En Grande-Bretagne comme ailleurs, les immigrés sont désignés victimes de tous les maux. Ces hommes et femmes venus du continent viendraient étrangler un système de santé déjà sous perfusion, s’abriter sous les toits anglais aux frais du contribuable tandis que leurs enfants envahissent les bancs des écoles. Et tout ça, sans retrousser les manches ou verser leur obole dans le grand porte-monnaie de la société. Après l’élargissement de l’Union européenne en 2004 puis 2007, le royaume insulaire a connu des déferlements d’immigrés venus de Pologne, de Slovaquie, de Slovénie ou encore de République tchèque. Et avec eux, une montée des rancœurs et du racisme.
Alors les chercheurs ont fait les comptes et sorti de leur chapeau une vérité cinglante : ces immigrants venus de l’Est ont un impact positif sur la société, a révélé une étude de l’University College of London parue en janvier 2009. Comment ? En payant 37% de plus en impôts et charges diverses qu’ils n’ont coûté à la société en éducation, santé ou aides sociales en tout genre. L’explication est simple : cette population de migrants est en moyenne plus jeune – donc moins malade – et plus éduquée que la moyenne de la population autochtone. Mieux, confrontés au chômage ou à la maladie, ils réclament en moyenne moins d’aides.
Une caractéristique propre aux migrants de l’Est direz-vous ? Non, répondent encore les chercheurs. En 2005, l’Institut de recherches en politiques publiques était arrivée aux mêmes conclusions en examinant l’ensemble de la population immigrée vivant dans l’île. Entre 2003 et 2004, ceux-là avaient contribué à hauteur de 41,2 millions de livres (45,4 millions d’euros) à l’économie britannique. S’ils ne représentaient que 8,7% de la population, ils versaient 10,2% des impôts collectés, générant en moyenne 7 203 livres (7 948 euros) pour l’année fiscale contre 6 861 livres (7565 euros) pour les Britanniques “pure souche”. Et tout ça, en pesant moins lourd sur les épaules de la Grande-Bretagne. Pour la même période, ces mêmes migrants avaient coûté 7 277 livres (8 024 euros) à la société contre 7 753 livres (8 549 euros) pour leurs voisins. Et en France ? On attend encore les calculs.
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