Emplettes éthiques sur le Web

Pourquoi avoir créé un site de ventes privées responsables ?

Je n’étais pas issu du milieu du commerce équitable puisque je travaillais chez Bouygues Telecom et mon partenaire chez Procter&Gamble. Un jour, nous avons eu envie de donner plus de sens à notre activité professionnelle et nous avons commencé à travailler sur le marché du commerce équitable et du bio. Nous nous sommes vite rendu compte que les prix étaient encore trop élevés et que les consommateurs n’étaient pas encore prêts à payer ces produits trop chers. Nous avons cherché des solutions et nous nous sommes arrêtés sur la vente privée, qui correspond au besoin de déstockage de toutes les marques, dans la mesure où elles achètent toujours plus de produits que ce qu’elles peuvent écouler. La vente privée permet de les écouler tout en valorisant la marque. Après 3 mois d’existence, nous arrivons à des réductions qui varient entre 40 et 80% selon les produits. C’est lié au fait que certaines marques proposées n’ont pas encore de visibilité et ont besoin de se faire connaître. Nous les aidons en leur envoyant 100 000 contacts de clients intéressés par l’équitable, ce qui équivaut à faire leur publicité. Le second élément qui explique les tarifs, c’est le déstockage des fins de série.

Quelle sont vos produits et comment aidez-vous vos clients à se retrouver dans les labels ?

Nous proposons à la fois des vêtements, des articles de déco et de la cosmétique bio. Nous pensons aussi développer des voyages écologiques et solidaires, et nous avons proposé des sacs avec des packs de jus de fruits recyclés. Les marques ont parfois un double engagement social et environnemental, ce qui leur vaut d’avoir le label équitable et bio. Pour éviter de rentrer dans des appellations trop compliquées au niveau des labels, nous avons opté pour 3 pictogrammes : la balance correspond à l’équitable, la fleur au bio et la petite planète signifie l’écologie. C’est plus facile pour le consommateur de s’y retrouver, sachant qu’il peut y avoir des combinaisons, comme de l’équitable écologique si une marque de vêtements en coton bio reverse de l’argent à une association qui plante des arbres. Pour nous, le commerce équitable correspond effectivement à des labels, auxquels nous faisons confiance. Nous n’allons pas dans chaque coopérative équitable avec un carnet et un crayon.

Comment voyez-vous l’avenir et qu’attendez-vous de la quinzaine du commerce équitable ?

Nous avons une centaine de clients qui s’inscrivent tous les jours et nous savons que nos produits ne sont pas uniquement achetés en ville par ce qui aurait pu correspondre à une forme d’élite. Aujourd’hui, on veut acheter dans toute la France du bio et de l’équitable pour faire du bien à son corps et à la planète. Pendant la Quinzaine, nous sommes partenaires de Max Havelaar et nous allons travailler avec pas mal de marques équitables comme Fées de Bengale ou Bluebretzel. Ceci dit le but n’est pas de profiter de l’événement pour faire du marketing, mais simplement de faire en sorte que les belles marques du commerce équitable soient plus connues de nos clients.

Aller plus loin :
La Quinzaine du commerce équitable se déroule du 9 au 24 mai.