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votre maison en 3D ?
25-03-2015
Mots clés
Logement
Monde

Et si vous imprimiez 
votre maison en 3D ?

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Et si vous imprimiez votre maison en 3D ?
(Illustration : Guillaumit pour « Terra eco »)
 
Certains architectes l’affirment, cette nouvelle technique répondrait rapidement à la pénurie de logements dans le monde. Mais est-ce vraiment écolo ?
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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En janvier dernier, l’entreprise Winsun frappait un grand coup. Grâce à une imprimante 3D hors norme de 6 mètres de haut, 10 de large et 40 de long, ses ingénieurs ont fabriqué dans une usine les pièces d’un immeuble de cinq étages et celles d’une villa de 1 100 m2, puis assemblé le tout dans un parc industriel de Suzhou, dans l’est de la Chine. En avril 2014, ils avaient accompli une autre performance : imprimer – avec cette fois une machine de 32 m de long, 10 de large et 6,6 de haut – dix maisons de 200 m2 en vingt-quatre heures ! Le tout avec du béton composé de déchets issus du bâtiment. Le grand emballement autour de l’impression 3D n’épargne pas le secteur de l’architecture. En Europe, en Asie, en Amérique du Nord, des designers pionniers rêvent d’imprimer en série, couche après couche, des maisons en un temps dérisoire. Tous l’affirment haut et fort : l’impression 3D est une solution écolo pour répondre à la pénurie de logements dans le monde. Ça paraît simple comme un jeu de construction pour enfant… Une utopie techno de plus ?

Des prix riquiqui

Les Chinois de Winsun affirment, sur leur site Internet, qu’avec leurs prouesses, on peut économiser 60% de matériel, 70% de temps et 80% de main-d’œuvre. L’entreprise promet des prix riquiqui – comptez environ 140 000 euros pour l’immense villa de 1 100 m2 – mais a la folie des grandeurs. Elle assure qu’elle façonnera bientôt des ponts et des gratte-ciel imprimés et projette de créer pas moins de 100 usines de recyclage de déchets de construction à travers toute la Chine. Le hic : le béton est pratique, mais sa fabrication est très énergivore. C’est pourtant la matière première qui revient le plus souvent dans les projets d’impression 3D. Celle qu’a choisie, par exemple, le Belge Gaël Collaro. Avec des Français du Nord-Pas-de-Calais spécialisés dans la 3D, il vient de lancer, en open source, le projet Construction 3D, qui prendra la forme d’un robot guidé par ordinateur dessinant sur le sol une maison, couche après couche. « Cet outil doit permettre à l’humanité de se loger de manière décente, rapidement et le plus naturellement possible, en ayant un impact le moins important possible sur l’environnement », rêve-t-on chez Construction 3D. A l’université de Californie du Sud, le professeur Behrokh Khoshnevis a aussi testé son imprimante démesurée avec du béton. Mais peut-on utiliser autre chose ? A Amsterdam (Pays-Bas), le cabinet Dus Architects construit depuis l’année dernière une maison aux allures traditionnelles mais version XXIe siècle : imprimée avec du bioplastique ! L’intérêt ? On construit sans produire de déchets et on réduit le coût du transport en imprimant sur place les pans de murs à assembler. Mais les architectes ne nient pas les inconvénients actuels : « Le défi consiste à créer un bâtiment qui respecte les normes en vigueur, écrivent-ils sur leur site. Il y a la question de l’isolation, de la protection contre le feu, le vent… tout cela et aussi les possibles matériaux avec lesquels on peut imprimer forment l’objet de nos recherches. » Leur bioplastique n’a en effet rien d’idéal. Il a beau être issu d’huile végétale à 80%, c’est une matière dont la fabrication est énergivore et réclame des végétaux qu’on pourrait plutôt utiliser pour l’alimentation.

Argile et sciure de bois

Les Italiens de l’entreprise Wasp semblent, eux, avoir trouvé la matière première la plus écolo : l’argile. Après avoir développé une imprimante à céramique, ils ont maintenant pour objectif de concevoir une imprimante à maisons capable d’utiliser les matériaux naturels disponibles sur place. Elle devra être portable, alimentée avec des énergies renouvelables et utiliser peu d’électricité. Leur prototype, de 6 m de haut, peut être assemblé en une heure par trois personnes et se recharge grâce à quelques mètres carrés de panneaux solaires pour élever des murs jusqu’à 3 m. Quant à l’Américain Ronald Rael, architecte au sein de son agence Emerging Objects, il mène des expériences avec de la sciure de bois, des pneus broyés, du papier ou du sel dont il fait un polymère. Il imagine, grâce à l’impression 3D, de belles structures aux formes courbes et aux parois perforées – ce qui permet de laisser passer la lumière et d’économiser les matériaux. Au final, aucun de ces projets n’est pour l’instant à la fois vraiment écolo, bon marché et au point techniquement… Mais une chose est sûre, l’impression 3D rend créatif.

Pour aller plus loin
- Le site de l’entreprise Winsun
- Le site du cabinet Dus Architects
- Le site du projet Wasp

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