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FNE : la campagne qui buzze !

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1ère affiche de FNE pour dénoncer les algues vertes.

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2ème affiche de FNE sur les algues vertes.

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Le visuel de FNE contre les OGM jugé ’trop agressif’ par la régie de la RATP.

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2ème affiche de FNE contre les OGM.

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L’affiche inspirée de Kill Bill pour dénoncer les ravages des pesticides sur les abeilles.

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2ème visuel de FNE pour dénoncer l’utilisation des pesticides.

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La précédente campagne de pub de FNE pour sensibiliser sur l’effondrement des colonies d’abeilles.

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Une ancienne campagne des Verts contre les OGM.

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Une affiche d’une ONG thaïlandaise contre les pesticides.

 
Joli coup médiatique pour France Nature Environnement. Sa dernière campagne a fait parler d'elle avant même d'être affichée. Et sur le web, ils sont très nombreux à la relayer.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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« Campagne choc », « FNE met le feu », « ça dégaine »... autant de formules utilisées par les blogueurs pour relayer le message des 6 affiches réalisées par l’agence Mediaprism Group pour la France Nature Environnement, fédération qui regroupe 3 000 associations françaises de protection de la nature et de l’environnement.

Changement de ton pour cri d’alarme

L’objectif ? «  En finir avec les images bucoliques et les discours gentillets » et « alerter les Français sur les dégâts provoqués par l’agriculture intensive peu respectueuse de notre environnement ». A quelques jours de l’ouverture du salon de l’agriculture, c’est un effet boomerang joliment orchestré pour répondre à la petite phrase lancée l’an dernier par Nicolas Sarkozy. « Non, l’environnement, ça ne commence pas à bien faire » rétorque FNE avec cette campagne.

Sur le web vert, ce sont les blogueurs intéressés par la communication éthique qui, les premiers, l’ont relayée. Le 7 février Aurélia, sur Influence Ethique note - non sans humour - un ton « moins mielleux » que dans la précédente campagne de la Fédération (ci-dessous). Aurélia estime que ces visuels vont « sans doute éveiller l’intérêt du grand public et des médias ». Bien vu. Une opinion également partagée par Com non Profit.

7.

Le blog de Sircome analyse aussi le changement de ton de FNE : « Jusqu’alors, ce genre de campagne offensive (que les professionnels de l’agriculture qualifieront sûrement d’offensante) était plutôt le fait d’ONG comme la Fondation Nicolas Hulot ou Greenpeace ou alors d’associations plus locales comme Eau & Rivières de Bretagne (avec la campagne Jeannette par exemple). C’est intéressant de voir FNE se positionner sur ce créneau et essayer de sortir de l’ombre ! ». Mais le blogueur remarque aussi que « le visuel choc du pistolet-épis de maïs sur la tempe n’est pas nouveau, il a déjà été utilisé, avec un poireau, par l’ONG IPM Thaïland (dont la position vis-à-vis des pesticides est très claire comme en témoigne leur rapport intitulé “Avez-vous pris votre dose de poison aujourd’hui ?”) et par Les Verts, avec une banane... »

9. 8.

Une audace qui ne plaît pas à tout le monde

Même si le but de FNE n’est pas d’insulter les agriculteurs, « nul doute que cela ne va pas apaiser les relations entre agriculteurs conventionnels et associations environnementales » estiment les Eco-Sapiens. C’est certain : dès le vendredi 11 février, deux fédérations interprofessionnelles porcine et bovine (l’INTERBEV et l’INAPORC) ont saisi le TGI de Paris pour empêcher la diffusion des deux visuels « algues vertes » et « gros menteur ». Leur demande a été rejetée, et vingt-et-une affiches devaient être placardées sur les panneaux du métro.

Le hic, c’est que le sujet est ultra-sensible. Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, parle de « scandale et de provocation » et accuse FNE de « se livrer à des raccourcis inacceptables sur le vieux refrain agriculteurs=pollueurs ». De son côté, Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Ecologie, défend « le droit d’expression des associations environnementales, c’est un principe fondateur du Grenelle de l’Environnement. »

Et ce n’est pas tout : la régie publicitaire de la RATP, Métrobus, a décidé de censurer certaines affiches de la campagne sous prétexte que leur message est « trop agressif » et qu’elles visent directement les éleveurs : « Ces visuels très dénigrants sont contraires au principe de neutralité du service public » se justifie-t-elle dans les colonnes du Parisien.) Mais dans ce cas, pourquoi Métrobus n’a pas agi de la sorte pour la récente campagne de Virgin qui faisait passer, selon certains, la vieillesse pour une maladie ?

