Entretiens d’embauche, formations, réunions et conférences, chez Fibel, une entreprise américaine spécialisée dans la gestion de la relation client, l’anglais est omniprésent. Un peu trop au goût des salariés. Même les contrats de travail sont en partie écrits en anglais, pour la partie relative à la rémunération variable. En violation de la loi, qui oblige les employeurs à rédiger les contrats en français.
Mondialisation heureuse...
"S’il n’y avait que ça", soupire un salarié qui préfère garder l’anonymat par crainte de représailles. Il y a aussi le fait que les salariés doivent écrire le compte rendu de leur entretien annuel d’évaluation...en anglais. Qu’importe si le dit entretien s’est déroulé dans la langue de Molière. Malheur aux fauteurs d’orthographe et de syntaxe, "on vous le reprochera", se désole l’infortuné salarié.
Dans la même veine, les nouveaux embauchés ont droit en guise de cadeau de bienvenue à un livre du patron - spécialiste de la "Net économie" - en anglais bien sûr, bien que la version française soit disponible en librairie. Plus ubuesque encore : les enquêtes de satisfaction envoyées aux clients français sont elles aussi rédigées en anglais, avec à la clé un présent de premier choix : une casquette de base ball. La mondialisation heureuse existe, les salariés de Fibel peuvent en témoigner.
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