (dont celui qui a signé le dossier du GAZ de SCHISTE…voir pus haut) pourront toujours soutenir qu’elles ne remplissent pas les conditions.

    De plus, l’Etat s’octroie le droit de vérifier les conditions de financement des associations pour s’assurer « de leur indépendance ». (JORF n° 0161 du 13 juillet 2011, page 12 154).

    Ce dossier complet a été expédié au gouvernement ANGLAIS et a celui du QUEBEC…. Pas de problème eux le trouve intéressant, et nous avons des contacts journaliers.

    J’ai encore naturellement beaucoup d’autres remarques dans un dossier très détaillé de plus de 1500 pages ;
    Tous ces éléments sont trop longs à développer dans la présente....

    Marc DUGENDRE

    P.S.
    J’ai exposé et transmis ces commentaires et le détail de ce dossier au gouvernement Londonien ainsi qu’au gouvernement Québécois.
    Tout naturellement :
    Les informations législatives désignées et précitées ci dessus concernent les débats de l’Assemblée Nationale et du Sénat en référence des lois FRANCAISES :
    Il convient donc que mes correspondants et amis de chaque pays respectifs vérifient, collationnent et appliquent les lois Anglaises pour l’Angleterre et les lois du Québécoises pour le QUEBEC.
    Merci pour leur travail.

    Marc DUGENDRE
    Ardèche 07170

    17.05 à 08h10 - Répondre - Alerter
  • La marmite du diable est proche de l’implosion !
    voici une première réponse que je ferais à Mr Medaisko si TERRA ECO veut bien la faire paraître ? et ne pas oublier de la lui transmettre !!

    Tous les ingrédients sont présents, il ne reste vraiment plus que l’étincelle pour enflammer ce feu d’artifices !