Réactions démesurées

Pour couronner le tout, le Conseil régional de Bretagne porte également plainte contre FNE pour atteinte à l’image de la région. Qui ternit vraiment l’image de la Bretagne ? se demandent les élus écologistes locaux sur leur blog.

« Le Conseil régional a-t-il déjà attaqué en justice les acteurs qui représentent une part importante des pollutions qui portent atteinte à leur tourisme ? » se demande aussi Ripe Green Ideas qui doute de la pertinence d’une telle action : « ce n’est pas vraiment très réfléchi de leur part », en entretenant la polémique, cela ne fait que donner que plus d’échos à cette campagne !

Sur Generation EcoGreen, on s’interroge également : « pourquoi le FNE ne pourrait-elle pas s’exprimer ? On laisse bien se multiplier les campagnes trompeuses et abusives : le “greenwashing” pullule ! Voilà donc une publicité audacieuse, qui plus est, sur un ton décalé et humoristique, qui espérons-le, fera au moins réfléchir les citoyens… »

En attendant, pour réagir à la censure de la campagne, le blog Terre et Mer vous propose de signer une pétition lancée par Yann Barthelemy de FNE et Alain Uguen de l’Association Cyber @cteurs. Vous pouvez aussi faire comme Olivier de Quotidien Durable et relayer tant que possible autour de vous la campagne de FNE.

Une affaire à suivre...

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  • Je trouve l’article intéressant j’avais vu une info sur le site be-actu.fr
    je ne retrouve plus l’article en tout cas merci

    31.12 à 16h43 - Répondre - Alerter
  • Faut peut être demander à Bruno Le Maire ce qu’il en pense ....

    http://www.youtube.com/watch?v=E3jF...

    ...... Euh non il ne faut pas lol !!

    28.02 à 14h49 - Répondre - Alerter
  • Luc-Olivier Lafeuille : FNE : la campagne qui buzze !

    L’équipe de Kleen’up est scandalisée par les propos du Président Sarkozy au sujet de cette campagne.
    Nous nous sommes engagé dans une campagne de soutien à France Nature Environnement.

    http://www.kleenup.me/blog/pollutio...

    19.02 à 16h18 - Répondre - Alerter
  • Pour ma part, je réagis surtout par rapport à l’attitude de la RATP. En 2008, j’ai échangé avec leur service clientèle sur une affiche qui m’avait choqué (une position qui d’ailleurs n’engage que moi, là n’est pas la question : ceux qui ont vu l’affiche s’en souviennent probablement, j’ai choisi de retirer le nom du message pour éviter tout débat hors sujet).

    La réponse était une telle démonstration de langue de bois et de foutage de g..... que je l’avais gardée (voir plus bas). Il semble que la RATP ait depuis revu son interprétation de la liberté d’affichage, mais tombe également dans le panneau du "buzz", pourtant cité dans la réponse comme justification d’autoriser des affiches provocatrices et/ou choquantes !

    A force de prendre ses clients pour des imbéciles, on prend de gros risques avec son image...

