Après le « travailler plus pour gagner plus », voilà le « travailler moins et/ou gagner moins, pour sauver son entreprise ». Nicolas Sarkozy a indiqué lors de son allocution ce dimanche 29 janvier qu’il allait demander aux partenaires sociaux « de négocier dans les deux mois qui viennent sur les accords dits de compétitivité-emploi ».
Ceux-ci permettraient aux entreprises en difficulté de négocier avec les syndicats une modulation temporaire du temps de travail et ou des salaires pour coller avec l’activité. En clair, demander aux employés de travailler moins et donc de gagner moins, ou même de travailler plus en gagnant autant ou à peine plus. En échange, l’entreprise s’engage à préserver l’emploi. Jusqu’ici, de tels accords étaient possibles uniquement avec l’aval de l’ensemble des salariés. Une expérience a été menée à l’usine Continental de Clairoix (Oise), mais celle-ci a tout de même fermé ses portes en 2011. Une autre expérience plus concluante a été menée à Poclain Hydraulics, à Verberie (Oise).
Désormais, il suffira que le projet soit signé par les syndicats représentant au moins 30% des salariés, sans opposition de syndicats représentant plus de 50% du personnel pour que le texte soit appliqué. L’ensemble des salariés devront alors s’y soumettre. L’Allemagne avait déjà tenté un dispositif similaire en 2008, avant de lui préférer le chômage partiel.
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