    Reprenons depuis le début …
    ...La raréfaction irréversible et le renchérissement du coût du pétrole et du gaz amènent certains responsables politiques à envisager des solutions de court terme comme un blocage temporaire du prix des carburants ou encore l’utilisation de nos réserves stratégiques. Par manque de courage, les décideurs cherchent à nier la réalité de la pénurie à venir en continuant d’occulter les effets du dérèglement climatique !
    C’est ainsi que parmi les options envisagées, les gaz et huiles de schiste occupent une place de premier choix. Le tout est de contenter le club des « pétroliers anonymes » en gagnant un peu de temps ! Eh oui ! le problème est que ces monopoles de l’énergie (inclure aussi AREVA et EDF) ne sont pas encore prêts pour les énergies renouvelables, il leur faut le temps de s’y mettre pour ensuite nous dire :" mais l’énergie propre c’est nous !"
    ils s’y préparent ! la preuve ? Total N°1 du solaire en Europe ... Areva N°1 de l’éolien terrestre et en passe d’être aussi le leader en éolier marin ... EDF vient de racheter coup sur coup 2 petites entreprises d’éolien terrestre Vergnet et la Compagnie du Vent et Photowatt la seule entreprise française de fabrication de panneaux solaires CQFD
    et tout cela au risque d’aboutir très rapidement à un crash climatique ! car lui n’attendra pas que ces mastodontes réagissent !
    Donc, sous la fallacieuse idée que le gaz et le pétrole de schiste allaient transformer l’énorme déficit énergétique américain en des réserves pour au moins un siècle, les grosses industries pétrolières comme Chesapeake, Chevron, Exxon..., pour les plus grosses ont fait en sorte que la recherche et l’exploitation aux EU explose littéralement, ce qui a eu pour conséquence de faire chuter le prix du gaz, aujourd’hui complètement déconnecté du prix du baril là-bas, de plus de 50% cette dernière année ; il atteint à peine aujourd’hui les 2$ le million BTU (unité thermique britannique) ce qui équivaut à environ 15$ le baril de pétrole qui à la même heure oscille lui entre 100 et 113 $ sur les marchés !
    une somme ridicule en rapport des investissements consentis pour extraire cette ressource ou le forage d’un puits est estimé à 10 millions de $ ; à ce prix donc il faut produire beaucoup, beaucoup de gaz pour que ce soit rentable ! Seulement voilà :
    A ce prix il est impossible de faire du profit ! La compagnie Chesapeake vaut 1/3 de sa valeur d’il y a 3 ans ! Dernièrement elle a décidé de réduire des 2/3 le nombre de forages prévus cette année et elle a également lancé un programme de vente d’actifs pour 12 Milliards de $ afin de réduire ses dettes.
    D’autres compagnies sont en train de comprendre que les terres qu’elles ont acquises pour des milliards de $ contiennent beaucoup moins de gaz qu’espéré ! Les compagnies BP, Shell, BG&BHP Billiton, ont elles, achetées d’énormes champs ces dernières années et Exxon mobil a payé 41 milliards de $ pour reprendre l’entreprise XTO, le plus grand producteur de gaz de schiste aux EU en 2009.
    En Janvier le Département Américain de l’Énergie ( DoE) à revu à la baisse de 70% les estimations des réserves se trouvant dans les schiste du Marcellus ( formation rocheuse gigantesque qui s’étend des Rocheuses jusqu’à l’État de New York). Ce chiffre est de plus basé sur les nouvelles données des foreurs eux mêmes ! Ce qui fait dire aux mêmes foreurs que l’achat déraisonné des terres à ce prix n’était pas très sage (sic). La même chose en Pologne et en pire où la réduction des réserves est tombée de 90% suite à une série de puits non rentables dont la compagnie Chevron la première sur le terrain de jeu, à abandonné le terrain après 2 puits non productifs. La Grande Bretagne quant à elle, nouvel eldorado européen paraît il (! ?) Attends les conclusion du rapport du département de l’énergie sur les risques des forages après les secousses sismiques de Blackpool l’an dernier.
    Un autre phénomène largement passé sous silence toutes ces années d’exploitation, se fait jour aujourd’hui avec plusieurs études qui démontrent que les fuites de Méthane ( un gaz 20 fois plus puissant que le Co² comme gaz à effet de serre) ainsi que les COV qui s’échappent notamment des cuves à condensat , montrent que cette exploitation n’a rien de très propre lorsqu’on analyse le cycle complet du puits à la gazinière ! L’étude la plus récente de 27 géoscientifiques publiée dans le « Journal of Geophysical research » le 21 Février 2012 arrive à la conclusion ahurissante de 6 millions de tonnes dégazées par an juste sur le rayon de 50km autour de la ville de Denvers au Colorado soit déjà 4 fois plus que l’estimation des industriels ! Pour comparaison, cela représente l’équivalent de la pollution de 3 millions de véhicules sur une année à raison de 140grs/km de Co² émis et sur un parcourt annuel de 14000 km... ENORME ! Mais ce n’est rien comparativement au torchage généralisé des puits d’extraction pendant la phase d’exploration qui représente 300 Millions de tonnes de CO² : l’équivalent de ce que rejettent 70 millions de véhicules durant une année.
    De plus une demande molle de l’économie américaine au ralenti pour ne pas dire en récession, prédit un déferlement de transactions désespérées entre compagnies à court de liquidités financières, ce qui pourrait se traduire par autant de faillites !
    Malgré tout çà, l’aveuglement et une folie schizophrénique, poussent les américains à « inschister » davantage ! Le projet Keystone d’un gazoduc traversant l’Amérique du Nord au sud vient d’être gelé par le président (10 États s’étant opposés à son passage sur leurs territoires), le gaz produit en grandes quantités au Nord ne pouvant donc être stocké ou distribué, les gaziers le torche directement à la sortie des puits, ce qui aggrave l’effet de serre d’une part et la gabegie épouvantable d’une perte irrémédiable de cette énergie ; en clair un gaspillage monstre ! Cela représente pas moins de 150 Milliards de M3 de gaz qui partent en fumée chaque année. Dans la foulée, plusieurs membres du congrès américain (Capitol Hill) ont apporté leur soutien au projet démesuré de construction du premier port exportateur de gaz vers l’Europe et l’Asie. Évidemment, le prix payé par les européens et les japonais est respectivement de 4 à 8 fois supérieur, ce qui incite les pétroliers à exporter pour rentabiliser leurs investissements, mais paradoxalement, ce projet conduirait à la transformation d’une usine créée pour de l’importation en usine d’exportation au prix de 1,5 Milliards de $ ! lorsque la compagnie Chenière Energy commença les travaux en 2005 sur le site de Sabine Pass sur la côte de la Louisiane, du côté de Washington, on avait du mal par contre à joindre les deux bouts financièrement ! Jusqu’en 2008 ou le port à commencé à fonctionner et où il était prévu d’accueillir un tanker par jour, aujourd’hui, on a du mal à accueillir un tanker par mois ? En fait il existe 7 autres propositions de ports pour expédier du gaz à l’étranger, ce qui a suscité la colère des hommes politiques et de l’industrie gazière. L’entreprise Dow Chemicals, l’une des plus grandes industries chimique au monde à largement profité du prix bas du gaz. Elle s’est même alliée à l’Organisation écologiste Sierra Club pour empêcher les projets d’exportation ; le mariage de la carpe et du lapin ! l’objectif commun étant de garder un prix très bas : pour DOW c’est vital à son développement et pour les écologistes le fait de construire de nouveaux ports fera durer le boom du gaz et voler des Milliards d’investissements aux technologies d’énergies renouvelables. Cette alliance contre nature d’un des plus grands pollueurs de la planète avec son pire ennemi est un autre exemple de cet essor déraisonné de cette industrie !
    Un Hiver relativement doux à eu pour effet de gonfler les stocks et de donner l’idée d’une relocalisation des industries aux EU en commençant par celle très dépendante de cette énergie : les engrais ou la métallurgie ou la chimie du gaz ( Dow et sa nouvelle usine d’éthylène au Texas de 7 milliards de $) et les technologies GTL (gaz to liquid) qui permettrait aux véhicules de remplacer l’essence par ce nouveau carburant.
    Le dilemme est grand actuellement aux États Unis entre conserver cette manne à bas coût pour le marché intérieur ou alors réduire son déficit commercial et son endettement en exportant cette ressource !?
    Dans ce contexte une autre information lancée par l’amicale des foreurs annonce que tout çà n’est rien comparé aux gaz contenus dans les ZEE mondiales ( comprenez les Zones d’Expansion Économiques) que sont tous les talus continentaux de toutes nos côtes marines : nous aurions nous français la seconde ZEE au monde après les EU ! Les ressources en clathrate ou hydrate de méthane seraient de 5 à 10 fois plus importantes que les ressources terrestres de gaz au large de nos côtes... un paradis pour eux ! l’enfer pour les autres ! Pensez que l’accident de DeepWater dans le golf du Mexique est dû justement à ses hydrates de méthane !

