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Flambée des prix alimentaires : à chacun sa stratégie

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Flambée des prix alimentaires : à chacun sa stratégie
(Crédit photo : Svdmolen/Wikimedia)
 
Les prix du lait, du blé, de l'huile grimpent. Et les pays, que font-ils ? Certains ouvrent, d'autres ferment leurs frontières. Et d'autres s'en vont acheter des terres en Afrique.
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Nouveau pic historique des prix à l’alimentation en janvier. Dans le panier de la FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), le prix des céréales a atteint son plus haut niveau depuis 2008, les huiles ont grimpé de 5,6%, le lait de 6,2% et le sucre de 5,4% par rapport au mois de décembre. La spéculation sur les matières premières et denrées alimentaires va bon train. Seule l’étiquette accolée à la viande est restée globalement inchangée. Le panier risque encore de s’alourdir : « ces prix élevés devraient se maintenir dans les mois à venir », a déclaré l’économiste expert en céréales de la FAO, Abdolreza Abbassian. Que font les pays en réaction à cette flambée des prix ?

- Les opportunistes :

Pas question de déprimer. Une telle hausse des prix, c’est une aubaine. Le 3 février, le président biélorusse Alexander Lukashenko a déclaré : « Notre objectif c’est de tirer un maximum de bénéfices de l’exportation de produits laitiers de haute qualité », rapporte le site d’information Telegraf.by En 2010, la petite République a exporté 4 millions de tonnes de lait, soit 50% de sa production. Désormais, elle table sur un doublement des exportations d’ici à 2015. « Aujourd’hui, les gens font la queue pour les produits laitiers. Ils ne demandent même pas les prix » a déclaré le président à l’agence d’information Belta, citée par Telegraf.by.

- Les philanthropes :

Une flambée des prix alimentaires ? Aidons les autres, s’écrie la France. Le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire assurait le 11 janvier qu’il n’était pas question de limiter les exportations de blé. « Avec le retrait de la Russie l’été dernier (touchée par une grave sécheresse, ndlr), la France est le seul fournisseur de blé avec les Etats-Unis. Limiter les exportations françaises aurait pour conséquence une nouvelle flambée des prix mondiaux », a ainsi expliqué à l’AFP Pierre Dupeyroux, analyste au cabinet de courtage Plantureux. C’est généreux. A moins que... « Il n’y a pas de problème d’approvisionnement du marché du blé ni en France, ni en Europe », a assuré de son côté Philippe Pinta, président de l’Association des producteurs de blé (AGPB). On comprend mieux. Jusqu’ici la France a plutôt profité de la déroute russe. Elle prévoit même de boucler ses exportations en avril. Que se passera-t-il entre avril et juin, date de la prochaine récolte ? La France continuera-t-elle d’être philanthrope ? Ou réservera-t-elle ses stocks pour la consommation nationale ?

- Les radins :

L’été passé, la Russie, malmenée par une sévère sécheresse a suspendu ses exportations. Mais l’Ukraine fut aussi touché par la canicule estivale. Résultat : le plus gros producteur d’orge et le 6e de blé, a imposé des quotas à l’exportation en octobre, précise CBC-Radio Canada Le 2 février, c’est la Moldavie qui s’y est mise. Soucieuse de couvrir les besoins de sa population, le pays a imposé une interdiction d’exporter sur le blé.

- Les prudents :

La Chine tremble. Comment va-t-elle nourrir ses 1,3 milliard d’habitants ? D’autant qu’une sécheresse ravage les régions céréalières au Nord du pays. Ce mercredi, le gouvernement central s’est promis de stimuler la production céréalière, rapporte le site « Chine informations ». Pour encourager ses paysans, le gouvernement a imaginé une carotte : il va élever le prix minimum d’achat des céréales en 2011... de 21,9% ! Mieux pour assurer ses arrières le géant asiatique s’est lancé dans la colonisation agricole. Des compagnies étatiques lorgnerait notamment vers les terres de Zambie, du Mozambique, du Laos et d’Indonésie rapportait en 2009, un rapport de la FAO. Même stratégie pour les pays riches du Moyen-Orient. Le Qatar, la Libye ou le Koweit aurait acheté – ou seraient en passe de le faire - des milliers d’hectares de terrain en Afrique sub-saharienne et en Asie du Sud-Est.

- Les victimes :

Mais quand les prix grimpent, il n’y a pas que les vernis, les riches ou les philanthropes, il y a aussi et surtout les pauvres qui subissent la flambée de plein fouet. Pressé par la menace de pénurie, le Bangladesh a décidé d’accélérer l’importation de riz et de blé. Le pays redoute que les prix n’embrasent une population dont 40% vit avec moins de 1 dollar par jour.

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