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Forêt du Liban : la protéger, c’est l’adopter

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Forêt du Liban : la protéger, c'est l'adopter
(Crédit photo : DR)
 
Au pays du Cèdre, les arbres font grise mine, tandis que le trafic routier explose. Pour éviter l’asphyxie, une ONG propose aux automobilistes de parrainer des bois.
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Moins d’arbres, mais toujours plus de voitures. En 1965 au Liban, la forêt recouvrait 35% du territoire. Décimée par les incendies, les abattages illégaux et quinze années de guerre – entre 1975 et 1990 –, elle n’en occupe aujourd’hui plus que 7%. Parallèlement, à Beyrouth, le trafic routier explose – 600 000 véhicules circulent chaque jour dans la capitale – et représente 80 % de la pollution du pays. Un constat alarmant qui fait réagir l’ONG Terre Liban (Tentons ensemble de réaliser un rêve pour nos enfants), créée en 1994.

Pousser la chansonnette

« Les coupables de la pollution, ceux qui font du business et roulent en grosses voitures, ont les moyens de payer. Pourquoi ne pas les responsabiliser ? », propose Paul Abi Rached, le président de l’asso, qui pousse régulièrement la chansonnette pour faire passer son message. En juillet, ce diplômé en droit de l’environnement lance, avec 35 bénévoles, le projet « Carbon neutral car ». L’idée : les automobilistes adoptent des arbres pour contribuer au reboisement de la forêt. Pour le moment, une dizaine de sociétés participent. « Nous négocions actuellement avec des multinationales pétrolières », précise, confiante, Rita El Hage, bénévole de l’ONG.

Coup de pub écolo

Adopter un arbre coûte 2 dollars (1,5 euro). Les entreprises fournissent la liste de leurs véhicules, renseignent la marque, la puissance du moteur et le nombre de kilomètres parcourus par jour. Terre Liban calcule alors combien d’arbres devront être adoptés pour compenser le rejet en CO2 de chaque voiture. En échange, l’automobiliste reçoit une vignette qui indique le nombre de végétaux sauvés. La société peut aussi s’abonner à l’année en parrainant une forêt entière : cela permet de financer son entretien, son équipement en matériel incendie et le gardiennage.

L’ONG reconnaît que les entreprises voient le projet comme un coup de pub écolo : « On aimerait que des lois soient votées, comme en Australie, mais ici certaines taxes en vigueur ne sont déjà pas appliquées, alors on essaie d’avancer autrement », se résigne Paul Abi Rached. Face à un Etat qui se désintéresse de l’écologie, le combat de Terre Liban est difficile à mener. Mais il est vital de convaincre les Libanais d’agir rapidement, s’ils ne veulent pas voir le pays du Cèdre se transformer en pays du bois mort. —

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