    > Message du 14/01/08 11:47
    > De : "- CML/AKIO-0101"
    > A : XXXXXXXXXXXXXXXXXXXX
    > Copie à :
    > Objet : Relation general []
    >
    > Bonjour,
    >
    > La RATP est tout à fait sensible à la portée morale de certaines campagnes publicitaires et elle veille, en toutes circonstances, à proscrire des espaces dont elle est responsable les affiches publicitaires véhiculant une atteinte à la morale ou faisant l’apologie de la violence.
    >
    > Je tiens à vous informer que la RATP est tenue de se conformer au principe de la liberté d’affichage, tel qu’il est défini par la réglementation en vigueur. En conséquence, ni la RATP, ni la société à laquelle elle a confié la gestion de ses espaces publicitaires ne peuvent s’ériger en censeur d’une publicité lorsque celle-ci respecte cette réglementation.
    >
    > En outre, l’expérience a maintes fois prouvé qu’une censure pouvait aller à l’encontre du but recherché, en raison de la réaction qu’elle provoque dans l’ensemble des médias et de la notoriété accrue que ne manque pas d’en tirer l’affiche incriminée.
    >
    > Dès lors qu’une affiche publicitaire n’a pas fait l’objet d’une mesure d’interdiction et ne transgresse pas les règles définies par le code pénal, rien ne saurait s’opposer à son affichage. En cas de refus, la RATP risquerait d’être assignée en justice par les annonceurs pour refus de vente et condamnée à leur verser des dommages et intérêts.
    >
    > Il est important de savoir que les recettes de la publicité participent d’une manière significative à la couverture des dépenses d’exploitation de la RATP et contribuent au maintien à 40 % de sa valeur réelle du coût du transport acquitté par les voyageurs.
    >
    > Enfin, au delà de ces aspects législatifs et financiers, il est certain que la publicité contribue à l’animation des espaces.
    >
    > Cordialement,
    >
    > XXXXXXXXXXX XXXXXXXXXXXX
    > Département Commercial / Relation de service
    >
    >
    > --------------------------------------
    > VOTRE MESSAGE ADRESSÉ À LA RATP
    >
    > Expediteur : XXXXXXXXXXXX
    > E-mail : XXXXXXXXXXXXXX
    > Sujet : relation general []
    >
    > Message :
    >
    > Bonjour,
    >
    > Je vous contacte pour vous faire de ma profonde indignation, suite à un trajet en métro aujourd’hui samedi 12/01/08. Je me suis en effet rendu à Paris en empruntant la ligne 9, et en passant par la station Michel-Ange Molitor, j’ai été confronté à l’affiche présentant le spectacle de XXXXXXX XXXXXXX. Affiche que j’ai pu voir à plusieurs reprises dans d’autres stations, sur d’autres lignes lors de mes déplacements de cette journée.
    >
    > Je ne sais pas depuis combien de temps cette affiche est présente dans le réseau RATP, mais c’était la première fois que je la voyais, et je vous avoue qu’elle m’a profondément choqué et indigné. Au cas où vous l’ignoreriez, il s’agit d’une photo montrant M. XXXXXXX en train de faire un geste de la main qui signifie "Va te faire foutre", ou "Va te faire mettre", pour rendre aussi fidèlement que possible l’impression du spectateur.
    >
    > La régie publicitaire de la RATP n’a-t-elle donc aucun discernement ? Aucun respect de ses clients ? La RATP elle-même n’a-t-elle donc aucun amour propre, aucun sens des valeurs de service et de respect qu’elle est censée représenter ? Le métro parisien est déjà particulièrement opressant grâce aux 4x3 omniprésents, comment pensez-vous que l’on puisse se sentir quand ces panneaux deviennent en plus insultants ? Car au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, le geste de M. XXXXXXX s’adresse directement aux personnes qui voyagent dans le métro, à vos clients !
    >
    > Alors certes, vous pourrez me dire que je n’ai pas le sens de l’humour. J’ai 31 ans et je ne pense pas particulièrement [m’accrocher] à la morale envers et contre tout. Mais je suis désolé, il y a des limites à ne pas dépasser. Grâce à la publicité omniprésente et bien souvent de peu de goût (on y croise aussi bien des gros plans racoleurs de la misère du monde que des femmes-objets de 2m de haut en lingerie fine...), le métro parisien est déjà tout à fait navrant quand on le compare aux réseaux de certaines autres capitales (allez à Taipei, vous aurez l’impression de changer de planète !), mais au moins l’air y est respirable et les stations relativement propres (à part quelques odeurs d’urines plus ou moins tenaces), il "suffit" de regarder ses chaussures pour ne pas trop subir le contenu lénifiant qui couvre les murs des stations. Mais lorsque je paie 65 euros chaque mois, ce n’est sûrement pas pour me faire insulter [...].
    >
    > Je note toutefois une profonde ironie dans le fait que la RATP dépense des sommes relativement importantes pour "éduquer" ses clients (campagnes sur la propreté et la bonne conduite dans les transports, tri sélectif...) et envoie en parallèle ce message qui appelle somme toute à se "foutre de tout" ! J’en rirais presque, si tout ceci n’était pas si parfaitement lamentable.

    > [On aura un jour] peut-être droit, enfin, à ce que nos trajets dans le métro ne soit plus considérés comme du "temps de cerveau disponible"...

    19.02 à 12h17 - Répondre - Alerter
  • Une fois de plus, je regrette que Terra Eco enfourche la facilité qui est d’aboyer avec les loups, en applaudissant la campagne FNE, avec ce titre qui en dit long :"FNE : La campagne qui buzze" !
    Voyons un peu de sens critique et d’analyses, comme par exemple ce qu’exprime parfaitement la position de David, voir les commentaires plus haut. Alimenter la provocation des uns contre les autres ne donnent rien de positif, c’est irresponsable !
    Comme c’est irresponsable d’indiquer que la motivation de cette campagne, c’est de faire la nique aux propos de notre Président lors du dernier Salon de l’Agriculture !
    Comment voulez-vous que le Peuple Français prenne au sérieux la cause écologique, avec de tels comportements ! Une Agence Publicitaire peut vous proposer des visuels qui choquent, facile, mais la maturité du discours.....C’est plus difficile, Messieurs du FNE et de Terra Eco !

