En Inde, des salariés forcés... de filer doux

Punitions à coups de bâtons, chaînes de travail embauchant des enfants de moins de 15 ans, machines obsolètes entraînant des coupures fréquentes au niveau des doigts, voire des amputations, interdiction des réunions syndicales à moins de 300 mètres des ateliers, etc. Les mauvaises conditions de travail dans les filatures de coton ne peuvent plus durer. C’est le cri du cœur d’une trentaine d’associations et de sept syndicats de la région du Tamil Nadu, au sud de l’Inde, qui se sont regroupés dans la "Clean clothes campaign task force", sur le modèle de l’ONG qui se bat pour la dignité des salariés de l’industrie textile. Leur enquête sur les droits de l’Homme dans le district de Dingidul montre que les 167 filatures de la zone comptaient 950 enfants dans leurs effectifs et que 67% des ouvriers y travaillaient 54 heures par semaine. Mais la campagne s’annonce difficile. Les salariés syndiqués sont harcelés et inscrits sur des listes noires, leur interdisant de retrouver un emploi dans la région.

Le site de Clean Clothes