    Mais à notre humble avis, compte tenu d’un réchauffement climatique en augmentation progressive, faisant fondre le pergélisol (appelé aussi Permafrost sont ces terres gelées en permanence et contenant d’énorme quantités de méthane) et réchauffant les océans où se trouvent aussi ces hydrate de méthane gelés, l’emballement climatique qui s’annonce va libérer très rapidement toutes ces poches de méthane.
    Compte tenu de l’étendue de ces surfaces au Canada, en Russie et au Groenland il sera impossible de le capturer sinon en y mettant le feu ( ce qui a déjà été largement démontré par plusieurs chercheurs) et la communauté scientifique de s’inquiéter à juste raison car la bombe à retardement nommée méthane est d’ors et déjà amorcée et que l’explosion n’est plus qu’une question secondaire !
    Il est minuit moins 5 docteur Folamour !

    17.05 à 08h05 - Répondre - Alerter
  • Je suis abonné à la version papier et je trouve tout simplement scandaleux que vous laissiez cette personne (qui raconte quand même des âneries assez énormes) s’exprimer ainsi sans aucun contrepoids. Il me semble que votre rôle est de retranscrire "la vérité" le mieux possible, et dans ce cas de figure, il aurait fallu soit contrecarrer pendant l’interview cette personne et lui opposer vos vues, soit publier à la fin un démenti des non-sens que cette personne affirme comme vérité absolue.
    Je suis franchement très déçu de ce manque de courage et de responsabilité.
    Rien que moi, dans ma petite vie, j’essaie de convaincre les gens qui ne croient pas au réchauffement et tout, mais vous avez il me semble une ambition plus grande à mettre en valeur.

    Un lecteur assidu.

    16.05 à 10h55 - Répondre - Alerter
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