    19.02 à 02h14 - Répondre - Alerter
  • Cette campagne fait justice aux agriculteurs-paysans qui ont été méprisés et marginalisés depuis des dizaines d’année par les promoteurs de l’agriculture "productiviste" dopée aux subventions, crédits et produits toxiques
    Une minorités de leaders profiteurs du système , complices de l’agro-business , ont imposé leur point de vue à la majorité qui s’est endettée, empoisonnée en empoisonnant la terre et l’entourage .
    Il faudrait demander des comptes à ces leaders dirigeants d’organisations ,de coopératives et de banques agricoles .
    Qu’on fasse la lumière sur leurs biens acquis sur le malheur des autres agriculteurs et au détriment de l’environnement , même si l’État a une grande part de responsabilité, il y a aussi des individus dont il faut faire le procès public

    18.02 à 13h50 - Répondre - Alerter
  • Communiqué d’Eau et Rivières de Bretagne :
    "Membre de France Nature Environnement, et particulièrement engagée sur le dossier des marées vertes, Eau & Rivières de Bretagne n’a pourtant pas été associée, ni de près ni de loin, à la campagne de « communication » de FNE !

    Par la voix de son président Jo HERVE, l’association « regrette profondément cette absence de concertation préalable. »
    Selon les responsables de FNE, le choix du thème des marées vertes et le ton du message ont été effectués en réaction à l’amendement LE FUR adopté en juillet dernier dans la loi de modernisation agricole. Cet amendement qui fait reculer la prévention des pollutions et des nuisances causées par l’élevage industriel avait provoqué une vive émotion en Bretagne, notamment chez les élus confrontés chaque année aux échouages d’algues vertes.
    Pour Eau & Rivières de Bretagne, ceci démontre que sur des sujets aussi sensibles que celui des élevages industriels et de la pollution des eaux, il faut se garder de porter atteinte aux équilibres patiemment construits, et éviter toute forme de provocation qui conduit inévitablement à des surenchères."
    http://www.eau-et-rivieres.asso.fr/

    17.02 à 23h50 - Répondre - Alerter
    • Cette campagne s’appelle de l’intégrisme et du racisme anti-paysan. Le justifier s’appelle de la collaboration !

      18.02 à 12h37 - Répondre - Alerter
      • Ils ont vu leurs voisins empoisonner la terre qu’ils essayaient de respecter , les narguer avec leur matériels , leur mode de vie et de consommation à crédit , accumuler les terres réduire le nombre de paysans et faire disparaître des fermes
        Les anti-paysans sont ceux qui ont été complices des banques , des marchandes de produits et de machines
        regardez autour de vous , il ne sont pas très nombreux mais vous les connaissez , ils savourent une retraite dorée grâce à des biens immobiliers accumulés

        18.02 à 14h05 - Répondre - Alerter
  • Le pire de certaines haines, c’est qu’elles sont si viles et rampantes qu’il faut se baisser pour les combattre.

    C’est une incitation à la haine contre une minorité. Tout cela est mensongé puisque l’élevage est mis hors de cause par les scientifiques, en ce qui concerne les algues vertes. Ce sont les phosphates rejetés par les villes qui développent les marées vertes. Cependant, ce sont les villes qui achètent le silence des écolo en subventionnant leurs associations.

    Parole d’écolo ne vaut pas parole de scientifique !

    17.02 à 21h49 - Répondre - Alerter
    • Pierre Monségur : Toute cette haine

      Un article sur le sujet dans midi onze, à lire en cliquant ici.

      18.02 à 11h13 - Répondre - Alerter
      • Pour éradiquer les algues vertes, flinguer les paysans ne changera rien au phénomène des marées vertes. En effet, nous sommes tous responsables !

