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18-06-2008

Euro 2008 : la balle à l’environnement

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Euro 2008 : la balle à l'environnement
 
Les ministres suisse et autrichien de l’environnement crient à la faute. Les pays organisateurs reprochent à l’Euro 2008 ses émissions de carbone. L’UEFA réplique que le développement durable est appliqué partout dans ses stades.
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Avec ses dizaines de millions d’aficionados à travers le monde (2,1 millions d’affiliés rien qu’en France), le football est le sport le plus populaire de tous les temps. Et il se doit de montrer l’exemple à l’occasion de compétitions internationales comme l’Euro 2008.

C’est en tout cas l’avis de messieurs Leuenberger et Pröll, respectivement ministres de l’environnement en Suisse et en Autriche. Les deux co-organisateurs du Championnat d’Europe sont furieux : l’UEFA a refusé plusieurs enquêtes sur le climat pendant ses matches.

Afin de compenser, le conseiller suisse a demandé à la fédération de Platini d’acheter des certificats d’émission de CO2. Pour que le bilan de la compétition soit neutre, il faudrait qu’elle débourse environ 930 000€.

Un investissement qui ne devrait pas peser lourd face aux 620 millions d’euros de bénéfice attendus. D’autant plus que l’UEFA, association reconnue d’utilité publique, ne paye quasiment pas d’impôts…

Après le Green Goal

Cette 13ème édition avait pourtant reçu la bénédiction des fées Ecologie, Economie d’énergie et Respect des normes HQE (Haute qualité environnementale). Depuis le baptême du Green Goal pour le Championnat du monde 2006, le foot s’est résolument engagé sur la voie de la rédemption verte.

La construction des stades s’est faîte intelligente, en fonction de l’orientation solaire, du terrain, des vents dominants... Des systèmes de récupération de l’eau de pluie pour l’arrosage de la pelouse ont été mis en place, et on travaille même sur un gazon moins gourmand en eau et plus résistant, qui n’aurait pas besoin de recevoir une lumière artificielle.

En matière d’énergie, la seule norme obligatoire est le Règlement thermique 2005, qui fixe le seuil de consommation entre 110 et 130 kW par mètre carré et par an pour chauffer l’enceinte.

Avec son toit surmonté de 7 000 panneaux solaires, le Wandkorf de Berne surnommé « stade de Suisse » détient le record mondial pour un équipement sportif. A noter que pendant le championnat, deux centrales voisines (une éolienne et une hydroélectrique) aident à l’alimenter.

5,4 millions de spectateurs

Une charte pour le développement durable a même été signée. Elle promet, entre autres, une meilleure gestion des Fans zones officielles, prêtes à accueillir 2 millions de supporters.

Les organisateurs se sont attelés au problème (récurrent en milieu sportif) de la vente de boisson et de nourriture. Outre une production régionale ou issue du commerce équitable, le but est de réduire les déchets (les gobelets réutilisables font recette) et de privilégier le recyclage. Emballages minimum et systèmes de réfrigération sans CO2, de quoi responsabiliser les 5,4 millions de spectateurs espérés.

En attendant, la Suisse et l’Autriche se félicitent du succès des « billets combinés ». Appliquant la formule entrée au stade + abonnement général au transports publics, ils permettent de se déplacer gratuitement entre le domicile (ou l’hôtel) et le stade (ou l’aéroport) le jour du match et jusqu’à 12 heures après.

D’après les chiffres officiels, 60% des fans utilisent déjà les transports publics, ce qui évite les embouteillages avant et après. On a même pensé aux courageux, avec 700 places de stationnement pour vélo supplémentaires.

Les financeurs se frottent les mains. Sur les 31 matches, l’audience cumulée serait de 8 milliards de téléspectateurs, répartis dans 170 pays.

Mais certains s’amusent à des calculs plus farfelus. Selon le groupe énergétique Allemand E.ON, la non-qualification des Anglais à ce Championnat d’Europe est bonne pour l’environnement. 70 millions de télé seraient potentiellement éteintes, pour une économie de 1336 tonnes de CO2 (sans parler des transports). Seul inconvénient : les Russes se sont qualifiés à la place... et ils sont trois fois plus nombreux.

(Crédit photo : Flickr)

Sources de cet article

- Article de La Tribune de Genève

- Chiffres de l’Insee sur les licences sportives

- Rapport Green Goal pour la Fifa

- Charte du développement durable pour l’Euro 2008

- Chiffres de Swissinfo

A lire aussi sur Planète Terra :

- Stade mouvant

- A l’ère de l’e-ticket

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