        Pour leur croissance, les végétaux ont besoin à la fois d’azote (les nitrates) et de phosphore (les phosphates). Dans la nature non transformée par l’homme, les nitrates sont abondants, puisqu’ils sont un chaînon du cycle de l’azote (l’air est constitué à 80% d’azote).
        Au contraire, les phosphates, qui proviennent de l’érosion des roches, sont en très faible concentration.
        Si l’on augmente les apports en nitrates dans un milieu aqueux comme les rivières sans augmenter les apports en phosphates, on n’accentue absolument pas la prolifération végétale,les phosphates en faible concentration constituant le "facteur limitant".
        Si, à l’inverse, l’on augmente les apports en phosphates, comme on le fait sans contrôle depuis des années, on touche alors au "facteur limitant" ; et l’on accroît irrémédiablement la prolifération végétale.
        On pourra s’acharner à diminuer les apports en nitrates dans les estuaires, on ne parviendra jamais, si on ne s’attaque pas à ces accumulations de phosphates dans les sédiments des estuaires (la seule mesure logique et efficace), à corriger le phénomène des algues vertes (sources : INRA http://www.inra.fr/dpenv/barroc48.htm et l’institut de l’environnement http://www.institut-environnement.f...).

        Question : d’où viennent les phosphates ? Essentiellement des rejets urbains. Ce n’est pas un hasard si les plages envahies sont proches de grandes villes ou stations balnéaires (baie de Saint Brieuc, Lannion …). De nombreuses villes côtières n’ont la capacité à traiter les eaux usées de leur population dont le nombre est multiplié par 4 ou 5 l’été. Et que dire des communes qui n’ont toujours pas de tout à l’égout ; des communes qui stockent leurs effluents dans des lagunes de décantation et laissent le surplus déborder dans le ruisseau voisin en cas de fortes pluies. Et pour preuve le risque de condamnation de la France par la commission européenne dans le traitement des eaux usées (cf. annexe ou http://www.bladi.net/forum/133275-f...).
        Cependant, certains élus, préfèrent charger les agriculteurs au sujet des nitrates et fuient leur responsabilité afin d’éviter les investissements. Quant aux écologistes, ils préfèrent tirer à boulets rouges sur une profession ne représentant que 5% de la population afin de tenter de rallier l’opinion à leur cause ; et se taire pour le traitement des eaux usées chargées en phosphates et nitrates afin de ne pas se mettre à dos 95% de l’électorat. Ces normes devraient être appliquées depuis la date-butoir du 31/12/2000 ! Et pourtant, les écologistes ne font aucun scandale sur ce sujet …
        Malheureusement, les sédiments des plages sont chargés en phosphates pour plus de 100 ans. Alors que faire ? Dans l’immédiat : draguer la baie de ses alluvions ? et surtout traiter en amont avec des stations d’épuration efficace pour le phosphore. De nouvelles normes européennes seront applicables pour les villes en 2015.
        Pour être complet, un élément est déterminant dans le développement des algues vertes en Bretagne : il s’agit de la faible profondeur des eaux de mer. Cette caractéristique est quasiunique dans le monde. C’est pourquoi nous retrouvons les ulves uniquement sur certains sites localisés (baies et grèves) et non pas sur toutes les côtes bretonnes comme nous font croire les écologistes ou les médias.

        Heureusement, la profession agricole n’a pas attendu 2015 pour travailler en faveur de l’environnement. Et contrairement aux clichés, les élevages porcins ont été les plus soucieux et les premiers à s’investir dans l’environnement depuis plus de 10 ans. Des chiffres publiés dans Ouest-France (Edition du 22/03/2007) présentent 110 bassins versants en Bretagne :
        * 2001 : 37 bassins versants (sur 110) non-conformes ( eau > à 50 mg au moins 1 fois dans l’année)
        * 2005 : 15 bassins versants non-conformes
        * 2007 : 9 bassins versants non-conformes.
        Ainsi, malgré l’abaissement en azote des bassins versants, les algues vertes restent bien présentes malgré les améliorations obtenues par l’agriculture. Les spécialistes s’accordent à dire qu’il faudrait une eau à moins de 5 mg et une température faible pour que les nitrates influent sur les quantités d’algues vertes. Cette situation est impossible puisque la nature produit d’elle-même cette quantité de nitrate. Conclusion : le « facteur limitant » n’est pas l’azote mais bien les phosphates.

        Ce que les écologistes ne savent pas faire : améliorer l’environnement, l’agriculture l’a fait. En effet, le monde paysan ne communique pas dans les médias, ne fuit pas ses responsabilités : Il agit.

        18.02 à 13h15 - Répondre - Alerter
  • Le jour où les agriculteurs et les écolos auront compris qu’ils sont du même côté et pas les uns conte les autres, ce sera possible d’avancer. En attendant, de provoc’ en provoc’, la situation ne va pas s’améliorer, bien au contraire.

    17.02 à 16h44 - Répondre - Alerter
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